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La rivière

Couverture du livre « La rivière » de Peter Heller aux éditions Actes Sud
  • Date de parution :
  • Editeur : Actes Sud
  • EAN : 9782330151201
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Deux copains de fac s'offrent la virée en canoé de leur rêve sur le fleuve Maskwa, au nord du Canada. Bientôt la balade contemplative tourne à la course contre la montre quand l'horizon s'obscurcit du plus dévorant des feux de forêt. Mais dans les bras et sous le règne de dame nature, une menace... Voir plus

Deux copains de fac s'offrent la virée en canoé de leur rêve sur le fleuve Maskwa, au nord du Canada. Bientôt la balade contemplative tourne à la course contre la montre quand l'horizon s'obscurcit du plus dévorant des feux de forêt. Mais dans les bras et sous le règne de dame nature, une menace peut toujours en cacher une autre. Peter Heller met sa pratique intime de l'aventure, son sens irrésistible du suspense et sa connexion unique aux paysages au service d'une folle et sauvage équipée qui éprouve autant l'amitié sincère de ses personnages que les nerfs du lecteur.

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Avis (3)

  • Céistes expérimentés aguerris à la vie en pleine nature, les deux amis Jack et Wynn profitent de leurs vacances universitaires pour entreprendre la descente en canoë du fleuve Maskwa, dans le Nord canadien. Leur périple se complique lorsqu’un gigantesque feu de forêt menace de les piéger. Lancés...
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    Céistes expérimentés aguerris à la vie en pleine nature, les deux amis Jack et Wynn profitent de leurs vacances universitaires pour entreprendre la descente en canoë du fleuve Maskwa, dans le Nord canadien. Leur périple se complique lorsqu’un gigantesque feu de forêt menace de les piéger. Lancés dans une course contre la montre pour sauver leur peau, ils ne savent pas encore que d’autres périls les guettent, d’origine très humaine cette fois.

    Tout commence comme l’une de ces aventures sportives qu’affectionne l’auteur, entre eaux vives et pêche à la mouche, dans le cadre sauvage et grandiose d’une nature propice à la contemplation pour qui apprécie la solitude et des conditions de vie spartiates. Peter Heller écrit d’expérience et restitue avec le plus grand réalisme les moindres nuances de l’eau et de ses tourbillons, l’adrénaline dans les rapides comme les moments de grâce sous les étoiles ou dans les mouvements souples du lancer destiné à leurrer les truites. Son plaisir est communicatif, et assuré des compétences et de la débrouillardise si crédibles de Jack et Wynn, l’on se régale de vivre par procuration quelques beaux moments d’amitié, de communion avec la nature, de dépaysement pimenté de quelques sensations fortes. Mais voilà que lancé sur ce cours d'eau comme aurait pu l'être Edward Abbey, le lecteur se retrouve bientôt catapulté au-devant de tous les dangers.

    Car, si la menace est d’abord sourde, centrée, malgré bien d’autres détails inquiétants, sur les premiers signes d’un incendie de forêt encore lointain, l’on sait que nos deux campeurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, et que, quoi qu’il arrive, leur seule porte de sortie est l’aval de ce fleuve. D’ores et déjà ferré, le lecteur est bien vite emporté par la montée en puissance d’un récit en train de virer au cauchemar. Pourtant, même au plus fort de l’enfer, le texte ne se départit jamais d’une certaine poésie. Et même si réalistes et impressionnantes, les évocations de l’avancée du feu, de sa puissance dévastatrice, et du décor lunaire laissé dans son sillage, ne se déparent pas de leur sensibilité esthétique : une particularité générale qui gomme toute âpreté dans le roman, où l’on cherchera en vain une véritable noirceur, et qui, pour agréable soit-elle, en limite sans doute quelque peu l’impact. Il suffit pour s’en convaincre de comparer l’émotion ressentie à la sidération provoquée par les récits véridiques sur les Grands Feux qui dévastèrent le nord de l’Ontario au début du XXe siècle, et dont Jocelyne Saucier donne un aperçu dans son roman Il pleuvait des oiseaux.

    D’un suspense prenant, ce livre mêle agréablement aventure, nature-writing et poésie. Le lecteur s’y laisse happer avec plaisir, et convaincu par l’expérience de l’auteur en matière de sports en eaux vives et de voyages à sensations fortes, oubliera volontiers certains aspects peut-être un peu trop « jolis » du récit. Coup de coeur.

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  • Quel beau roman !
    Si j'avais noté toutes les phrases qui m'ont touchées, vous auriez ici les 3/4 du livre.
    Le thème n'est certes pas drôle. Deux étudiants partent en bivouac descendre le mythique fleuve Maskwa et le périple va virer au cauchemar.
    Et malgré tout, malgré la tension, malgré les...
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    Quel beau roman !
    Si j'avais noté toutes les phrases qui m'ont touchées, vous auriez ici les 3/4 du livre.
    Le thème n'est certes pas drôle. Deux étudiants partent en bivouac descendre le mythique fleuve Maskwa et le périple va virer au cauchemar.
    Et malgré tout, malgré la tension, malgré les drames, malgré un incendie qui brule tout sur son passage, c'est poétique et émouvant.
    Il est question d'amitié, de nature belle et sauvage, de survie, de courage et de tragédie.
    Un roman d'aventure à couper le souffle.
    Une écriture magnifique et captivante.

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  • Et au milieu coule une rivière

    C’est la fin de l’été ou le début de l’automne. Jack et Wynn deux étudiants à l’université de Dartmouth s’organisent une descente de la mythique rivière Maskwa, dans le Grand Nord Canadien. Tous deux sont des céistes confirmés et de vrais amoureux de la nature....
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    Et au milieu coule une rivière

    C’est la fin de l’été ou le début de l’automne. Jack et Wynn deux étudiants à l’université de Dartmouth s’organisent une descente de la mythique rivière Maskwa, dans le Grand Nord Canadien. Tous deux sont des céistes confirmés et de vrais amoureux de la nature. Ils pèchent à la mouche de belles truites arc-en-ciel, profitent des dernières belles journées, contemplent la faune nombreuse dans cette région superbe. Au bout de quelques jours de presque farniente, ils abordent un point de non retour : soit ils renoncent soit ils continuent pour la partie plus périlleuse de leur voyage : la Maskwa est une rivière tumultueuse émaillée de nombreux rapides et de chutes extrêmes qui obligent à des portages. Les deux amis s’entendent très bien, leur expédition s’annonce sous les meilleurs auspices et l’on ne doute pas de leur décision. Mais, ce soir là, ils se rendent compte qu’un gros incendie semble s’être déclenché dans la forêt, dans leur forêt, certes, encore très loin… Ils croisent aussi deux hommes sur le même itinéraire que le leur, deux mecs patibulaires biberonnant du Jack Daniels, qu’ils tentent de prévenir du risque d’incendie. Le lendemain matin, alors qu’ils naviguent dans un épais brouillard, il leur semble entendre un couple se disputer violemment…
    Tous les acteurs d’un drame implacable sont là, réunis par la maestria de Peter Heller.
    Je ne connaissais pas cet auteur et j’ai été totalement conquise par cet ouvrage, un thriller mêlant aventures et nature-writting à un vrai suspens.
    Je suis tombée sous le charme de Jack et de Wynn, ces deux jeunes hommes dont l’amitié est née un peu par hasard au début de leurs études, par la grâce de la littérature. Jack et Wynn n’ont pas le même caractère, Jack a été élevé dans un ranch, Wynn est plus un citadin même s’il est originaire d’une petite bourgade du Vermont. Ils se complètent parfaitement, Jack est plus « âpre » plus méfiant, tandis que Wynn loin d’être naïf, croit en la bonté de la nature humaine. Tous deux vont évoluer au cours de cette descente de la Maskwa, et je n’en dis pas plus pour ne pas divulguer l’intrigue.
    L’autre personnage principal du livre est évidemment la rivière Maskwa et la nature qui l’entoure. Une nature encore sauvage et préservée, où la flore et la faune abondent. Et pour laquelle un gigantesque incendie -comme il en éclate maintenant régulièrement dans ces superbes forêts- n’aura aucune pitié. Les descriptions de Peter Heller sont magnifiques, elles nous font vivre ces heures dramatiques intensément.
    C’est un gros coup de cœur pour moi, même un coup de foudre.
    J’ai terminé ce livre totalement sonnée, les larmes aux yeux.
    Magnifique et poignant.

    Certains disent que le monde finira par brûler,
    D’autres qu’il finira par geler.
    Pour ce que j’ai pu goûter du désir
    Je suis de ceux qui penchent pour le feu.
    Mais si par deux fois je devais périr
    Je crois que j’en sais assez sur la haine
    Pour dire qu’en matière de destruction, la glace
    Est tout aussi efficace.

    Robert Frost – La Glace et le Feu

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