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Henri Hauser disait du massacre de la Saint-Barthélemy qu'il avait fait couler «à peine moins d'encre que de sang». Dans la même veine, ce recueil détourne temporairement les yeux du sang pour les fixer sur l'encre, celle des guerres de Religion, délaissant l'évènement pour s'arrêter sur ses modes d'appropriation, de diffusion et de transformation par les «médias». Car dans l'urgen ce de raconter l'histoire, on a peut-être laissé de côté l'essentiel: l'extraordinaire des guerres de Religion, ce n'est pas tant ce dont on a parlé que le fait qu'on en ait tant parlé. Tout ne complote-t-il pas, sous l'Ancien Régime, plus encore en tempsde guerre civile, à étouffer l'évènement? L'absence d'espace public structuré, les distances infinies, l'illettrisme, la censure , les rites ou encore la rapide polarisation des camps qui prive les adversaires d'un public capable de changer d'avis, contribuent à brouiller la transmission du récit. Comment expliquer alors l'infatigable soin porté à mettre en mots, en images, en scène ou en chansons les évènements dont les contemporains furent témoins? Quelles formes ont été imaginées, au quatre coins de l'Eur ope (de l'Angleterre à l'Italie, de l'Espagne à la Baltique), pour dire l'horreur vécue ou rapportée et au prix de quelles transformations? A-t-on pris la plume au temps des troubles «comme on a pris la Bastille en 1789», pour diffuser au loin l'odeur du sang et le bruit des armes? Et a-t-on écrit de la même manière et avec la même intensité dans la Rome pontificale, dans la Genève calviniste, dans la Saxe luthérienne ou dans l'Espagne catholique?
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