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À cette seule évocation - Le Charme des après-midi sans fin - on rêve aux jours délicieux de l'enfance et de l'adolescence. Et c'est tout le petit monde gravitant à Petit-Goâve autour de Vieux Os qui vient nous griser: il y a les copains, Rico, le fils de la couturière, Frantz qui « a toutes les filles à ses pieds, mais ne comprend rien aux femmes », les rendez-vous sur la plage et les parties de foot avec l'équipe Tigre Noir, Fifi la tigresse qui se bat comme un garçon pour l'honneur de son frère, les filles « douces et parfumées comme des mangues », et l'indépassable Vava, premier amour aux yeux incendiaires ... Et puis aussi Izma la reine du poisson en sauce et son petit garçon tuberculeux, l'irremplaçable notaire Loné, amoureux éconduit de Da, la grandmère tant aimée, tandis qu'Haïti s'enflamme sous les feux montants de la dictature.
« j'ai écrit ce livre pour une seule raison: revoir Da. Quand l'Odeur du café est paru, Da était encore vivante, et elle l'a lu. Je me souviens de son doux sourire. Elle était très fière de pouvoir filer son aiguille jusqu'au dernier jour. Elle est morte un samedi matin. Et depuis, elle me manque. Je suis retourné, dernièrement, à Petit-Goâve. Et je les ai tous revus. Voici Da, assise comme toujours sur sa galerie au 88 de la rue Lamarre, en train de siroter son café. Et aussi ce bon vieux Marquis qui vient se frotter contre ma jambe, en remuant doucement la queue. Le soleil du midi. Les rues désertes. La mer turquoise scintillant derrière les casernes. La ville fait la sieste ... »
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Merci à lecteurs.com et aux éditions Zulma que j'aime beaucoup.
Tout me semble dit par l'éditeur et même l'auteur qui explique pourquoi, il a écrit ce livre qui fait revivre ses jeunes années heureuses chez Da, sa grand-mère qui fait de l'excellent café. Cette femme est une éducatrice parfaite et se soucie de Vieux Os son petit fils; on aimerait avoir eu cette grand-mère!
Le gamin vit avec sa bande, il est amoureux transi de la jolie Vava; mais il aime être aux côtés du notaire Loné.
Il se passe quelque chose de mystérieux dans le village: de nombreux hommes sont incarcérés puis relâchés et le couvre-feu s'installe. A cause de cela ou parce que Da va perdre sa maison, Vieux Os doit rejoindre sa mère à Port-au-Prince
Il y a du soleil dans l'écriture de Danny Laferrière. .
Dans le "charme des après midi sans fin", l'auteur nous fait partager son enfance en Haïti, dans la petite bourgade de Petit-Goâve. Alors âgé de 11 ans, il se fait appelé Vieux Os et vit auprès de sa grand-mère Da à qui sa mère l'a confié. J'ignorais tout de ce romancier Dany Laferriere, jusqu'à son existence ! Quelle rencontre ! L’univers enchanté d'abord puis menaçant d'une petite communauté Haïtienne sous la dictature par les yeux éveillés d'un enfant ado, les copains, l'amour fou, la formidable grand mère, des personnages savoureux, un filet magique dont on sort à regret, enchanté !
Avec "Le Charme des après-midi sans fin" j'ai découvert un auteur (Dany LAFERRIERE, élu à l'Académie française en 2013), un pays francophone, Haïti, sur lequel je ne savais pas grand-chose (heureusement Wikipedia est là), un éditeur, Zulma, aux jolies couvertures colorées et dont les livres au petit format sont pratiques à emporter. Bref, moi qui suis une lectrice assidue, je suis bien penaude : que de lacunes !
Eh bien, moi j'ai été sous le charme.
J'ai humé le parfum du café de Da, la grand-mère de Vieux Os le jeune garçon placé sous sa protection par sa mère partie à la ville. Avec lui je me suis promené sur le wharf de Petit-Goâve, j'ai rencontré ses camarades, Rico, Frantz, Batichon, et admiré la beauté de Vava dans sa robe jaune avec ses yeux.
C'est son adolescence dans la ville de Petit-Goâve que nous conte Dany Laferrière dans de courtes scènes qui n'ont pas toujours de fin mais qui nous promènent dans ce petit monde si différent de notre monde policé : Da, femme sage qui se balance sur sa galerie bien assise dans sa dodine et à qui l'on vient demander conseil; batailles d'adolescents; portraits de personnages aux noms pittoresques : Nég'Feuilles, Fatal, Fils-Aimé; villages aux noms singuliers.
Mais voici que la politique entre en scène. Da envoie son petit-fils rejoindre sa mère à Port au Prince. Sera-t-il plus en sécurité dans la grande ville ?
Bon moi j’ai envie de dire : le non charme du livre sans fin...Je m’explique et je vais commencer par ce qui m’a plu.
J’ai trouvé le livre d’une bonne qualité littéraire, l’écriture est fluide, on se laisse porter. Heureusement il y a des dialogues qui dynamises un peu l’ensemble.
Les chapitres sont courts et portent un titre, ce qui donne comme format le journal intime, même si ce n’en est pas vraiment un. C’est l’histoire de Vieux os, ( l’auteur me semble t’il) adolescent qui relate un passage de son enfance en Haïti.
Le seul problème, c’est qu’il ne se passe rien .. Il faut attendre la page 130 pour que s’annonce un petit bouleversement dans le village où il vit, et encore ce n’est pas ça l’élément déclencheur de l’histoire.
Parce que justement, il n’y a pas d’élément déclencheur, pas de suspense… c’est long, c’est lent..
Je remercie chaleureusement et encore Lecteurs.com de m’avoir fait découvrir cet auteur que je connaissais de nom mais que je n’avais jamais lu.
Ce livre ne m’a pas transcendé mais je suis sûre qu’il pourra plaire à d’autres.
Où l'on retrouve avec bonheur la prose de Dany Laferrière et la touffeur d'une vie au sein de Petit Goâve, vieille ville du sud d'Haïti. Vieux os, pré-adolescent vit aux côté de sa grand-mère bien-aimée tandis que sa mère a émigré. Il nous raconte son quotidien, sa ville, son quartier. L'auteur dépeint avec justesse des personnages tendres et colorés.
En voyant la très belle couverture du livre (merci encore aux éditions Zulma), on ne peut s'empêcher de penser aux robes colorées des jeunes filles; celles déjà conquises et celles que l'on aimerait conquérir. Les 100 premières pages ne laisse présager que du bon. A suivre.
Quand j'ai débuté ce livre, j'ai trouvé cela assez plaisant de lire ce roman écrit tout en douceur. On sent que l'auteur revit des moments de son enfance et qu'il a écrit ce livre avec tout l'amour qu'il porte en lui pour ses souvenirs. Les morceaux d'histoire sont très courts ce qui permet de lire ce livre à son rythme. L'auteur a su garder cette saveur d'enfance en donnant l'impression que c'est un enfant qui a écrit ce livre : on retrouve quelques maladresses d'enfant. Autre point apprécié : chaque morceau est écrit comme une description de tableau. Toutefois, le manque de rythme a fini par me lasser, j'aurai aimé avoir une accélération à un moment donné. Or le rythme lent est constant. Dommage.
Je retrouve avec plaisir Dany Laferrière et ses souvenirs d'enfance à Petit-Goâve. L'odeur du café m'avait emballé, pareil pour Le charme des après-midi sans fin, qui en plus d'être un titre très beau est à mon avis idéalement trouvé. Imaginez un après-midi au soleil, l'envie de ne rien faire, juste de profiter, du jardin, d'un bon livre, du calme, ... chacun mettant ici ce qu'il désire ; et puis que cet instant ne s'arrête pas, qu'il dure, qu'il dure... Eh bien c'est cela ce livre, le charme des ces petits moments que l'on savoure, un peu égoïstement. Dany Laferrière est plus partageur puisque c'est grâce à ses souvenirs que l'on se trouve très bien. Des anecdotes qui parfois rencontrent l'histoire de son pays. Vieux Os est assez insouciant sauf en ce qui concerne Vava qu'il ne peut ni ne sait aborder, se trouvant inintéressant. Tout garçon un peu timide sait combien c'est difficile d'aborder une belle jeune fille qui lui plaît, craignant de se prendre un râteau ou une honte terrible, une de celles dont on ne se remet que difficilement et qui rend encore plus ardue l'histoire suivante... C'est en grandissant qu'il s'apercevra que finalement, la fille ne le trouvait pas si nul et qu'elle aurait bien aimé un rapprochement...
Mais ce roman est aussi une grande déclaration d'amour à Da la grand-mère qui a élevé Vieux Os et qui est le personnage le plus important à ses yeux et pour quasiment tous les habitants de Petit-Goâve. Beaucoup passent boire un café chez elle -le meilleur à des kilomètres à la ronde-, sur la galerie du 88 de la rue Lamarre. Elle sait ainsi presque tout ce qui se passe dans la ville sans bouger de chez elle, et comme en plus elle est fine et intelligente, le reste, elle le devine.
Encore une fois, je suis sous le charme de l'ambiance, de l'atmosphère décrites par le romancier. Il a le sens de la formule, de la tournure de la phrase qui fait sourire :"Les mères croient que Tony est un bon garçon parce qu'il a un visage d'ange et des "manières exquises", comme dit madame Jérémie, la mère de Charline, celle qui a les plus gros seins de l'école des Sœurs. Alors que ce type est un véritable tueur. Tony ne fait jamais de cadeau. La première fois qu'il rencontre une fille, il l'emmène à coup sûr à la cabane. Mais c'est Frantz, la terreur des mères. Alors que le problème de Frantz, c'est qu'elles veulent toutes l'emmener à la cabane. Ah, les mères !" (p.39/40) Ou bien encore cette phrase, proverbe ou aphorisme, en tous cas très imagée et compréhensible : "Il pleut à boire debout" (p.74)
Quelle belle idée de Zulma de rééditer ces deux romans en poche, à lire à la suite, c'est mieux sans doute : L'odeur du café et Le charme des après-midi sans fin.
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