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La véridiction ; sur Philippe Lacoue-Labarthe

Couverture du livre « La véridiction ; sur Philippe Lacoue-Labarthe » de Jean-Christope Bailly aux éditions Christian Bourgois
Résumé:

Ce livre est avant tout un hommage à un homme et à sa pensée. Né en 1940, agrégé de philosophie, Philippe Lacoue-Labarthe a été influencé et a écrit sur Martin Heidegger, Jacques Derrida, Jacques Lacan, le romantisme allemand, Paul Celan, Mallarmé et la déconstruction. Il a également traduit en... Voir plus

Ce livre est avant tout un hommage à un homme et à sa pensée. Né en 1940, agrégé de philosophie, Philippe Lacoue-Labarthe a été influencé et a écrit sur Martin Heidegger, Jacques Derrida, Jacques Lacan, le romantisme allemand, Paul Celan, Mallarmé et la déconstruction. Il a également traduit en français nombre d'oeuvres de Martin Heidegger, Paul Celan, Friedrich Nietzsche, Friedrich Hölderlin et Walter Benjamin. En 1980, il a fondé avec Jean-Luc Nancy le Centre Recherche Philosophique sur le Politique qui a été actif pendant quatre ans. Il est mort en 2007.

Les trois textes ou chapitres qui le composent ne sont pas à lire comme un recueil, mais comme une suite où l'effet de tuilage, avec ce qu'il comporte aussi de reprises et de leitmotive, est volontaire. Le premier, consacré à Phrase, fut commencé du vivant de Philippe Lacoue-Labarthe, dans le vide sidéral où en était alors la réception de ce texte hors du commun (c'est tout le contraire aujourd'hui). Les deux autres ont été écrits à l'occasion de deux colloques qui se sont tenus, l'un à Athènes en octobre 2008, l'autre à Strasbourg un an plus tard. Ils ont tous été publiés en revue, dans des numéros ou des cahiers spéciaux consacrés à la pensée de Philippe Lacoue-Labarthe. Mais le geste de les réunir en les modifiant légèrement, destiné à créer autour d'eux un nouvel horizon de lecture, s'il est un geste classique et même attendu, prend ici un tout autre sens que celui de la simple réunion : envers l'ami disparu, il a quasi le caractère d'une obligation.
Les deux colloques de Strasbourg et d'Athènes, auxquels il faut ajouter celui de New York qui, en avril 2008, les précéda, les numéros de revues, les articles et même aujourd'hui les livres, sans parler des rééditions ou du travail, en cours, d'édition de textes inédits ou qui étaient encore en chantier, tout cela témoigne du rayonnement de la pensée de Philippe Lacoue-Labarthe. Ce rayonnement conserve pourtant, et je crois qu'il le faut, quelque chose de secret, qui prolonge tout ce qui, dans une telle expérience de pensée et d'écriture, avait trait justement à l'expérience - un mot qui n'avait pas connu dans la pensée, pour la pensée, un tel destin, un tel retentissement, depuis Bataille.
Loin de prétendre embrasser la multiplicité des facettes et des angles d'attaque d'une oeuvre difficile et ardente dont beaucoup reste à découvrir, ce petit livre s'inscrit dans l'ombre portée de ce rapport de l'expérience à elle-même. Les chemins qu'il suit, via les questions du poème, de la diction et de la césure, se succèdent comme des paliers : depuis une approche encore relativement descriptive et presque littéraire jusqu'à la considération d'un noyau de sens fondamental, celui qui nous a été légué par Philippe Lacoue-Labarthe juste avant sa disparition.


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