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Le récit de l'errance poétique d'un homme après que sa femme l'ait quitté. Universel.
Joseph, 37 ans, mène sa barque comme il peut. Comme tout le monde. Atteindre le soir, le lendemain. La fin du mois. Les prochains congés. Finalement rien n'a changé depuis l'enfance. Mais il n'est plus un enfant, il en a un, Noé, et le bateau prend l'eau. La mère de l'enfant s'en va puis l'enfant à son tour - le temps des vacances. Joseph déboussolé prend le maquis. Le baron perché se serait réfugié dans son arbre, Alexandre le Bienheureux dans son lit, Robinson dans la boue de ses sangliers. Joseph, lui, commence par grimper dans la cabane qu'il a construite dans un arbre du jardin. Object : ranimer ses rêves. Puis il découvre un second refuge : les autres, leurs histoires, leur présence...
Quelques journées entières dans les arbres c'est ce que s'offre Joseph, perché dans la petite maison qu'il a construite dans le fond du jardin, pour Noé, son fils, parti vivre quelques jours chez sa maman.
Il s'est mis en congé de ses obligations professionnelles, a fait provision de nourriture et de boissons, s'est installé confortablement sur une sorte de matelas et s'arrache aux pesanteurs de la vie.
Plus d'horaires ! Il sirote, il grignote, quand l'envie s'en fait sentir !
Tantôt dormant, tantôt lisant, débarrassé de toute contrainte, il retrouve la douce liberté de l'enfance .
Du haut de son perchoir, la tête dans les étoiles, il contemple les alentours.
Construit sur une juxtaposition de phrases courtes sobrement juxtaposées , teintées de tendresse et de légère ironie, ce conte moderne sur le lâcher prise est un vrai bonheur de lecture !
« Ce livre est une petite fenêtre qui pousse dans les terrains vagues, une petite fenêtre sauvage et mal peignée que je dédie à Pierre Autin -Grenier, Jean-Claue Pirotte et à mon grand père » ajoute Thomas Vinau dans une sorte de Postface qu'il intitule Lignes de suite .
J'ajoute qu'il est aussi, grâce à quelques jolies formules disséminées dans le texte, un hommage aux livres « Les livres sont des lettres que l'on plante comme des arbres. Et qui poussent dans le cœur des gens », « les livres sont des magiciens qui peuvent faire disparaître les monstres »
Mais je sais que, de cela, vous êtes déjà convaincu-e-s !
Noé, le fils de Joseph vient de partir une semaine chez sa mère.
Joseph contemple les nuages, regarde le temps passer, se réfugie souvent dans la cabane de Noé dans le cerisier.
Il faut bien le dire, il déprime Joseph sans son fils !
Il m'a beaucoup fait penser au héros de La fin des saisons.
L'un dans sa cave, l'autre dans sa cabane.
Deux hommes au mi-temps de leur vie.
Au temps de bilans sans compassion sur soi-même.
Deux hommes attachants.
Et toujours cette écriture fluide et poétique de Thomas Vinau.
On ne s'en lasse pas.
Les nuages, le ciel, la nature....
Son fils et les nuages sont les tuteurs de l'existence de Joseph.
Une semaine d'absence du fils où Joseph s'autorise des permissions, des interdits, des régressions.
Une semaine triste, c'est sûr, mais douce aussi.
Il se raccroche aux branches Joseph, il se raccroche aux nuages.
L'auteur a l'art de la mélancolie sans jamais être pesant.
On a tous envie de retrouver notre part de nuages.
Lire Thomas Vinau, une expérience de lecture qui parle aux sens, éveille des émotions..
Je ne l'avais plus lu depuis Nos cheveux blanchiront avec nos yeux en 2011. Pas volontairement. Cela s'est fait comme ça. Et puis là un petit cadeau à faire, j'en ai pris deux, un pour le cadeau, un pour moi. J'ai lu les deux...
À propos de ses livres, il écrit:
"Moi je prends souvent la tangente d'un sourire, d'un fil de fumée bleue ou d'un livre....Les livres sont des lettres que l'on plante comme des arbres. Et qui poussent dans le cœur des gens."
À propos des rencontres avec les lecteurs:
"On a partagé nos merveilleuses insignifiances, nos histoires, nos silences, la petite lumière de nos imperfections, les secrets que nous ne connaissons pas et qui nous tiennent debout."
Joseph est un peu bancal à 37 ans. Son fils est sa seule raison de rester debout et d'avancer. Seulement il est parti chez sa mère une semaine. Alors il faut tenir. Joseph se réfugie d'abord dans sa cabane perchée dans le jardin. Puis il va retrouver des sensations oubliées, s'ouvrir aux autres et faire de ce temps rien qu'à lui une parenthèse enchantée pour redécouvrir son âme d'enfant...
Thomas Vinau, cela ne se raconte pas. Cela se lit... parce qu'en allant à l'essentiel, il touche chacun de ses lecteurs différemment. Les textes de Thomas Vinau parlent à l'intime. Prendre le temps, respirer. Écouter la musique des mots. Simple, beau, épuré...
Intensément.
" les livres sont des magiciens qui peuvent faire disparaître les montres. "
Voici l'histoire de Joseph, un homme de 37 ans qui va comme le monde, autant que faire se peut. Il avance dans sa vie, un jour après l'autre dans la limite de ses possibilités . Il est papa d'un petit garçon, Noé. Sa femme s'est fait la malle et c'est son tour de s'occuper de leur fils. Un moment que Joseph appréhende, son fils étant en quelque sorte sa bouée qui l'empêche de couler. En attendant son retour, il va se réfugier dans le cerisier et retrouver son âme d'enfant. La tête dans les nuages il va réapprendre à ranimer ses rêves.
" Il en Faut peu pour se sentir libre. Il y a des instants, des éclats, qui vous sauvent en un quart de seconde de la putréfaction spontanée. Allumer un feu. Atteindre le sommet d'une colline. Libérer un cerf-volant. Les dernières minutes d'un marathon. Le fruit cueilli en haut de l'arbre. La première clope. Toucher la main de celle qui. Une fuite effrénée dans les rues. Sécher les cours. Tenir tête a un gros bras. Esquiver la police. Galoper. Atteindre en apnée l'autre bout de la piscine. Frauder. Résister. Arriver en haut de l'arbre. L'aube après une nuit blanche. Pisser dans un jardin. Appuyer sur l'accélérateur en laissant dans son dos les lumières de la ville. Danser avec une fille. Lever le poing dans une manifestation. Sauter du pont de la rivière. Surprendre une bête sauvage. Explorer une maison abandonnée. Se perdre, drogué, dans la nuit. Marcher sur les mains. Aimer quelqu'un. Il en faut peu parfois pour se sentir libre. "
Se poser, fermer les yeux, penser à tout ce qui nous fait du bien et libérer la pression qui nous oppresse. C'est la sensation qui nous gagne en parcourant les pages de ce récit aérien . Une belle leçon de vie qui nous rappelle qu'il est essentiel d'apprécier les choses simples, les petits moments qui font les grands bonheurs et le plus important : qu'il ne faut jamais quitter notre âme d'enfant. Grandir mais pas trop. Aimer souvent. Rêver tout le temps...
" Ce livre est une fenêtre qui pousse dans les terrains vagues, une petite fenêtre sauvage et mal peignée ..."
Un moment de lecture fortement agréable. Une pause poétique en toute simplicité qui transperce le cœur. Des mots pour guérir les maux, des rêves pour s'envoler toujours plus haut vers le bonheur.
Un roman qui fait du bien.
Après les pluies drues du printemps, Joseph et son fils Noé aiment observer le ciel et ses nuages. Le père et le fils enlacés l'un à l'autre s'amusent à deviner les contours et dessins que forment ces cotons blancs et moelleux dans la voûte céleste.
Quand Noé part en vacances chez sa mère, Joseph ne voit plus aucun signe dans les nuages, il ne voit que l'immensité du vide au dessus de lui. Où vont ses rêves ?
Pour les retrouver, Joseph n'a qu'une envie : se défaire de la gravité : "Vivre consisterait à s'évaporer".
Le père livré à sa solitude veut être comme le nuage, rincé de la pluie. Délester les obligations, stopper la folle course du temps et la cavale effrénée des jours.
Joseph déserte son travail, fugue de sa maison pour vivre dans la cabane nichée dans les arbres, oublie sa présence au monde "Le matin, quand chacun court et que le monde reprend sa ronde, ce qui est bien, c'est de se lever, de manger, et de se recoucher. Voilà le pouvoir absolu se dit Joseph en se glissant entre le matelas et la couette. Cette impression de tenir tête à la tempête".
Joseph vagabonde la nuit dans les rues sans se douter encore qu'il va puiser auprès des autres et de leurs histoires toute la matière et l'énergie à devenir un homme libre et vivant.
J'ai profondément aimé toutes les pages de "la part des nuages", de Thomas Vinau. Les phrases poétiques vrillent au coeur en nous invitant à lever les yeux, ne serait-ce qu'un instant, pour ne pas perdre tout ce qui nous relie à l'essentiel.
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