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Marco, originaire d'une contrée reculée et aux traditions ancrées dans les moeurs, est obligé de changer d'identité pour échapper aux assassins de ses parents. Étudiant le droit, il doit retrouver les noms de ceux qui ont commis le forfait. Mais Élise traverse son existence réglée. L'amour le libèrera-t- il de sa soif de vengeance ?
Une nouveauté de cette belle maison d’éditions qui porte bien son nom avec ce roman qui est aussi dense dans la forme que le fond.
La première scène vous fera vibrer, Marco petit garçon de 6 ans obéit à l’injonction de son père : Cours Marco. Il est dans le maquis, la montagne, territoire rude qu’il maîtrise bien car c’est son terrain de jeu. Une détonation et en une seconde sa vie s’écroule comme un château de cartes.
Une scène forte qui résonne à nos oreilles et notre cœur, le danger est là…
A l’âge de 18 ans Marco quitte le maquis et ses montagnes et devient Julien Lanzac, il subit un entraînement intensif tant physiquement qu’intellectuellement pour s’approprier cette nouvelle identité.
« Le vieil homme lui avait promis qu’en collaborant avec la "Maison ", Marco pourrait venger ses parents. Depuis ce jour, rien ne comptait plus pour Marco que cette vengeance, cette soif d’en finir avec la souffrance, l’absence, la douleur. Et pour cela, il devait partir. »
Ainsi vont cohabiter ses deux personnalités dans un même corps sans que la présence de l’un annule la présence de l’autre. Un enrichissement plutôt va se dessiner et un écho à l’infini « Cours Marco, cours ! »
Ne pas en dire plus, car le texte est bref et tendu comme un fil prêt à rompre.
Le lecteur aura ce ressenti d’un extrême, celui d’une enfance vidée de sa substantifique moelle pour un ailleurs, mais lequel ?
L’écriture est ciselée et lyrique pour les descriptions de cette terre où le soleil chauffe les éléments et les hommes, pour les personnages elle est tendue vers l’inconnu sans être dépourvue d’affect.
En conclusion ce court roman est un voyage à faire pour ceux qui savent aimer les belles lettres accompagnant ces histoires profondes.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 26 mai 2020.
"Le chemin de Santa Lucia" est le premier roman de Sylvie Wojcik. Il se cache derrière un écrin d’un joli gris perle irisé, une couverture d’une élégante sobriété. Et, avant même de découvrir les premiers mots, un très beau marque-page à découper s’offre au lecteur. C’est la seule concession à la simplicité, signe distinctif des Editions Vibration.
Encore deux pages et… "Cours, Marco, cours ! Descends vite à la rivière ! Traverse le pont et attends-nous dans la grotte ! Ne regarde pas derrière toi, reste dans la grotte ! Ne sors sous aucun prétexte ! Nous te rejoindrons bientôt ta mère et moi !"… Marco dévale son merveilleux terrain de jeux… Brusquement une détonation venant du haut de la montagne fait trembler tout son corps." Le décor est planté, Marco a six ans, il vit avec ses parents sur les hauteurs de Santa Lucia de Sciopella jusqu’à ce que le drame arrive. Nous n’en saurons pas plus… si ce n’est que des années plus tard Marco rejoint le continent, Paris, chargé d’une "mission". Il devient alors Julien.
Surtout ne pas en dire plus, il est tellement important de se laisser aller à cette histoire. Il est tellement important de plonger dans la jolie écriture de l’auteure, une écriture à la fois limpide qui facilite la lecture de ce petit texte (82 pages) et en même temps particulièrement léchée. Chaque mot semble avoir été choisi, agencé, bien placé. Les phrases se suivent agréablement qui permettent d’admirer le maquis, d’en sentir les parfums. Les personnages sont minutieusement décrits, les sentiments aussi. D’aucuns pourraient prétendre que la fragrance principale est celle de la rose. Certes, ce court récit est bourré d’amour, d’amitié, d’empathie, et la fin heureuse, mais la mort est bien présente aussi qui équilibre le tout.
Je suis ressortie comme apaisée de cette lecture. Le rythme est tellement lent, doux, le malheur traité avec tant de pudeur…"Sur la place, même l’eau de la fontaine, d’ordinaire si chantante, s’est tue, et au sommet de la rue haute, le vent retient son souffle." J’ai retenu le mien aussi, j’ai terminé le récit, j’ai refermé le livre mais les mots sont restés…
"Le chemin de Santa Lucia" est un très beau texte.
https://memo-emoi.fr
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