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Peu après les attentats de Charlie Hebdo, alors que la paranoïa s'empare des esprits, Inès est accusée d'apologie du terrorisme et suspendue par sa hiérarchie. Que s'est-il passé ? Qui a dénoncé cette professeure de philosophie d'origine maghrébine qui s'est toujours identifiée aux valeurs de la République ?
En quête de justice et de vérité, la jeune femme va rencontrer une galaxie de personnages et redécouvrir sa mémoire enfouie : l'arrivée de son père en France, l'usine, l'abandon des traditions, le racisme, et ce déracinement qui n'en finit plus de briser les êtres.
Fresque sociale et récit initiatique, ce premier roman d'Aïcha Béchir dissèque une société contemporaine fracturée par ses contradictions. Un texte qui n'épargnera personne, mais dont l'intransigeance est nécessaire pour cicatriser ce « nous » blessé.
Un premier roman, inspiré de faits réels, m'a bouleversé par sa véracité et sa cruelle actualité.
Accusation ou délation est au cœur de ce texte.
Inès est professeur de philosophie dans un lycée et à la suite de la plainte d'une mère d'élève, elle va être suspendue pour apologie de terrorisme.
Alors qu'aujourd'hui s'ouvre le premier procès suite à l'assassinat de Samuel Paty, ce texte a une résonnance particulière.
A travers de nombreux portraits, l'auteure nous parle de notre société. Il y a
Amira la revendicatrice passionnée, Mathilde qui déchante après une émigration en Israël, Chaima, Marion, Yann..
A travers tous ses personnages, Inès va essayer de comprendre ce qui lui arrive, comment elle pourrait réagir, comment ses ami(e)s se comportent face à sa mise à pied, après cette délation, accusation.
L'auteure nous parle très bien de notre société, de nos façons de s'assimiler, s'acculturer, s'intégrer... Elle nous parle de plusieurs générations.
Ce texte est d'une cruelle actualité et j'ai été touchée par les différents personnages, leurs questionnements, leurs choix, leurs non choix.
#Laccusation #NetGalleyFrance
Ce premier roman met intelligemment en lumière le pouvoir dangereux de la délation et les conséquences d’un tel acte à une époque où chaque mot, chaque phrase, chaque discours est analysé sous toutes ses coutures et où tout peut être très souvent sorti de tout contexte.
Inès est professeur de philosophie dans un lycée. Même si ce n’est pas une matière dont les élèves raffolent, elle est appréciée par ces derniers et a une vie somme toute banale. Pourtant, tout bascule, lorsque quelques jours après les terribles attentats de Charlie Hebdo, elle est accusée – par la lettre d’une mère d’élève – d’apologie au terrorisme. Mise d’abord à pied dans son lycée, c’est au ban de la société qu’elle se retrouve en moins de temps qu’il n’en faut…
Alors que le système pénal belge ou français (contrairement à d’autres) est sujet notamment au principe fondamental de la présomption d’innocence, il n’est pas rare qu’il soit bafoué, tout comme dans la société civile où la présomption de culpabilité prend alors dangereusement le pli.
L’autrice, Aïcha Béchir, s’est inspirée d’un épisode dont elle a été elle-même victime. Ne se limitant pas à la communauté musulmane par la présence d’une flopée de personnages dont l’attachement (que ce soit à une communauté, à une religion,…) est une pièce maîtresse. Toute personne « différente » peut aisément s’identifier à ce qui y est vécu, là où le mépris et la haine des autres sont monnaie courante.
A l’heure actuelle où les discriminations par rapport à la nationalité ou à la religion sont exacerbées par les conflits qui touchent le monde, ce livre engagé et sans concession aura encore plus sa place dans les mains des intransigeants de la diversité, des racistes, des étroits d’esprit…
L’histoire se passe peu de temps après les attentats de Charlie Hebdo. Inès, professeur de philosophie dans un lycée est accusée d’apologie du terrorisme pendant un cours.
Inès ne comprend pas ce qui lui arrive, à elle, fille de la République. Ella va profiter de cette mise à pied pour chercher la vérité et va rencontrer une myriade de personnages de différents horizons, de différentes religions, aux différentes visions du monde.
Ce premier roman est une fresque sociale qui décrit avec justesse les jeunes maghrébins, divisés, et baignés par de nombreuses contradictions.
J’ai adoré ces portraits de jeunes femmes, tiraillées entre culture, religion et monde moderne dans lequel elles évoluent. J’ai adoré le portrait du père qui ne comprend plus la nouvelle génération, lui qui a œuvré toute sa vie pour s’intégrer et qui finalement s’avère être polygame.
Un roman plein de blessures qui pointe les dérives de notre société, mais aussi les difficultés de la cohabitation des cultures différentes. C’est un roman qui questionne et qui est criant de vérité.
Inès, jeune professeur de philosophie d’origine maghrébine, est accusée d’apologie du terrorisme. Aïcha Béchir nous présente toute une galerie de personnages pas forcément à l’aise avec leur identité.
J’ai aimé la description de cette recherche d’identité : comment réagir aux attentats de janvier 2015 quand on est musulmane ? Les papiers d’identité qu’il faut toujours avoir sur soi en cas de contrôle policier (qui arrivent… souvent). L’éloignement des parents qui ont eu une vie si différente.
J’ai apprécié qu’il n’y ait pas de haine envers la personne à l’origine de la dénonciation.
En revanche, j’ai trouvé la narration confuse, allers-retours entre présents et passés, entre personnages, bref une lecture tout sauf fluide. J’ai aussi regretté que le thème de l’accusation ne soit pas plus développé. Mais ce serait dommage de passer à côté du livre de cette autrice qui a beaucoup de choses à dire.
Inès El Amrani est une professeure de philosophie d’origine marocaine qui pense s’être extirpée de sa condition de fille de travailleur émigré et avoir réussi son intégration sociale.
Mais après les attentats de Charlie Hebdo en 2015, elle se rend compte qu’elle n’est qu’une « française de papier » lorsqu’une lycéenne l’accuse d’apologie du terrorisme, à la suite de l’un de ses cours.
Si l’accusation dont elle est victime est le fil conducteur de ce roman, il est surtout prétexte à soulever tous les problèmes de cette génération d’enfants d’immigrés dont elle fait partie, qui ne se sentait pas arabe avant d’être suspectée de complaisance avec le terrorisme.
Tout y est traité pêle-mêle :
La vie dans les quartiers sensibles
Les différentes pratiques de la religion musulmane
La réussite sociale des enfants d’émigrés
La condition des femmes musulmanes
La vie laborieuse des travailleurs émigrés
Le rejet des populations juives
Leur installation en Israël
Le retour au pays des populations migrantes
Les sites de rencontre musulmans
Le déchainement du front national
…et j’en passe. A être autour de tout, on n’est au cœur de rien.
Aïcha Béchir s’inspire de sa propre expérience pour parler de la situation des 3ème et 4ème générations d’enfants d’immigrés maghrébins et elle se perd dans la diversité des incidences.
Ce sujet de la suspicion de terrorisme pour l’ensemble des musulmans est d’actualité et méritait bien un roman. Mais il ne pouvait inclure une étude sociétale d’une telle ampleur sans noyer le récit.
Je m’y suis un peu perdue et au final, mon avis sur ce roman reste mitigé.
Inès est professeur de philosophie dans un lycée où la matière n’attire guère l’attention des élèves. Pourtant, elle est plutôt appréciée. Alors pourquoi brutalement se retrouve t-elle mise à pied, à la suite de la plainte d’une mère qui l’accuse d’avoir fait l’apologie du terrorisme, juste après les attentats au siège de Charlie hebdo ? Quels mécanismes suffisamment pervers font que la suspicion est plus forte que toutes les preuves antérieures d’une aptitude parfaitement adaptée en classe, et d’un réel talent pour enseigner ?
La délation aussi méprisable soit-elle est terriblement dangereuse. Le raisonnement panglossien, qui consiste à rapporter un faisceau d’arguments a posteriori pour soutenir une thèse, se met immédiatement en branle et plus rien n’arrête le processus. La présomption d’innocence est vite bafouée pour être remplacée par la suspicion de culpabilité.
Au - delà de cette situation précise, l’auteur met bien en évidence la difficulté du dialogue sur des sujets aussi polémiques et qui n’ont surtout pas de solution idéale. En parler est nécessaire mais risqué.
Le débat s’élargit à d’autres situations : Amira la revendicatrice passionnée, Mathilde qui déchante après une émigration en Israël, Chaima, Marion, Yann, autant de cas que de discours pour argumenter. .
Ce court roman inspiré d’un épisode autobiographique démontre avec beaucoup de talent les contradictions qui sont notre lot quotidien dans une société qui peine à trouver un équilibre sans exclure la diversité.
202 pages Lattès 23 août 2023
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