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Prix Médicis 2019 C'est l'histoire d'un monde qui bascule. Le vieux monde qui s'embrase, le nouveau qui surgit. Toujours la même histoire... et pourtant. François, chirurgien, la cinquantaine, aime chasser. Il aime la traque, et même s'il ne se l'avoue pas, le pouvoir de tuer. Au moment où il va abattre un cerf magnifique, il hésite et le blesse. À l'instant où il devrait l'achever, il le hisse sur son pick-up, le répare, le sauve. Quel sentiment de toute-puissance venu du fond des âges l'envahit ? Quand la porte du relais de chasse en montagne s'ouvre sur ses enfants, que peut-il leur transmettre ? Une passion, des biens, mais en veulent-ils seulement ? Son fils, banquier, a l'avidité du fauve. Sa fille, amoureuse éperdue, n'est plus qu'une bête traquée. Ce sont désormais des adultes à l'instinct assassin. Qui va trahir qui ? Luc Lang a écrit ici son histoire familiale de la violence. Son héros croit encore à la pureté. Cet ample roman nous raconte superbement sa chute et sa rédemption.
4 étoiles pour l'écriture très intéressante.
Sinon, pour l'histoire, j'en aurais mis 3.
Pourtant elle est intéressante aussi.
Mais parfois je suis un peu bêtasse, je n'ai pas tout compris.
François est un chirurgien réputé.
Il vit à Lyon mais a aussi une maison dans les Alpes.
Parce que c'est aussi un fameux chasseur.
Sa femme a des crises mystiques et se réfugie parfois dans de couvents.
Son fils a fait fortune dans la finance et vit aux États-Unis.
Quant à sa fille, étudiante en médecine, elle s'est amourachée d'un client de son frère et se trouve mêlée à une tuerie dont on ne connaît pas les raisons.
Tout cela semble assez irréaliste.
Ce qui est sûr, c'est que François voit beaucoup de choses lui échapper dans sa famille et se remet en question.
L'écriture est indéniablement très belle.
Les descriptions de chasse sont plus que réalistes et les paysages magnifiques.
On baigne dans une ambiance d'hiver précoce, neige, verglas …...
Ce que je n'ai pas compris, ce sont ces répétitions.
Plusieurs fois j'ai pensé avoir mal mis mon marque-page.
En effet, impression de relire des lignes déjà lues, de revoir des situations déjà vues.
Il y a certainement une intention derrière cela, mais je n'ai pas trouvé laquelle.
Et puis les relations tellement surprenantes entre la mère et la fille !
Et puis l'histoire de l'amoureux de la fille, très riche à priori, qui se retrouve dans une sanglante historie de règlements de compte, mais de quels comptes s'agit-il ?
Ceci dit, j'ai vraiment aimé cette histoire et François m'a été très sympathique.
Son rôle dans la famille est des plus complexes alors qu'il semble animé des meilleurs intentions.
Un livre à relire pour tenter d'éclaircir tous ces points sombres.
Et voilà encore un roman déstabilisant comme je les aime, “La Tentation” de Luc Lang aux @editionsstock (2019)
Endormie dessus, achevé le matin au réveil après un sommeil court, rempli de chasseurs, de cerfs majestueux, de chalets rustiques, de froid, de neige, de courses poursuites et de balles perdues ou réussies (ah ces jeunes!) je reprends mon souffle.
Et je vais pouvoir “attaquer” ce brunch dominical indécent, à Arles.
Le titre “la tentation” en filigrane dans le roman, n’a rien à voir avec la gourmandise -sauf avec le péché peut-être...?-
non, non rien de très religieux non plus dans ce récit, je rassure les sceptiques.
Mais c’est @oliviadelamberterie qui en parle le mieux ici dans son Instagram : “je me suis plongée dedans, c’est somptueux, c’est intense, je suis hypnotisée.” voilà c’est assez efficace pour se le procurer et du coup moi aussi, je suis encore sous le choc -car on ne peut pas parler de charme ici, en tous les cas, car l’histoire imaginée - ou véridique ?- est pour le moins sombre voire violente, mais de l’écriture oui, oui, follement! quoique, le dénouement.... oui le charme a opéré!
je vous le recommande vivement! Bonne lecture à vous,
BRAVOOOO à l’auteur pour son prix #Medicis ultra mérité et MERCI à #oliviadelamberterie
on se retrouve sur Instagram pour d'autres lectures en couleurs EMMANUELLEM06
François, la cinquantaine, chirurgien à Lyon traque un cerf à la tombée de la nuit, le blesse, le poursuit, car on ne laisse pas une bête blessée sans l’achever, question d’éthique de chasseur.
Alors qu’il suit les traces de sang, il croit apercevoir, non, il en est presque sûr, le profil de sa fille l’air totalement paniquée dans une voiture, côté passager. Cela n’a duré qu’une fraction de seconde, pourtant, il est quasi certain que c’est bien Mathilde. Cet instant le poursuit et, pour je ne sais quelle raison, il décide de gracier le cerf, l’emmène chez lui dans son puissant véhicule pour le soigner.
La venue de son fils, un épisode neigeux, le souvenir du regard de Mathilde dans la voiture le pousse à une introspection familiale.
Maria, sa femme, erre de monastère en monastère. Il en semble toujours aussi épris malgré un épisode douloureux dont il ne parlera jamais entre Mathilde et Maria.
Mathieu, le fils qui, devenu golden boy, ne pense qu’à gagner de l’argent, sans se préoccuper de l’éthique.
Mathilde qui poursuit des études de médecine, mais fréquente un homme douteux.
La famille, qu’en reste t-il lorsqu’il s’aperçoit que les enfants et sa femme se voient sans qu’il en sache rien.
Il ne semble y avoir aucun lien entre eux. Un gouffre les sépare. François, sont métier de chirurgien qu’il aime, il est majoritaire dans la clinique où il officie grâce aux 10 % qu’il a octroyé à sa fille. François est une personne qui travaille de ses mains, qui a bâti sa vie sur la dimension travail. Mathieu, lui, spécule, ne bosse pas sur le tangible et cela fait une grosse différence entre les deux hommes qui ne peuvent pus se comprendre.
Quel rapport, quels liens entre chaque membre de la famille ? Oui, il y a de l’amour, mais il semble que ce ne soit plus suffisant. Il y a un fossé entre les deux générations, comme dans notre civilisation actuelle. Arriver par la seule force de sont travail bien fait ne suffit plus, c’est même ringard. A l’instar de nos émissions de télé-réalité, il faut avoir la notoriété et l’argent de suite, quelle que soit la façon d’y arriver, seul le but compte.
La première fois que cela m’est arrivé en lisant ce livre, je me suis demande si je ne m’étais pas trompée en calant mon marque-page. En effet, je retrouvais exactement les termes d’un chapitre précédent. Mais non, il s’agit d’une façon d’écrire délibérer de Luc Lang. S’insinue dans le texte quelques petites nuances qui s’entrecroisent et donnent un autre éclairage. Pourquoi ces retours ? Pour mieux imprimer un passé dépassé ? Pour trouver une solution pour le présent ?
En deux jours, François voit sa vie chamboulée, les bases ébranlées. Qui sont ses enfants ? Que est le rôle ,de son épouse aimée et, peut-être abhorrée pour l’acte qi aurait été fatal s’il n’était intervenu ?Le cerf touché mais sauvé, puis tué par le petit ami de Mathilde ne représentent-il pas la société de François qui n’aurait plus cours ?
Un livre plein de questions sans réponses dont j’ai aimé le cheminement narratif très osé qui m’a pris dans ses filets. J’ai aimé la description du paysage, des actions, très précise, quasi chirurgicale de la tragédie familiale.
Chirurgien à Lyon et passionné de chasse, François, la cinquantaine, passe tout son temps libre à traquer et à tirer le gros gibier autour de sa résidence secondaire, isolée à l’écart de la commune de Lanslebourg, en Savoie. Par un jour neigeux de Novembre, son quotidien bascule brutalement : alors que s’impose intolérablement à son esprit l’abîme d’incompréhension creusé au fil du temps entre lui, son épouse de plus en plus absorbée par ses crises mystiques et ses retraites monacales, son fils qui mène grand train du haut de sa réussite dans la finance, et sa fille éperdument amoureuse d’un drôle de type aux affaires pas bien nettes, il en perd même l’envie d’ajouter à sa collection de trophées le grand cerf qu’il traquait depuis quelque temps. Encore est-il loin de se douter qu’il ne se trouve qu’aux prémices d’un véritable tsunami dans son existence et dans celle des siens…
L’histoire prend son temps pour laisser appréhender peu à peu par le lecteur le terreau des malentendus qui s’est accumulé dans cette famille depuis des décennies, un insidieux pourrissement amorcé il y a bien longtemps qui pourrait bien s’avérer une véritable bombe à retardement. Jusqu’ici plein de certitudes et fort de sa toute-puissance, lui qui partage son existence à sauver ou à prendre la vie d’autres êtres vivants, François doit bien s’avouer que le monde lui échappe et que ses enfants lui sont devenus étrangers. Bientôt, le doute et le désarroi vont laisser la place à une soudaine accélération et au rythme palpitant d’une tragédie cauchemardesque.
L’écriture est précise, voire experte quand elle aborde la chasse, la taxidermie ou la chirurgie. Elle réserve de beaux passages sur le cocon de nature en noir et blanc qui enserre l’intrigue jusqu’à l’étouffement, tandis que le mode narratif, souvent constitué des seuls dialogues, sans commentaires et avec leurs blancs, tels la restitution d’un enregistrement audio, donne aux personnages une profondeur et un réalisme réussis. Le texte revient parfois audacieusement sur les mêmes passages, les faisant redécouvrir à la lumière des réflexions survenues entre temps dans la tête de François comme dans celle du lecteur, renforçant encore l’impression d’originalité déjà générée.
Curieusement aussi méditatif qu’haletant, ce noir polar sur fond de paysages glacés livre un implacable tableau familial, aux personnages désespérément englués dans un attachement délétère et mortifère.
Quelle plume ! Éblouissante.
La construction du roman m'a un peu déconcertée, mais la beauté de l'écriture m'a subjuguée. Une prose tantôt ample et fluide, tantôt presque hachée, avec des phrases interrompues, en suspens qui créent chez le lecteur un sentiment d'urgence, de tension, voire d'angoisse sourde à l'instar de ce qui se passe dans l'esprit de François, le personnage principal.
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François, la cinquantaine est chirurgien. Comme son père avant lui. Il est aussi chasseur, comme son père. Le roman s'ouvre sur une scène où d'emblée l'immersion du lecteur dans une prose précise, technique, dense et addictive est totale. Au moment précis où il va tirer un cerf qu'il piste depuis l'automne précédent, un seize cors aux bois magnifiques, il a une fraction de seconde d'hésitation et rien à partir de ce moment n'ira plus comme avant.
"Depuis quelque temps, il supporte difficilement ce déséquilibre des forces, sa puissance de feu qui interrompt brutalement la partie, en vole la fin, conférant à cette studieuse poursuite sur le massif une absurde vacuité. "
C'est tout son monde qui s'effondre. Alors que la relation avec sa femme est compliquée, il s'interroge sur les valeurs transmises à ses enfants. Seul l'argent intéresse son fils devenu financier à NY, quant à sa fille, étudiante en médecine, elle semble avoir fait de mauvais choix. Le drame est enclenché, il ne peut rien contre et c'est à un roman très noir et sombre que le lecteur est convié. Pourtant il y a des pages dignes d'un roman de nature writing où tout pourrait sembler si paisible...
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Il y a dans ce roman une esthétique permanente, une méticulosité, un perfectionnisme qui fait que chaque mot est à sa juste place, que le vocabulaire employé, que l'auteur parle de chirurgie, de chasse, d'armes, de musique ou de taxidermie, est celui d'un spécialiste sans que cela ne me soit jamais paru pesant ni pédant.
Envoûtant !
Ce qui frappe d'abord, c'est cette écriture ample, rythmée, voluptueuse, ces phrases longues, enveloppantes, sensuelles (si, si!), ces pages pleines, saturées de signes qui vous laissent à peine le temps de respirer, de souffler, de faire une pause. Le mot est précis, ajusté, sec. Les verbes, nombreux, décomposent cinématographiquement le mouvement. Rien n'est perdu, ni le léger tremblement de la main, ni les battements de paupière qui trahissent une fatigue difficile à réprimer. C'est beau, fulgurant, puissant. Vivant.
Oui, on est saisi, emporté, ravi par la prose de Luc Lang et par ce démarrage en trombe qui nous propulse en pleine forêt dans une chasse au cerf. François, chirurgien, chef de clinique, la cinquantaine, aime rejoindre dès qu'il le peut le relais de chasse en Savoie, près du Mont-Cenis, dont il a hérité. Dans la famille de François, on est chasseur de père en fils, médecin aussi de père en fils. C'est comme ça et c'est très bien. Dans un sens, on évite de se poser trop de questions, on suit un chemin tout tracé. Allez, disons-le, c'est assez confortable.
Seulement ce matin, tandis que François s'apprête à tirer, tandis qu'il voit parfaitement bien le splendide cerf à seize cors dans son viseur, il hésite. Il n'aurait pas dû. L'animal fuit. François le poursuit, accablé par le doute qui vient en une fraction de seconde de s'emparer de lui. Dans sa famille, on ne doute pas. On avance, on creuse son sillon, on mène sa vie d'homme, de père de famille, on assume ses responsabilités. Pas de place pour l'indécision, le flottement, l'incertitude. Il faut avancer.
Et pourtant, une faille s'est introduite dans l'édifice. Une petite brèche, à peine visible, dont François, au moment même où il hésite à tirer, n'a certainement pas pris conscience.
Il est vrai que son fils, après avoir sagement commencé des études de médecine, s'est brutalement tourné vers la finance et a réussi à entrer dans une banque d'affaires à Londres avant d'être catapulté sur un poste en or de consultant expert à NYC. Incompréhension totale du père. Son propre gosse qui aurait dû être son prolongement, son double, sa fierté, devient un étranger. On ne parle plus la même langue, on n'a plus les mêmes codes, les mêmes valeurs. On s'évite. On reste silencieux devant celui qui nous assène de terribles vérités. « Aujourd'hui, on ne gagne plus d'argent avec son métier, avec son travail. On le gagne avec de l'argent… Sans compter qu'avec la robotique et l'I.A., la chirurgie bientôt… c'est plus tes mains qui vont travailler. Suis désolé, papa, mais ton monde est obsolète. »
Et prends-toi ça dans le ventre, le père. Prends-toi ça et tiens debout si tu peux !
Au coeur d'une même famille, dans un terrible huis-clos, deux mondes s'affrontent et se haïssent, se désavouent et se détruisent...
Le monde du père s'écroule...
Heureusement, dans la famille, il y a Mathilde la fille, celle qui veut devenir gynéco. Ouf, elle sauve la mise et donne un sens au mot « transmission ». Sauf que, ce matin de chasse, tandis qu'il poursuit le cerf, il vient de croiser une BMW bleu violine roulant à fond de train et dans cette voiture qui vient de faire une terrible embardée, il a cru apercevoir sa fille. Mais p…., que fout-elle dans une telle bagnole, frisant le danger et la vulgarité ? Pourquoi a-t-elle eu cette expression de peur ? Qui est Mathilde ? Quelle vie mène-t-elle ? Est-elle en danger ?
Dans La tentation, Luc Lang projette son lecteur dans un univers extrêmement violent, instable, frénétique où tout devient mouvant, trouble et profondément oppressant. On est tenu, ferré, on ne peut lâcher ce thriller existentiel qui tourne à la tragédie et dont la construction est absolument remarquable.
Un très gros coup de coeur pour ce roman éblouissant et intense. Décidément, Luc Lang confirme une fois de plus ici sa première place dans le paysage littéraire français.
LIRE AU LIT
Je suis encore sous le charme de cette lecture et j’ai du mal à parler de cette histoire comme si j’avais peur de l’abîmer !
François Rey est chirurgien orthopédiste dans une clinique qu’il a créée à Lyon. Il est connu pour sa technique rigoureuse, sa dextérité et le respect du patient, de la déontologie qui ont fait sa notoriété.
Côté famille, c’est plus compliqué : son épouse passe sa vie en retraite dans différents monastères et les séjours ont tendance à se prolonger. Son fils Mathieu a abandonné ses études de médecine pour se consacrer à la finance et s’enrichir sur le dos des autres.
Sa fille Mathilde continue les siennes mais jusqu’à quand car elle vient de tomber amoureuse d’un financier un peu glauque.
François vient passer les vacances de Toussaint dans son relais de chasse, dans les Alpes et rencontre un cerf magnifique, majestueux selon ses termes. Il l’ajouterait bien à son tableau de chasse, mais une seconde de réflexion, une fascination pour l’animal, il rate sa cible et le blesse.
On est médecin ou on ne l’est pas : il va chercher du matériel et opère l’animal…
J’ai adoré ce roman, avec presque une identification avec François, un des derniers dinosaures de ce monde en train de s’écrouler, où on respectait le travail, l’argent bien gagné, car il a un patrimoine important, des parts dans sa clinique… Son face à face avec le cerf est extraordinaire, deux forces de la nature qui s’observent et se « respectent ».
Reconnaissez que le cerf a de la classe (de la gueule) quand même sur la couverture!
Son sens des valeurs, le respect de l’autre, le fait d’être là pour ses enfants malgré tout m’ont plu, et je connais bien son milieu professionnel. Solidarité par le travail ou par la génération ? Entre dinosaures peut-être simplement.
Par contre, ses enfants sont imbuvables, seul l’argent les intéresse, en le piquant aux autres de préférence. Une phrase pour illustrer la vision du monde de Mathieu quand son père lui dit que ses mains valent de l’or, et sont assurées : « Aujourd’hui, on ne gagne plus d’argent avec son métier, avec son travail. On le gagne avec de l’argent. » Ou bientôt ce seront les robots qui feront les interventions chirurgicales…
J’ai aimé la manière d’écrire de Luc Lang, de tenter de semer le lecteur, démarrant en douceur pour s’emballer, avec les requiem ou messe que François écoute en boucle. J’avais déjà été emballée par « L’autoroute » il y a quelques années.
Coup de cœur donc ! et pourtant la chasse me hérisse… C’est dire à quel point l’histoire et l’écriture peuvent faire plonger dans un roman!
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui ont bien voulu de faire confiance…
#LaTentation #NetGalleyFrance
François est un chirurgien passionné par la chasse, sa femme Maria souffre d'une folie mystique et de perversions morbides, son désir de mort envers leur fille Mathilde et son amour inconsidéré, quasi incestueux envers leur fils Mathieu l'ont conduite régulièrement dans des couvents pour de brefs séjours. Mathieu travaille dans une banque d'investissements, Loïc un des ses clients richissimes partage la vie de Mathilde. Justement François n'arrive pas à joindre sa fille. La une du journal évoque une fusillade, probablement un règlement de comptes, deux types truffés de balles dans un ravin. Des coups de poing qui martèlent la porte d'entrée, sa fille est livide, les cheveux en bataille. L'homme dont elle tient le bras est quasi vautré sur elle, ses jambes ne le portent à peine, l'une d'elles pisse le sang.
Dans ce roman sombre, Luc Lang avec une écriture précise nous raconte l'histoire d'un homme François, complètement désemparé face à ses enfants qu'il ne reconnaît plus. Je n'ai pas vraiment été passionné par ce récit, sans remettre nullement en cause la qualité de la plume de l'auteur qui prend toute sa valeur dans les premières pages très naturalistes, mais bientôt tout va basculer dans une histoire peu crédible avec des personnages dont le trait semble exagéré comme Maria la mère ou Jennifer la compagne du fils. Les dernières pages sont d'une violence inouïe avec une fin apocalyptique.
Un roman froid, sans aucune émotion, bref tout le contraire de ce que je recherche dans mes lectures.
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