La liste idéale pour alimenter vos lectures estivales !
Psychanalyste, Simon a fait profession d'écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d'une brèche dans le quotidien - un bol cassé - vient le temps du rendez-vous avec lui-même. Cette fois encore le nouveau roman de Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d'un être qui chemine vers sa liberté. Pour Simon, le voyage intérieur passe par un vrai départ, et - d'un rivage à l'autre - par le lointain Japon : ses rituels, son art de réparer (l'ancestrale technique du kintsugi), ses floraisons...
Quête initiatique qui contient aussi tout un roman d'apprentissage bâti sur le feu et la violence (l'amitié, la jeunesse, l'océan), c'est un livre de silence(s) et de rencontre(s), le livre d'une grande sagesse, douce, têtue, et bientôt, sereine.
La liste idéale pour alimenter vos lectures estivales !
Dans ce roman nous suivons Simon, un psychanalyste qui arrête son activité et décide de partir en voyage après un évènement anodin à nos yeux mais lourd de sens pour lui : un bol brisé le matin au petit déjeuner. Après avoir passé toute sa vie à écouter les autres et les aider à se trouver ou se retrouver, il ose enfin franchir ses propres barrières et s’engager lui-même sur le chemin de la quête de soi.
Simon a été marqué par la perte de ses amis d’enfance Louison et Mathieu que l’on va également apprendre à découvrir au travers de ces souvenirs. Par la force des choses il a érigé des barrières pour se protéger de lui-même et des autres. Grâce à ce voyage dans le lointain Japon et à sa rencontre avec un couple de Japonais il va petit à petit s’ouvrir aux autres et se redécouvrir…jusqu’à s’accepter enfin ?
Quel plaisir d’explorer le Japon et sa culture à travers les yeux de Simon ! Grâce à ce livre, on découvre avec curiosité l’art du Kintsugi, avec toute sa symbolique de guérison et de possibilité d’un nouvel avenir lorsqu’on accepte ses failles, merveilleusement bien développée par Jeanne Benameur. A la lecture de ce livre, on ressent un vrai sentiment de paix intérieure, de douceur, d’acceptation et de connexion aux autres. Ce roman est écrit avec une grande justesse et beaucoup de poésie, on ressent et on vit intensément ce voyage à la rencontre de soi et des autres comme si nous y étions.
Voilà un roman de la mélancolie, tout en douceur, mais plus profond qu’il n’y parait.
Simon Lhumain vient de prendre sa retraite de psychanalyste, le moment est venu de faire ce voyage intime et de s’éloigner de sa vie et de sa ville en bordure d’océan pour aller vers l’inconnu.
Il a passé sa vie à écouter ses patients, il est temps de penser à lui.
« Toute sa vie passée à écouter les autres. Il n’écoute plus personne. Il y a là une paix profonde et une tristesse. »
Le voilà retiré dans une maison d’hôte tenue par des artistes et située sur les îles de Yaeyama au large du Japon. Autre culture, autres paysages, autre climat, de quoi se délester de son passé afin de retrouver une sorte de liberté.
Cette quête de liberté passe par la contemplation, la méditation et la nage dans les eaux chaudes.
« Il va nager. Le corps dans l’eau pousse la peur devant lui. Toujours plus loin. Il retrouve le sentiment de force que donne la lente avancée à chaque brasse. »
Hôtes attentionnés et discrets, Monsieur et Madame Itô prennent soin de lui, respectent sa solitude et savent l’écouter lorsqu’il en ressent le besoin. Cette rencontre avec deux êtres sensibles, deux artistes, va l’aider à avancer en confiance dans sa retraite.
« Il a été lui aussi un havre pour les émotions insoutenables des autres. Il a su être ce havre. Toutes les tempêtes se calment. Il faut juste pouvoir attendre. Sentir qu’un autre est là, avec vous, pour traverser, c’est la seule aide. »
Bien sûr, il est question de psychanalyse puisque Simon revient sur l’histoire de certains de ses patients qui l’ont marqué ainsi que sur son propre vécu et sur des périodes clés de sa jeunesse, mais la psychanalyse de Jeanne Benameur n’est pas que didactique, elle permet d’aller à la rencontre des personnages et elle tend vers la recherche d’une forme de sérénité et de libération de soi.
Auprès de Daisutke qui répare avec art les céramiques brisées, Simon trouve le chemin pour se réparer, prendre de la distance avec sa propre culpabilité et retrouver la joie intense de se servir de son corps.
Inutile de déflorer l’histoire, il faut se laisser porter par ce courant de bienveillance, d’écoute, et goûter à la sérénité du dépaysement. Il faut accepter quelques longueurs, mais n’y a-t-il pas le mot « patience » dans le titre ?
J’ai toujours autant de plaisir à retrouver la plume élégante de Jeanne Benameur.
Son écriture lumineuse, ciselée et teintée de poésie accompagne avec talent ce récit intimiste.
Je n'avais jamais lu Jeanne Benameur. Et pourtant, j'en ai lu des critiques, enthousiastes, la plupart du temps. Beaucoup saluait l'écriture, la sensibilité de cette autrice. Qualités qui ne pouvaient que me plaire, alors pourquoi ai-je tant tardé ?
Et, c'est une lecture dans laquelle je suis entrée doucement, à pas de loup, pour ne pas déranger Simon, Simon qui après une vie passée à écouter les autres, recherche le silence.
Simon était psychanalyste. Il ne veut plus l'être. Il avait déjà décidé d'arrêter quand un bol qui se brise sur le carrelage de sa cuisine précipite sa décision. Il part dans un lieu qu'il ne connait pas, un lieu étranger, un lieu où il pourra faire le vide :
« Ne pas comprendre la langue d'ici, ne pas pouvoir même la lire, sans doute est-ce là qu'est l'étrangeté la plus intime. Et la paix. Aucune tentation de comprendre. Aucune sens à chercher. Rien. »
Et Simon va faire un lent voyage, dans ce pays lointain qu'est le Japon, un voyage intérieur, aidé par la bienveillance silencieuse le plus souvent de ses hôtes.
Et peu importe si ce qu'il va trouver au fond de lui, ce qu'il va revivre, ce qu'il va comprendre, ce qu'il va admettre, est somme toute assez banal, ce qui importe c'est comment il y arrive.
Un parcours décrit à petites touches, une progression par petites étapes, rythmée par la découverte de traditions et de gestes séculaires de ce pays.
Une lecture marquée par la grâce, la bienveillance, la douceur, la paix retrouvée. Une écriture merveilleusement délicate, qui m'a bercée. Je m'y suis sentie bien.
Lorsqu’il casse le bol qui le reliait à d’anciens souvenirs, Simon, psychanalyste qui a passé sa vie à écouter les autres, prend conscience qu’il a lui aussi des choses à régler avec lui-même. Pour prendre du champ avec son quotidien, il entreprend un voyage au Japon, où quelques rencontres autour du Kintsugi – art de réparer les porcelaines et les céramiques en sublimant leurs cassures par une jointure en or, devenu une métaphore de la résilience sous-tendant toute une philosophie de vie -, favorisent son cheminement introspectif personnel.
Le talent de Jeanne Benameur est indéniable. C’est une plume magnifique d’élégance, de finesse et de poésie qui vient sublimer l’intelligence et la profondeur d’une réflexion qu’elle mène de livre en livre, dans une quête que l’on sent aussi essentielle pour elle que pour ses personnages. Dans son précédent roman, Ceux qui partent, elle célébrait la force et la liberté du nouveau départ, l’élan qui vous fait tout quitter pour l’aventure de l’exil et pour l’espoir de rebond. Elle y revient d’une autre façon dans ce nouvel ouvrage, qui métaphoriquement s’émerveille du « magnifique saut de la raie Manta », cet « élan qui fait prendre le risque de quitter son eau ». Cette fois, elle fait de ces impulsions qui nous poussent au-delà de notre zone de confort, toujours plus loin dans la connaissance de nous-mêmes et des autres, des tentatives d’atteindre ce qu’elle appelle « des moments d’âme », fugaces sensations d’harmonie « quand tout de notre être s’unifie pour pouvoir se mêler enfin à tout ce qui n’est pas nous » : une finalité qui ne semble quelque part pas si étrangère à celle des approches du Zen ou du Tao.
C’est en tout cas au Japon que Simon, après avoir épuisé les ressources de la psychanalyse, va chercher la réparation de ses fêlures et la réconciliation avec lui-même et son entourage, passé et présent. Dans le petit paradis subtropical des îles Yaeyama, archipel japonais semé dans de splendides eaux turquoise, il découvre la collection de tissus ancestraux de son hôtesse Itô Akiko ; l’art Kintsugi de son mari céramiste Daisuke ; la tradition purificatrice du Onsen, ces bains dans des sources d’eau chaude volcanique ; enfin les antiques techniques de fabrication et de teinture des tissus à base de fibre de bananier que s’arrache la haute couture du monde entier. Patience et longueur de temps produisent leurs effets : dans le silence et la proximité discrète et bienveillante de ses très sages hôtes, Simon apprend à faire la paix avec lui-même et avec son passé, et s’apprête plus sereinement à un nouvel avenir.
Et c’est là que le bât blesse et qu’emporté par ce texte si merveilleusement écrit, l’on se s’en retrouve que plus déçu de la vague sensation de creux ressenti à propos de l’histoire de Simon. Tandis que l’on se laisse charmer par le sens général du propos, par son splendide hommage au métier de psychanalyste, par la découverte de très belles pratiques japonaises aux prolongations aussi poétiques que philosophiques, enfin par le si délicat et attachant couple Itô, se renforce aussi, à mesure que le passé de Simon se dévoile, le sentiment un peu dérouté de ne pas parvenir à comprendre totalement l’impact à retardement de cette vieille histoire plutôt tordue et montée en épingle, et encore moins la miraculeuse rapidité avec laquelle tout cela se résout au Japon, dans une tonalité bien trop feel good. N’est-il pas bien chanceux, cet occidental auquel se révèlent du premier coup, et par hasard, certains aspects les plus confidentiels de la culture nippone, au point de le transformer en quelques jours ?
Cette deuxième rencontre avec les livres de Jeanne Benameur me laisse donc encore, à contrecoeur, sur une impression mitigée. Si la plume est un régal d’intelligence, de poésie et de délicatesse, et si la réflexion, illustrée d’images magnifiques, ne manque pas d’intérêt, le lecteur peine à prendre son envol dans une histoire curieusement un peu trop « simpliste » pour la hauteur de son propos.
Simon, psychanalyste de 50 ans, a passé sa vie à écouter les autres. Il a exercé son métier avec passion. Il ne s’est jamais vraiment écouté lui-même. Suite à un petit incident (vase japonais qui tombe de ses mains et se brise), il prend conscience qu’il est grand temps d’aller à sa propre rencontre. Attiré par le japon, il décide d’y partir quelques temps pour faire une vraie rupture professionnelle et se retrouver lui-même.
Il est accueilli chez un couple d’hôtes qui l’accueille dans la simplicité et lui permette de revenir à l’essentiel.
- Un récit tout en délicatesse et poétique, sur l’apaisement apporté par la méditation.
- Un texte sur l’introspection.
- Une narration très épurée, chaque terme est choisie.
- .Un récit qui entraine vers la reconstruction et la recherche de soi. Thème très cher à Jeanne Benameur.
Se retrouver après s’être entièrement occupé des autres. Trop sans doute et au détriment de soi même.
Simon Lhumain (un patronyme symbolique) est un psychanalyste investi et complètement immergé dans son métier.
Un matin, il casse le bol de son petit déjeuner, celui de son ami d’enfance. Ce geste anodin ouvre pourtant une brèche dans la mécanique bien huilée de sa routine de vie. Déclenche la quête d’autre chose. Besoin de se retrouver, de revenir sur les fêlures et les émotions enfouies de l’adolescence, de faire le point, de comprendre sa vie, de s’apaiser.
« Toute sa vie à écouter les autres. Il n’écoute plus personne. Il y a là une paix profonde et une tristesse. Aussi profonde l’une que l’autre. Il vient de déposer l’habit. Pas défroqué, non, parce que sur sa route, il n’y a ni dieu ni vœu éternel. Il s’éloigne simplement et il se sent de plus en plus nu. Parfois, une question le saisit. Écouter et parler, n’est-ce pas ce qui rend humain, chaque être ? Est-ce qu’il n’est pas en train de trop s’éloigner ? »
Il décide alors de partir sur une île japonaise où le recevront Madame Itô et son mari Daisuke. Elle collectionne les tissus anciens, et lui est spécialiste de l'art du Kintsugi. Il répare les céramiques en saupoudrant les fêlures de poudre d’or. Geste bien symbolique : ne pas dissimuler les cassures, mais les accepter et les embellir.
C’est aussi une ode au geste, à l’activité manuelle, au corps qui existe dans l’eau et permet d’apaiser et laisser les pensées affleurer, questionner, sans violence.
Simon passera de longs moments avec Daisuke. Ils ne parlent pas la même langue, mais se comprennent par l’échange du silence, du calme, de la recherche de la beauté dans la céramique sublimée.
Le charme de l’écriture de l’auteure. Simple, dépouillée et pourtant si précise et si riche. Elle a cette qualité rare de faire ressentir en quelques mots patiemment choisis, la profondeur des sentiments, les questionnements de ses personnages. Aussi profonds, l’un que l’autre.
Le temps de la pause, de la sincérité, de la résilience. Comme souvent, avec Jeanne Benameur, son personnage se cherche, se questionne mais elle nous questionne également. On avance, on s’enrichit toujours avec cette auteure.
« On n’est maître de rien. On peut juste accepter et mettre tout son art, toute sa vie, à comprendre ce qu’est le fil de l’eau, le sens du bois, le rythme des choses sans nous. Et c’est un travail et c’est une paix que de s’y accorder enfin. La seule vraie liberté. »
Notre première rencontre ne s’était pas vraiment faite. La première fois que j’avais lu Jeanne Bénameur, j’avais peiné sous le poids d’une charge poétique trop lourde pour moi, trop loin de mes propres échos, Cet enfant qui…tentait de m’émouvoir n’était parvenu qu’à m’irriter, suscitant ma méfiance envers sa créatrice. Mais mon amie libraire a forcé mes défenses et provoqué nos retrouvailles, m’offrant, avec La patience des traces, un merveilleux cadeau d’anniversaire et l’occasion de changer d’avis. La délicieuse couverture choisie par Actes Sud annonçait la couleur : sous la délicate branche de cerisier en fleur couleur sépia m’attendait le lien tout en finesse et en nuance de Simon à ses hôtes japonais, de Simon à son travail de psychanalyste usé, de Simon à ses souvenirs, de Simon à ce et ceux (et celles !) qui furent ou firent sa vie jusqu’à ce voyage aux faux airs de retraite au pays du Soleil Levant. Ici, il est question de ces failles qui laissent passer la lumière pour mieux nous éclairer sur nos vies, de ces étoffes dont la beauté fait tout le prix et qui réchauffent les âmes et les corps, de ces faiblesses qui font nos forces, pour peu que l’on cesse de lutter contre elles, de ces silences qui nous révèlent le monde, de ces souvenirs qui nous ouvrent un avenir.
Que de grâce dans la sobriété de cette plume, que de force dans sa douceur. Ce court et magnifique roman semble porter en lui le secret du chemin vers la paix intérieure, il invite à la méditation humble et sereine, à la contemplation patiente, et laisse, avec une obstination tranquille et souriante, la plus jolie des traces dans ma mémoire de lectrice.
Un psychanalyste, trop emplit des mots des autres part pour se retrouver lui-même Une œuvre poétique qui vous nourrit et vous apaise. Un chant doux qui vous traverse comme un souffle.
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