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Dans le désert des couleurs, chaque grain de sable est un souvenir perdu et oublié. Marcher dans les dunes, c'est voir sa mémoire s'effacer. Alors pour se protéger, l'humanité s'est réfugiée dans le cratère d'un volcan. Mais depuis quelques temps, le sable monte chaque jour le long de ses pentes. Malgré les risques, une fille qui perd ses souvenirs, un garçon porteur de mémoire et un oiseau télépathe partent explorer le désert multicolore afin de trouver une solution pour lutter contre la crue. En chemin, ils se perdront. À la fin, ils se retrouveront.
https://colorandbook.blogspot.com/2023/02/le-desert-des-couleurs-de-aurelie.html
« Le désert des couleurs » a été un gros coup de cœur. Ce roman m'a complètement chamboulée, il a résonné en moi, je me suis retrouvée dans Irae. Un roman lumineux, touchant, profond, complexe, rythmé, percutant, immersif, addictif, poétique, optimiste, sublime, cruel et contemplatif. Au-delà de tout cela, j'ai également apprécié l'univers créé par l’auteure. Ce désert de couleurs où la mémoire s'écoule comme les grains d'un sablier a été envoûtant. Je me suis imaginée voyager auprès de Irae et Kabal dans ce désert. Un roman qui passe également de beaux messages. Je recommande vivement.
Les + :
* J'ai été envoûtée par cette histoire de désert, de la mémoire de Irae qui se perd et que Kabal doit lui restaurer. Comment redonner les souvenirs à une autre personne? Notre propre interprétation de ceux-ci ne peut-elle pas entacher la transmission?Un voyage enivrant à leur côté plein de péripéties. Mais au-delà de cela, j'ai aimé tout le message sur la rédemption, le pardon, la reconstruction personnelle, l'amour fraternel, l'écologie et le bien-être animal. Un roman lumineux plein d'espoirs et de beaux messages.
* Énorme attachement aux personnages. J'ai aimé la relation fraternelle qui se développe au fil des pages. Irae et Kabal sont très différents l'un de l'autre, mais complémentaires en un peu comme le yin et le yang. Par exemple, Kabel est aussi lumineux que Irae est sombre, il est aussi doux et sensible qu'elle est brutale et indifférente.
* La plume de Aurélie Wellenstein est magnifique. Elle a une plume très poétique, douce, travaillée, fluide, touchant et immersive.
Les – :
* Quelques petites longueurs et passages un peu redondants.
https://bookshowl.blogspot.com/2021/07/le-desert-des-couleurs-aurelie.html
Un livre qui sort du lot des autres ouvrages de l'auteure. Le ton est différent, moins sombre, mais on retrouve les thèmes chers à Aurélie Wellenstein : la cause animale, l'écologie et la part des humains dans tout ça.
Ce livre est un véritable voyage. Écrit en 2020, année difficile pour tous, on sent que l'écriture de ce livre a été un véritable échappatoire pour l'auteure. Le récit débute à Eos, cette colonie humaine construite dans le cratère d'un volcan. J'aurais aimé en apprendre plus sur cette société, au final on passe très vite à l'étape de la traversée du désert. Et quelle traversée !
Mais ce qui est important dans ce livre, ce sont les personnages et leur psychologie. L'univers n'est qu'un prétexte et j'ai trouvé cela un peu dommage. Même dans le désert, j'aurais aimé qu'il prenne plus de place dans le récit. Au milieu du livre, je me suis un peu lassée de ces chapitres qui s'enchainent et se ressemblent : un peu de marche, quelques découvertes mais surtout le récit des souvenirs d'Irae, souvenirs qu'elle perd petit à petit à cause de ce désert maudit.
Le drame qu'est l'histoire d'Irae ne m'a pas touché autant que j'aurais aimé. Mais c'est un sentiment très personnel. Généralement, cela m'énerve plus qu'autre chose que l'on glisse le passé des personnages dans ce genre de récit (pour vous donner l'exemple parfait de ce que je déteste je citerais le film Premier Contact, pour moi ce qui est important ce sont les aliens, leur langage, et être sans cesse coupé par l'histoire du personnage avec sa fille... je ne comprends pas l’intérêt !) Mais je dois dire que le côté psychologique est vraiment très bien fait dans ce livre, c'est bien amené et intelligent.
Mais la fin est belle. Le livre est au final très contemplatif. Le lecteur a tout le loisir de comprendre et ressentir tout ce qui a été perdu. Le contraste entre certains souvenirs plus anciens, avec une nature luxuriante, et l'aridité du désert, du présent, est franchement saisissant.
J'ai aimé le voyage, les sensations convoyées par ce livre, un peu moins les personnages dont je ne me suis pas sentie très proche, mais dans l'ensemble j'ai bien aimé ma lecture. Au final, c'est de la nature, des animaux et du désert dont je me suis sentie proche et ça, j'ai adoré !
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--- Un roman sombre pourtant porteur d’espoir ---
Si vous avez déjà lu du Aurélie Wellenstein, vous savez que ses histoires sont toujours très noires. En effet, elle n’hésite pas à explorer les aspects les moins reluisants de l’âme humaine, à voir les conséquences les plus néfastes de choix déjà discutables. D’un côté, c’est très intéressant – cela fait partie intégrante de son succès ! -, car il est important de voir le pire pour apprécier le meilleur. De l’autre, il n’est pas toujours facile d’affronter tant de noirceur.
Néanmoins, Le Désert des couleurs fait selon moi figure d’exception. Certes, l’auteure imagine un futur dans lequel l’humanité aurait anéanti la planète, jusqu’à causer sa lente disparition. La perte de nos mémoires à tous dans le sable du désert est d’ailleurs une très belle métaphore. Mais, cette fois, Aurélie Wellenstein émet l’espoir d’un avenir meilleur. Alors, cela ne place pas ce titre au-dessus des autres, cependant si vous avez aussi besoin d’optimisme, il vous l’offrira !
--- Entre réalisme et onirisme --
Comme dans Mers mortes, l’écrivaine dénonce les ravages causés par l’homme sur la planète. Même si elle utilise le prisme de l’imaginaire, son message est on ne peut plus clair ! Elle se sert pour cela du désert et de ses grains de sable, chacun d’entre eux représentant un souvenir oublié. Comme si elle voulait signifier que nous avions oublié l’essentiel : la nature, les animaux, la vie à son état le plus élémentaire.
Kabalraï, le héros de cette histoire, possède le pouvoir de revivre ces souvenirs du passé, qui seront familiers du lecteur. En revanche, les transformations de l’environnement constituent des découvertes à la fois troublantes et captivantes. Que d’originalité !
--- Seuls dans le désert ---
La traversée d’un désert se révèle rarement passionnante. Quoique… Aurélie Wellenstein a brillamment relevé le défi et, en toute honnêteté, je n’en ai jamais douté. Simplement, je ne suis pas friande de récits basés sur de longs voyages, ceux-ci étant souvent synonymes de lenteurs. Le Désert des couleurs est sûrement l’exception !
Alors, non, ce n’est pas un roman bourré d’action, plutôt un condensé d’émotions grâce à des personnages finement construits. En partant à la conquête du désert, Kabalraï cherche un avenir pour son peuple, tandis qu’Irae tente de se réconcilier avec son passé. Deux héros très différents, ne serait-ce que par leur vécu, mais qui se complètent dans leur élan.
Au début de l’histoire, Irae est difficile à cerner, mais c’est là tout l’enjeu de ce personnage. Alors que Kabalraï est naïf, transparent et lumineux, sa demi-sœur s’est repliée sur elle-même pour mieux survivre. Très rapidement, ils sont en désaccord au sujet de leur mère. Toutefois, avec une main tendue, il est possible de créer des liens, d’affronter les démons du passé, d’aller de l’avant !
Mention spéciale pour Secrétaire, cet oiseau fidèle qui les accompagnera tout au long du chemin !
--- Ce final doux amer ---
Si j’ai deviné les secrets d’Irae bien avant qu’elle ne les avoue, j’ai pris plaisir à la suivre dans son cheminement intérieur. Et jusqu’au bout, cette fois ! En effet, Aurélie Wellenstein est coutumière des fins abruptes et qui n’offrent pas toutes les réponses, voire aucune. Ceci est particulièrement déstabilisant, mais je m’y étais faite.
Dans Le Désert des couleurs cependant, le dénouement est à la fois grandiose et attendu. C’est donc avec nostalgie que j’ai tourné la dernière page, plus que satisfaite de ma lecture !
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