C’est avec grand plaisir que je poursuis ma lecture des Mystères de l’archiviste d’Annie Massy avec le deuxième opus, Le Douaire de Marie Stuart.
Je retrouve les deux principaux personnages, une archiviste et un policier, duo atypique et attachant.
Le métier d’archiviste n'est pas aussi tranquille qu'on pourrait le croire car, Colombe Martine a le don de se retrouver dans des situations compliquées. Ici, elle doit trier un leg communal dans un petit village du Bassigny et se heurte aux manœuvres louches d’un pseudo historien…
Pendant ce temps, l’inspecteur Charles Drapeau doit revoir ses projets de vacances pour participer à l’interception d’un go-fast qui prévoit de distribuer une grande quantité de drogue sur Chaumont. Il lui faut aussi trouver une solution de garde pour son turbulent neveu…
Unité de lieu, en Haute-Marne, autour de Chaumont…
Unité de temps, une semaine durant laquelle tout se complique à l’envi…
Foisonnement d’action quand Colombe et Charles se retrouvent mêlés à une machination complotiste qui vise à exploiter une particularité géographique de la Haute-Marne… Je ne peux en dire plus sans divulgâcher !
Tout en lisant, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer Annie Massy, dont je connais les autres écrits, très sérieux et érudits, se délectant à nous concocter une intrigue policière, drôle, rythmée, un peu caricaturale tout en s’appuyant sur des bases historiques et patrimoniales solides. Ainsi ai-je beaucoup apprécié les passages sur les différentes sortes de papier ou encore sur les livres anciens. Les lecteurs originaires de la région ou habitant les lieux décrits se régaleront sûrement de retrouver des endroits connus. Personnellement, j’ai aussi savouré les évocations des zadistes…
Les personnages sont emportés dans une spirale de péripéties graves, il y a tout de même quelques cadavres, et déjantées. Annie Massy s’amuse et ses lecteurs aussi au gré des télescopages des différents services de police et de gendarmerie, des projets contrariés des uns et des autres, des petites réflexions distillées dans le récit, des travers et postures subtilement croquées sous une apparente ironie.
C’est bien ficelé, vite lu et cela détend les neurones. J’ai adoré !
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