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La Pharmacienne est un roman pornographique "?pur et dur?", où les métaphores sont bannies, les adjectifs concrets, et les descriptions méticuleuses sans être délayées. En outre, un humour noir assez décapant ne gâte rien à l'affaire. Les tribulations de Bébé, Laura Desjardins, Beau P' et son cousin Ernest constituent un vaudeville d'un genre nouveau, lubrique et facétieux. Gageons que sa lecture en surprendra plus d'un qui avait, sur ce type de littérature, des préjugés que l'actuelle liberté d'écriture a rendu désuets. Le roman est suivi d'une postface d'Esparbec sur la pornographie.
Romancier prolifique Esparbec refuse avec horreur d'être considéré comme un auteur érotique?; il se définit comme "?pornographe à part entière?". Après avoir écrit près d'une centaine "?de bouquins de cul?", il a publié en 1998 à La Musardine son premier "?vrai roman?", un récit autobiographique?:
Le Pornographe et ses modèles.
La Pharmacienne appartient à sa première veine, il s'en est vendu 70 000 exemplaires et il fait office de classique l'érotisme contemporain. Il a été traduit en plusieurs langues et adapté en bande-dessinée par Igor & Boccère.
Loin des romans dit érotiques, ce roman est un pur porno. Ici Esparbec alias Georges Pailler ne triche pas avec la transparence des mots et du style. Il écrit avec des mots crus, limites du dégueulasse mais qui agissent sur notre système cérébral d'une manière troublante pour sans nul doute possible nous exciter.
Le fantasme nous accroche; le fantasme nous bouscule, le fantasme nous raidit, nous échauffe entre choc et envie. On se croit scandalisé mais on se détend, on se laisse aller, à la découverte de notre corps, de nos pulsions, dans le secret de l'intimité, on ouvre les vannes du plaisir et on se noie dedans avec un goût amer et salé, un goût de sexe entre les murs, ce qui est fort vu qu'ici on est en pleine séance de lecture !!
Fini les Barbara Cartland a l'eau trop rose où l'homme fort part au secours de la jeune femme fragile et l'embrasse fougueusement puis plus rien. Place aux fantasmes réalisés par les mots de Esparbec qu'il ne mâche pas c'est évident. On appelle une queue une queue, une moule une moule, on parle de trous à enfiler comme on parlerait de tricoter facilement. Le cru est normal ici et on se trouble d'une situation vaudevillesque invraisemblable, incestueuse et tordue à souhait alors que dans le réel cela ferait scandale.... Mais ce n'est qu'un livre.... Quoi que !!
Esparbec non seulement maîtrise le genre pornographique mais sait habiller de vrai ses personnages. Ne réussit-il pas à nous présenter une Bébé (alias Bertrande) pleine de dualité entre l'innocence enfantine et la perversion d'une fille comme déjà adulte ; ne nous montre-t-il pas la pudeur de son jumeau puis sa jouissance honteuse? Pour ne citer que quelques exemples...
Plus de 50 000 exemplaires vendus à ce jour? Rien d'étonnant quand on réussit à titiller les sens du lecteur jusqu'au plus profond... vulgairement parlant, de ses trous.
Le roman est enrichi d'illustrations de Alex Varenne, un plus pour la réédition mais les mots en disent déjà bien longs et forment à eux seuls des images comme si on se matait on beau film pornographique. Le supplément illustré cependant nous permet de souffler dans nos audaces entre les lignes...
Pour finir, un entretien avec l'auteur signé Christophe Bier nous permet de cerner un peu plus Esparbec et de plonger dans le monde de l'érotisme et du pornographique littéraire, désormais loin des romans de gares et moins refoulant qu'on ne penserait en tant que lecteur si on ne lit pas ce genre.
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