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Armand-Jean du Plessis (1585-1642) passa une partie de son enfance dans la demeure édifiée par ses ancêtres, en un lieu appelé " Richeloc ".
Attaché à cette maison familiale, il décida vers 1625 de l'agrandir. En effet, en 1622, l'évêque de Luçon fut nommé cardinal, puis en 1624, il entra au service du roi et devint son principal ministre. Le modeste château de ses ancêtres ne correspondait plus à sa nouvelle situation et son ascension politique le poussa à un projet ambitieux, capable de rivaliser avec les plus belles demeures de son époque.
Si l'histoire du château de Richelieu au XVIIesiècle est bien connue, en revanche, peu d'historiens se sont jusqu'à présent penchés sérieusement sur le devenir de ce magnifique palais au XVIIIe siècle. C'est la correspondance inédite entre l'arrière petit-neveu du Cardinal Louis-François-Armand de Vignerot (1696-1788), son surintendant Jean Jahan (1677-1755) et son secrétaire Jean-Baptiste de La Landelle (mort en 1735) qui a permis de connaître ses secrets.
Ces lettres nous informent, avec une grande précision chronologique, des transformations effectuées dans le château de Richelieu, ainsi que de l'aménagement des jardins et du parc. Grâce à cette correspondance, dont une partie est retranscrite dans la deuxième partie de cet ouvrage, il est désormais possible de décrire la transformation du château de Richelieu à l'époque des Lumières pour elle-même, en tant que reflet de l'expression artistique du XVIIIe siècle.
Tel est l'objectif que s'est fixé cette étude, qui vient combler une lacune importante de l'histoire de Richelieu. Par la bonne connaissance qu'elle a de l'histoire du château de Richelieu, Marie-Pierre Terrien, docteur en histoire, chargée de cours à l'université du Maine, a redonné vie à cette correspondance (elle a déjà publié La cité idéale et le château de Richelieu, un programme architectural savant, 2003, rééd.
Editions Pays et Terroirs, Cholet, 2006). Philippe Dien. 1411AN, généalogiste, a été amené à transcrire ces lettres dans le cadre de recherches personnelles sur les Jahan, dont il est le descendant. Depuis plusieurs années, il s'intéresse à cette famille discrète qui a servi la maison de Richelieu de 1626 à 1857, en occupant les premières places administratives et judiciaires du duché pairie de Richelieu.
Françoise Manceau, diplômée des Beaux-Arts de Tours et de Paris VIII, développe un travail sur la ville de Richelieu où elle est née. Après Riches lieux (2007) et Souffles d'encre (2008), elle a participé à l'illustration de cet ouvrage en proposant une saisie du château disparu en lavis surexposés.
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