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On retrouve Kelen dans ce nouvelle opus de l'anti-magicien, de plus en plus de péripéties et d'ennemies, un nouveau royaume. Un univers riche, des personnages bien construits qu'on adore. Une lecture addictive, un tome transitoire. Beaucoup de rythme.
"Une fois que vous commencez à retrouver l’équilibre et que vous ouvrez péniblement les yeux, vous vous souvenez que votre terrible adversaire est un gamin tout maigre couvert de taches de rousseur qui doit avoir à peine treize ans."
"Trois silhouettes apparurent sur la route à la lueur de la lune à moitié pleine. Je clignai plusieurs fois des yeux pour mieux les distinguer. La première était celle d’une grande femme vêtue d’une longue tunique blanc et marron serrée à la taille par des lanières de cuir, le bas du visage couvert du même tissu que ses vêtements. Elle portait sur ses épaules, comme un sac de pommes de terre, un vieillard maigre en manteau blanc sale. Et tirait un cheval qui, lui, avait sur le dos une fille habillée de la tenue commune aux terres de la Frontière. Un bandeau de couleur claire lui couvrait les yeux."
Un an après avoir découvert le premier tome de la série L'anti-magicien, j'ai enfin lu le deuxième tome. Le ton va être donné directement, si vous ne connaissez pas cette série, je vous conseille de vous pencher dessus. Si vous la connaissez mais que vous hésitez à sauter le pas, n'hésitez plus. Cette série est une T-U-E-R-I-E ! Et si vous êtes fan de fantasy, alors là A-U-C-U-N-E excuse est possible, F-O-N-C-E-Z ! Que vous soyez jeunes adultes ou adultes, cette saga a tout pour vous conquérir et je vais vous démontrez cela en plusieurs points.
1 – L'univers : Sébastien de Castell nous offre un univers riche et fascinant que ne nous pouvons pas placer sur une carte. Son univers est créé de toutes pièces, ses paysages sont très bien décrits. Je visualise à merveille tous les décors, ses oasis, villes et autres lieux où vont se déplacer les personnages. Je le trouve visuellement beau. Dans le tome 2, nous découvrons de nouveaux paysages car nos protagonistes sont dans la Frontière. J'ai adoré découvrir Teleidos et son Académie. Je me suis imaginée cette grande tour, tous ses étudiants et autres détails que je ne peux vous révéler ici. Il est hors de question de vous spoiler.
L'univers de l'auteur est attractif et addictif mais pas que pour les yeux. Il est très bien construit, ce qui fait qu'on ne s'y perd pas et qu'on a pas du mal à suivre ni à comprendre. Tout est bien ficelé, agencé, tous les détails sont bien pensés. À chaque fois que je reprenais ma lecture c'était un véritable plaisir. Les pages défilent toutes seules, je n'ai pas vu le temps passer, ni le roman se terminer. J'aime être avec les personnages, évoluer parmi eux et suivre leurs péripéties. Ce qui nous amène au deuxième point.
2- L'intrigue : Un tome, une intrigue. Bien sûr, elles ont un lien entre elles. Les tomes ne sont pas indépendants. Ce que je veux dire par là, c'est qu'on ne reste pas focalisé sur un événement. Le roman est une succession de péripéties avec une dernière pour ouvrir la voie à la suite de l'histoire. Et cette nouvelle péripétie enrichie le récit mais amène une nouvelle intrigue, ou plutôt connaissant Kelen, de nouveaux problèmes. Nous retrouvons les personnages à peine quelques temps après les événements du tome précédent. Et comme pour le premier, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. J'ai trouvé l'histoire palpitante. Et j'ai adoré que l'auteur aborde de nouvelles « voies ». On découvre un autre peuple, une autre façon de vivre. On va de rebondissements en rebondissements et de révélations en révélations. J'en ai vu quelques unes arrivées car dans cet univers, je préfère me méfier de tout et de tout le monde mais je n'ai pas été déçue un seul instant. Il y a de l'action bien menée et il y a de l'humour. Un parfait mélange pour passer un agréable moment.
À la fin de ce tome, j'en ressors encore une fois avec plein d'interrogations. J'ai hâte d'en apprendre un peu plus sur ce « qu'à » Kelen, où va le mener sa quête. Va-t-il trouver son chemin ? En tout cas, l'auteur nous offre une très belle conclusion à ce tome-ci. J'ai été conquise et très émue. J'ai trouvé cela tellement beau. Je suis prête à partir à la prochaine aventure qui s'annonce prometteuse et tout aussi palpitante.
3- Les personnages : Ils sont absolument géniaux ! En particulier, notre trio infernal : Kelen, Furia et Rakis. J'étais enchantée de les retrouver et ce sentiment a perduré tout le long de ma lecture. Je me suis encore plus attachée à eux. J'ai hâte de les retrouver, il me manque déjà.
Dans ce tome, Kelen évolue. Il est confronté à de nouvelles épreuves, il va devoir prendre des décisions, grandir. Il est assez naïf – et il ne s'en cache pas – mais ça le rend encore plus attachant. Kelen est un adolescent perdu qui doit se trouver. J'ai aimé son évolution et j'ai aimé le dernier chapitre. L'anti-héros, l'anti-magicien, se réveillera pour devenir un véritable héros à la fin de la saga. Je n'en doute absolument pas. Il est généreux, attentionné. J'aime ce qui dégage.
J'ai adoré en apprendre plus sur Furia dans ce tome. C'est un personnage mystérieux et intriguant qui révèle certaines de ses facettes, de son savoir. Je l'affectionne beaucoup et je pense qu'elle nous réserve encore de très belles surprises.
Et enfin, Rakis ! Qu'est-ce que j'aime ce personnage ! Il est à mourir de rire. Si je devais le comparé à un autre personnage, ça serait à Rocket dans Les gardiens de la galaxie. Son petit côté sauvage, son humour décapant mais avec quand même un soupçon de tendresse. C'est certain je veux un chacureil !!
Dans ce tome, ils vont faire la connaissance de nouveaux personnages. J'ai particulièrement aimé Seneira. Quant à Rosie, j'espère qu'on la reverra. J'ai aimé son côté mystérieux ! Les personnages sont bien travaillés et renforcent l'intrigue.
En bref, ce deuxième tome ou plus généralement cette série est un vrai page turner. Une fois commencé, on ne s'arrête pas. L'univers, les personnages et l'intrigue m'ont totalement conquise. L'intrigue est palpitante et addictive. L'univers s'enrichit et se bonifie de tome en tome. Kelen, Furia et Rakis forme le combo parfait pour passer un moment agréable et intense. Préparez-vous à avoir mal aux abdos, car avec eux on ne s'arrête pas de rire. Sous forme de roman d'apprentissage, Sébastien de Castell nous offre une histoire exaltante et qui fait du bien au moral !
Je languissais de lire la suite!
J'adore toujours autant Kelen, ses compagnons et leurs aventures.
Et l'auteur Sébastien de Castell.
Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une suite de saga que j'étais juste impatience de continuer au vu du phénoménal coup de foudre que j'avais eu pour le tome un. J'avais en effet tout simplement dévoré le premier livre de L'Anti-Magicien et il me tardait de retrouver mon trio adoré avec ce nouveau titre, L'Ombre au noir. Je remercie infiniment les éditions Gallimard Jeunesse pour ce superbe envoi et je tenais à souligner une fois de plus le magnifique travail éditorial réalisé avec cette série livresque. Les couvertures françaises sont extrêmement soignées et donne aux ouvrages une réelle identité. Chaque sigle et chaque petit élément a son sens et même une véritable importance. Il s'agit là d'un écrin élaboré avec beaucoup de passion et d'application pour un contenu tout aussi développé et captivant.
Au niveau de l'intrigue, là où le tome un se centrait essentiellement sur la civilisation Jan'Tep et sur le rapport tout ce qu'il y a de plus toxique que ce peuple a avec la magie, l'auteur a décidé d'axer celui-ci sur la philosophie (Furia n'approuverait probablement pas l'utilisation de ce mot, mais qu'importe) de vie des Argosi, qui est pour ainsi dire radicalement différente des principes des mages, à des années lumière de la violence et de l'utilisation régulière de systèmes d'oppression propres à ceux-ci. L'enseignement argosi est résolument complexe ; cependant, il n'en reste pas moins extrêmement inspirant et bénéfique : en effet, être argosi est avant toute chose un choix pleinement conscient pour qui empreinte cette voie ardue mais salvatrice. Au fil de l'histoire, Sébastien de Castell nous révèle qu'il s'agit d'un véritable cheminement tourné tout particulièrement vers les autres, l'amour et le respect d'autrui, mais aussi vers la notion fondamentale de libre-arbitre. Les personnes appartenant au peuple des Argosi défendent des valeurs cruciales qui me parlent énormément comme l'authentique courage, l'abnégation qui s'accompagne de la bonté, la justice et la bienveillance. Une telle force de caractère et de telles actions empreintes d'humanité impliquent une remise en question incessante de soi-même et une certaine preuve de lucidité. J'ai adoré le fait que l'auteur construise justement tout son schéma narratif autour de l'instruction argosi, découpant ainsi son roman en diverses parties qui font directement référence aux différentes règles et mantras de ces individus si singuliers et exceptionnels que sont les Argosi à mon sens. Cela donne ainsi un certain poids et éclairage à tout ce qui se déroule dans l'histoire, avec un réel fil conducteur et une évolution constante que l'on vit intensément et tout autant Kelen, le héros diablement tourmenté de cette drôle d'aventure.
Pour ce qui est des personnages, Furia est résolument ma protagoniste favorite pour le moment. Il me reste encore quatre tomes à découvrir et cela est donc susceptible de changer mais sincèrement, je vois mal comment car Furia a tout pour me plaire et pour rester ma petite chouchoute. C'est simple : elle est badass, elle est la reine de la répartie et elle n'abandonne jamais quelqu'un dans le besoin. Elle assume chacune de ses décisions et fait montre d'un aplomb, d'un culot et d'une bravoure sans failles, tout en gardant une certaine maîtrise de soi et en connaissant ses faiblesses. En résumé, elle est mon héroïne et elle est tout bonnement bluffante. Mais en réalité, j'aime du fond du cœur chacun des trois membres de ce trio épique et déluré. Ils ont tous une fonction bien précise au sein de leur équipe du tonnerre qui fait qu'ils vont parfaitement ensemble. Vous l'aurez compris, Furia est la meneuse de choc sans qui les deux autres seraient certainement morts dans d'atroces souffrances depuis belle lurette (la femme a un cerveau bien plus opérationnel que celui de l'homme, je ne vous apprends rien), Rakis constitue le comic relief in-dis-pen-sable de ce récit pétri de tensions et mené tambour battant par l'épée de Damoclès qui plane au-dessus de la tête de notre pauvre Kelen depuis le début. Quant à ce dernier, il est sans aucun doute le personnage auquel je m'identifie le plus, malgré toute l'affection et le respect que je porte à ma Furia chérie. Justement, j'aspire à devenir quelqu'un comme elle, à faire preuve à l'avenir de plus d'audace et de panache, à foncer tête baissée dès qu'il s'agit de porter secours à une tierce personne, tout en ayant un plan de rechange dans la caboche pour m'extirper des pires situations, mais force est de constater que je ne suis qu'une simple mortelle. Kelen est le personnage qui me, qui nous ressemble le plus : l'anti-héros dans toute sa splendeur ou plutôt celui qui se persuade à longueur de journée de l'être. Cette thématique de l'être humain foncièrement imparfait est par ailleurs très habilement et intelligemment abordée par l'auteur, qui la recoupe avec les fondements humanistes des Argosi. En effet, Kelen cherche à accomplir un travail sur lui-même, à trouver qui il est vraiment et à l'embrasser totalement, à la façon d'un Argosi. Cela demande des efforts colossaux et, si notre jeune frondeur de sort s'est révélé être d'un courage et d'une détermination hors-normes à la fin du tome un, il nous démontre ici qu'il n'est pas simple de changer, de prendre des risques pour suivre sa véritable route, qu'il est normal d'avoir peur de la mort et de l'isolement, du rejet, que l'on a le droit de craquer et de se montrer pitoyablement lâche de temps à autre, que l'envie de retourner vers ce que l'on a toujours connu, vers ce qui nous est familier mais néfaste est parfois la plus forte et que cela se comprend. Je remercie sincèrement Sébastien de Castell d'avoir traité l'évolution de son personnage central de façon aussi réaliste et palpable, de manière à ce que cela puisse faire écho en nous et nous faire ouvrir les yeux sur la possibilité d'agir et de renaître que nous avons, nous aussi. Pas besoin de magie pour faire la différence, il suffit... d'avoir un chacureuil, ou le meilleur partenaire du monde qui soit. Plus sérieusement, il suffit d'avoir du cran et de s'avoir s'écouter en toute circonstance. Et d'avoir aussi à nos côtés des personnes uniques et surprenantes, telles que Seneira par exemple. Une fois de plus, Sébastien de Castell m'a prouvé que les personnages féminins ne comptent pas pour des prunes à ses yeux. Tour à tour mordantes, épatantes, froides, ambitieuses, dangereuses, douces, félines ou bien encore abracadabrantes, chacune d'entre elles a sa personnalité et ses motivations qui lui sont propres et, qu'on approuve ou pas leurs objectifs, impossible de rester de marbre face à des filles aussi imposantes. Seneira m'a d'emblée paru bien plus sympathique que la redoutable Shalla ou que l'énigmatique et séduisante Nephenia. Certes, son côté taciturne et agressif m'a un tant soit peu rebutée au début mais, sous cette carapace fendillée, se cache un petit bout de femme brillant et d'une loyauté bouleversante et désarmante envers quiconque lui vient en aide et vaut la peine d'entrer dans son cœur. A ce niveau-là, personne ne peut battre Furia, qui occupe clairement la place d'honneur dans le mien, mais on peut dire que Seneira n'est pas passée par la petite porte. Sébastien de Castell a le don pour créer des personnages plus vrais que nature, au point qu'on croirait pouvoir véritablement les entendre et les toucher. Surtout, on partage chacune de leurs émotions et l'expérience de lecture n'en devient que plus mémorable et instructive. Pour finir avec les personnages, le communiqué de presse que j'ai reçu compare notre trio reconnaissable entre mille aux Gardiens de la Galaxie, ce que je trouve extrêmement flatteur et pertinent. En effet, on peut dire que nos trois écorchés par la vie sont tout à fait semblables aux fameux baroudeurs intergalactiques : ils ne cessent de s'envoyer des piques désagréables, parfois même vénéneuses, mais c'est là leur façon de se dire qu'ils s'aiment et qu'ils sont une véritable famille. Leurs manières de rustres ne les rendent que plus touchants, attachants et absolument inoubliables. Et m'est avis que mon cher Peter Quill ne pourrait qu'approuver le don saisissant que possède Furia pour la danse.
Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous plonger pieds et poings liés dans la lecture de cette fabuleuse et palpitante saga. L'écriture de l'auteur est toujours aussi travaillée et son idéologie aussi creusée que fascinante. Sa vision du monde est selon moi tout ce qu'il y a de plus enrichissante et nous apprend beaucoup plus de choses sur nous-même que l'on ne pourrait le penser de prime abord. Qui plus est, Sébastien de Castell sait habilement mêler fantastique, action, humour à vous en décrocher la mâchoire et mal à l'estomac, rebondissements et explosions à gogo (mais qui servent à faire véritablement progresser l'histoire), amitié, politique, philosophie de vie, et il parvient même à saupoudrer tout cela d'un soupçon de romance et de sentiment qui n'en rend cette aventure autant humaine que tout bonnement extraordinaire que plus délicieuse et unique en son genre. Pour ma part, il me reste encore tant d'horizons de cet univers à la fois merveilleux (dans le sens premier du terme) et tout ce qu'il y a de plus réaliste à découvrir et je ne suis pas prête de m'arrêter en si bon chemin ! COUP DE FOUDRE ϟ
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