L'astragale, c'est ce petit os du pied qu'Anne se brise en sautant d'un mur pendant son évasion. Décidée à quitter la prison, elle se traine jusqu'à la route malgré la douleur. Là elle croise Julien, petit malfrat qui lui demande de se cacher et d'attendre son retour.
De toute façon, qu'est-ce...
Voir plus
L'astragale, c'est ce petit os du pied qu'Anne se brise en sautant d'un mur pendant son évasion. Décidée à quitter la prison, elle se traine jusqu'à la route malgré la douleur. Là elle croise Julien, petit malfrat qui lui demande de se cacher et d'attendre son retour.
De toute façon, qu'est-ce qu'elle pourrait faire d'autre Anne, avec ses os des pieds en capilotade ? Elle attend donc et quand Julien revient, c'est pour la prendre sous son aile. Il trimballe son "colis" d'une planque à l'autre, chez ses parents, Anne se laisse aller, désespérant de guérir de cette "mauvaise entorse", selon les mots du médecin.
Ce roman a été une rencontre pour moi, une rencontre avec un roman conseillé par une amie très chère, et une rencontre avec Albertine Sarrazin, cette romancière morte avant ses 30 ans.
Car Anne, emprisonnée dans un établissement pour mineures, prostituée à ses heures, en cavale, c'est Albertine.
Et de cette vie aventureuse, nait la poésie.
Ce mélange d'argot et de poésie brute m'a beaucoup touchée ; ces sauts dans le temps, ces transitions parfois abruptes, m'ont ancrée dans le texte.
Ça virevolte, ça tourbillonne et j'en redemande.