Yamen Manai, Prix Orange du Livre en Afrique 2022, partage avec nous sa bibliothèque idéale
Qu'on l'appelle sorcière ou farfadet, le personnage de la petite Fadette est nimbé d'une inquiétante magie. Les paysans l'accusent d'avoir ensorcelé un jeune villageois tombé amoureux d'elle : Landry est en effet métamorphosé par cette jeune fille mystérieuse. Mais, en fait de magie, Fadette initie le jeune homme aux secrets de la nature, pour laquelle elle nourrit une foi simple et raisonnée. Cette alchimie s'exprime aussi dans la matière du roman. Sand explore la langue comme la Fadette parcourt la campagne : à l'écoute de toutes ses nuances et variations, elle découvre dans le dialecte du Berry le refuge d'un français que l'académisme avait étouffé. Au secours de ces rythmes oubliés, l'écrivaine marie les langues, croise les registres pour forger une écriture neuve. Ces explorations de la nature et de la langue ont tout d'un combat : l'héroïne devra faire preuve de ruse et d'acharnement pour venir à bout des superstitions paysannes. Au-delà des charmes d'une lecture bucolique, La Petite Fadette a la profondeur d'un ensorcellement.
Yamen Manai, Prix Orange du Livre en Afrique 2022, partage avec nous sa bibliothèque idéale
C'est une très belle oeuvre, dure et sans concession sur le portrait des personnages, de ceux mis au ban par la société tout en ayant l'injonction de vivre sous son regard, de la pauvreté (apparente ici car Fanchon va pouvoir s'extraire de ce milieu grâce à l'argent caché du décès - dans le Morvan on dirait la goyotte - puis à une éducation à la ville),
La protagoniste ne gagne "le droit" d'être nommée par son vrai prénom (et non plus son surnom) quand elle devient un membre à part entière de cette société. L'amour que lui voue l'un des deux jumeaux est beau, triste, sans mièvrerie, silencieux d'une certaine façon un peu comme pour la Princesse de Clèves : ce sont des sociétés qui actuellement ne nous parlent peut-être plus mais l'individualité n'était pas autorisée, pas plus que l'amour s'il n'avait pas l'aval parental + sociétal.
L'une de mes premières lectures en bibliothèque... Un très beau souvenir.
Classique parmi les classiques, "La Petite Fadette" de George Sand, de son vrai nom Amandine Aurore Lucile Dupin de Francueil (un nom à rallonge).
Ce qui est important, c'est son oeuvre. Elle est surtout connue pour ses romans dits « au parfum de terroir » mais « les spécialistes ont également cantonné trop souvent cet auteur remarquable dans le registre de la littérature enfantine ».
Aujourd'hui j'ai repris « La Petite Fadette » pour en dire quelques mots :
L'histoire commence avec la famille Barbeau qui vit dans le Berry, trois enfants mais « la mère, voyant sans doute qu'elle avait assez de bien pour pour cinq, et qu'il fallait se dépêcher, parce que l'âge lui venait, s'avisa d'en donner deux à la fois, deux beaux garçons (…) deux bessons, c'est-à-dire des jumeaux d'une parfaite ressemblance ». L'aîné s'appelle Sylvain (Sylvinet) et le cadet Landry.
La famille est aisée, les jumeaux sont complices mais le père Barbeau, après des problèmes financiers, envoie Landry chez le Père Caillaud. Mais Sylvain déprime.
Landry revient dès que cela est possible et rencontre Fanchon - Fadet (Fadette ou La Petite Fadette). On dit d'elle qu'elle est maigre et noire comme un grillon. Cela n'empêche pas Landry de tomber amoureux d'elle mais son besson va ressentir de la jalousie et les villageois ne sont que médisance.
Avec l'écriture de George Sand, on trouve de la poésie, des beaux paysages.
La fin sera-t-elle heureuse ou pas ?
Les belles histoires n'ont pas d'âge et bien que George Sand ait mené une vie très indépendante, faisant scandale avec son habillement masculin, fumant la pipe et montant à cheval, elle a su écrire des histoires très touchantes.
La littérature nous démontre bien qu'elle peut toucher tout le public et quoi de plus appréciable de garder un esprit jeune ?
La petite Fadette,
C’est l’histoire de deux bessons, deux frères jumeaux pourtant différents : un chétif, Sylvinet et un courageux, Landry.
C’est l’histoire d’une rencontre : celle de Landry et de la petite Fadette considérée comme la sorcière du village.
C’est l’histoire de l’Amitié et de l’Amour.
Je n’avais jamais lu de romans écrits par George Sand, alors je me suis rattrapée en me plongeant dans La petite Fadette. L’écriture est douce et captivante, les personnages sont attachants, les mots m’ont tout simplement emportée !
J’ai énormément appréciée l’histoire: celle de deux frères, de leur symbiose. Deux frères, liés comme les deux doigts de la main, qui vont être séparés : l’un envoyé chez le voisin pour l’aider dans son travail et l’autre résigné à rester avec sa famille, dû à sa condition physique. Leur relation est vraiment belle et très intéressante à suivre. Mais si elle ne cesse de fluctuer au cours des divers évènements, l'amour, lui, reste présent.
La deuxième relation qui m’a plu est celle de Landry et « Fanchon », soit La Petite Fadette : une relation qui commence avec une sorte de « brutalité » non physique mais mentale, ceci dû à leurs différences apparentes, puis relation qui deviendra plus douce…
C’est une réelle histoire sur la vie : sur la famille, les amitiés, les devoirs, les sacrifices… Mais aussi une leçon de morale comme quoi l’apparence ne devrait pas être notre premier critère en termes de jugement.
Un réel coup de cœur pour moi ! Je suis pressée de recommencer l’aventure et de me plonger dans un autre roman de Georges Sand !
Mes lectures d'adolescente. Parfait
Tres belle écriture,vocabulaire riche. Pour tous ceux qui aiment la belle littérature
une histoire charmante!
Malgré l'ancienneté de ce livre,George Sand a réussit a me faire transmettre un message alors que a première vu ce livrre a juste l'air compliqué !
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J'ai un souvenir ému de La petite Fadette...