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Préface de Eliette Abecassis Au début, le chat du rabbin ne parle pas. Il est simplement libre comme un chat et ronronne dans les bras de la fille du rabbin, Zlabya, sa maîtresse adorée. Mais dans la maison du rabbin, il y a ce perroquet qui jacasse sans arrêt, et le chat le bouffe. Maintenant, il peut parler, et il commence par mentir : le perroquet est allé faire une course, dit-il, la gueule pleine de plumes. Mentir, c'est mal. Le rabbin décide donc de remettre le chat dans le droit chemin et d'en faire un bon Juif. Moyennant quoi, le chat exige de faire sa bar-mitsva. S'ensuivent des discussions très pointues avec le rabbin du rabbin, qui en conclut qu'on devrait noyer le chat.
Malgré le plaisir qu'il prend à ergoter et chipoter à n'en plus finir, le chat a de la peine, depuis qu'il a la parole. Il a acquis un pouvoir dont il se passerait bien. Et finalement, il retourne vers le bonheur et les bras de sa maîtresse, à condition de se conduire comme un vrai chat et de ne plus jamais parler. Il est d'accord : " Ça vaut le coup de fermer sa gueule pour être heureux. " Il a seulement beaucoup de mal à fermer sa gueule en écoutant pérorer les disciples du rabbin, qu'il n'aime pas du tout, surtout celui qui veut épouser sa maîtresse...
Sfar, qui est né lui-même dans une famille juive, met en scène une communauté juive du début du XXe siècle, à Alger. Dans un décor luxuriant de tissus, carrelages et tapis orientaux, il plante un héros qui semble sorti d'une poubelle : un chat écorché, anguleux, l'air d'avoir avalé un sac de clous - hilarant. Têtu comme une bourrique et pas toujours avenant (bien que capable de tendresses renversantes), il a aussi avalé ce qui se fait de mieux en matière de raisonnement vicelard, thèse, antithèse, etc. Le résultat est une sorte de conte initiatique d'une grande beauté, où l'on apprend bien des choses sur l'usage de la parole, de la vérité et du mensonge. Une merveille de subtilité, d'émotion et d'ironie. Le rabbin et le chat du rabbin reviendront prochainement dans le Malka des lions.
Le chat du rabbin est un chat comme tous les chats, observateur, mystérieux et silencieux. À tous ceux qui disent en parlant de leur petit compagnon poilu "Il ne lui manque que la parole" je réponds toujours "Ça va pas la tête ?". S'ils parlaient ce serait peut-être pour sortir autant d'inepties que nous. Moi je les aime comme ils sont, sans la parole. Sauf que le chat du rabbin, un jour il bouffe le perroquet et se met à parler ! Damned !!
C'est qu'il est insolent et intelligent ce chat ! Tellement irrévérencieux ! Et menteur de surcroît ! Les arguments du rabbin du rabbin, oui oui faut suivre hein !.. il les contre et les démonte avec une logique implacable et c'est pas pour me déplaire… les religieux de tous poils ont des arguments souvent obscurs et s'arrangent toujours pour retomber sur leurs pattes, ben comme les chats dis donc !
Et donc, le chat veut faire sa bar-mitsva pour être un bon juif, et veut aussi étudier la kabbale. Et pourquoi donc ? Pas pour l'amour de Dieu en tout cas. C'est drôle et plein de doubles sens, ça m'a beaucoup amusée. Mais j'ai dû aller à la recherche d'infos car je ne connais rien au judaïsme. Du coup, je mourrai moins ignorante !
Entre le chat et le rabbin, c'est en quelque sorte le darwinisme contre le créationnisme, le réalisme contre le puritanisme, c'est un genre de ping-pong oral, une joute verbale idéologique, c'est bon et c'est drôle !!!
J'aime beaucoup la plume affûtée de Joann sfar . Ce chat qui devient doué de parole entame avec son maître un rabbin un échange sur la religion judaïque. Ils discourent sur ses fondements, sa pratique de manière drôle et incisive.
Il faut se lancer dans l’aventure du Chat du Rabbin sans hésiter ! Joann Sfar a produit six albums délicieux, riches de commentaires savoureux et tellement utiles dans ces temps où le religieux tente un retour en force.
Dans les cinq premiers albums, une préface très intéressante rend hommage à l’auteur. Pour La Bar-Mitsva, c’est Eliette Abécassis, romancière et philosophe, qui dit très justement : « C’est à la fois une poésie, un conte pour adulte et une discussion intelligente, pondérée, et drôle, du judaïsme. »
L’auteur nous plonge aussitôt dans les rues d’Alger, à une époque déjà lointaine, où il faisait bon vivre sans exclusion sauf que « Chez les juifs, on n’aime pas trop les chiens. Un chien, ça vous court après, ça aboie… Et ça fait tellement longtemps que les juifs se font mordre, courir après ou aboyer dessus que, finalement, ils préfèrent les chats. »
Le ton est donné et le fameux Chat entre en scène, un chat maigre, effilé, au poil très court qui tient à sa liberté mais qui, après avoir croqué un perroquet, se met à parler ! La personne qu’il aime le plus au monde, c’est Zlabya, la fille du Rabbin, « son nom évoque une pâtisserie au miel ». Hélas, le Rabbin ne veut plus que le Chat fréquente sa fille depuis qu’il parle.
Voilà que notre Chat veut faire sa Bar-Mitsva, cérémonie marquant le passage des jeunes garçons à la majorité religieuse. Le Rabbin lui fait étudier la Torah, le Talmud mais le Chat discute, réfute, conteste et prouve que le maître du Rabbin n’est pas omniscient. Il y a beaucoup de tendresse et de complicité entre le Chat et son maître. Finalement celui-ci accepte que le Chat retrouve Zlabya, à condition qu’il ne parle pas : « Ça vaut le coup de fermer sa gueule pour être heureux. »
Déjà, on constate combien certains jeunes hommes manipulent la religion afin de prendre pouvoir et combien les femmes sont écartées. Enfin, l’auteur rend hommage à tous les peintres d’Alger. Son dessin est original, agréable, très expressif et toujours bien coloré.
À suivre...
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
lien vers ma chronique: http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/le-chat-du-rabbin-joann-sfar/
Résumé : Après avoir mangé un perroquet, le chat du rabbin a le pouvoir de parler. Il parle alors sans aucune retenue de ses opinions et de ses questions existentielles notamment sur le Judaïsme. Le chat apprend alors le judaïsme mais est séparé de la belle Slabya qu’il aime et qui est son seul but.
Le mot de la fin : C’est une belle série, j’aime les dessins, les couleurs, l’histoire et par-dessus tout l’humour de Sfar.
BD agréable, composée d'une suite de réflexions d'un chat qui parle sur l'entourage de son maître (le Rabbin) et de ses dialogues avec lui.
Ces petites anecdotes et réflexions sont délectables! Dommage tout de même qu'elles ne s'organisent pas autour d'un fil conducteur plus évident.
Je suis curieuse de lire la suite...
J'ai beaucoup aimé cette histoire que j'ai trouvé très originale. J'ai moins accroché sur les dessins, bien que se soit riche en couleurs. le scénario ets bien batit, et pose les bonnes questions.
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