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La nuit, in extremis

Couverture du livre « La nuit, in extremis » de Odile Bouhier aux éditions Presses De La Cite
Résumé:

Lyon, novembre 1921. Anthelme Frachont, incarcéré en 1917 à la suite d'une mutinerie, sort de prison. Le commissaire Kolvair semble le seul à guetter sa libération. Celui qui a été son compagnon de tranchée a commis plusieurs crimes en toute impunité. Récidiviste, innocent poilu souffrant... Voir plus

Lyon, novembre 1921. Anthelme Frachont, incarcéré en 1917 à la suite d'une mutinerie, sort de prison. Le commissaire Kolvair semble le seul à guetter sa libération. Celui qui a été son compagnon de tranchée a commis plusieurs crimes en toute impunité. Récidiviste, innocent poilu souffrant d'obusite, schizophrène en guerre contre lui-même : qui est-il ? Seule certitude : Anthelme a tué. Anthelme tuera. La conviction du policier se mue en intime obsession. Des soupçons, mais aucune preuve à avancer : sans cadavre ni scène de crime, Kolvair doit affronter ses pires cauchemars : la guerre qui rend fou, la boue, la nuit. La découverte de l'insuline, le procès de Landru à Versailles, la ville de Lyon menacée par une cellule anarchiste, la première expertise graphologique d'Edmond Locard, New York qui s'invite, l'espoir : cette troisième affaire des premiers experts est une enquête in extremis, un compte à rebours qui a commencé trop tard.

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Avis (2)

  • Une nouvelle enquête des ancêtres des experts mérite que je bouscule mes priorités de lecture. Certains livres restent longtemps au fond des piles. Celui-ci est commencé à peine dans mes mains. Les deux premiers tomes, Le sang des bistanclaques et De mal à personne étaient tellement bien, que...
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    Une nouvelle enquête des ancêtres des experts mérite que je bouscule mes priorités de lecture. Certains livres restent longtemps au fond des piles. Celui-ci est commencé à peine dans mes mains. Les deux premiers tomes, Le sang des bistanclaques et De mal à personne étaient tellement bien, que j'aspire très vite à retrouver cette atmosphère si particulière créée par Odile Bouhier, un (gros) brin de modernisme dans l'époque troublée de l'après-guerre. Les 30/40 premières pages resituent les personnages ou permettent à ceux qui ne les connaissent pas encore de savoir qui est qui. Puis l'enquête ou plutôt l'attente de Victor Kolvair démarre. Et je me dois de dire ici que je suis un peu déçu par le début de ce polar. Chaque personnage, que ce soit, Victor Kolvair le commissaire, Bianca Serragio l'alièniste, Hugo Salacan le scientifique, Jacques Durieux son assitant ou encore Damien Badou le légiste, chacun est dans son coin, mène sa vie, son propre travail indépendamment de ses collègues. Ils ne travaillent pas tous sur la même histoire. H. Salacan et D. Badou sont préoccupés par des histoires personnelles, J. Durieux par les anarchistes, B. Serragio frustrée de ne pas voir V. Kolvair et lui-même empêtré dans ses certitudes et ses vieux démons. L'ensemble est un peu décousu, comme si Odile Bouhier avait écrit plusieurs histoires, une par personnage, puis, les avait accolées en un seul livre ensuite. Il manque un lien entre toutes.
    Puis, l'histoire et la collaboration démarrent enfin lorsque 3 cadavres sont retrouvés mutilés. Et comme dans les épisodes précédents, Odile Bouhier développe son contexte, la toile de fond de son roman. Elle s'intéresse aux avancées de la médecine des années 20. Bianca Serragio est très en avance et prend en compte les nouvelles théories de médecins étrangers sur l'aliènation, les maladies psychiatriques. Elle s'oppose avec vigueur à ceux qui ne veulent pas évoluer, sûrs de leur savoir. Elle parle de schizophrénie, de paranoïa là où ils ne parlent que de simulation et de "jeux d'acteurs". Pendant ce temps, H. Salacan s'intéresse de près aux travaux de chercheurs canadiens sur l'insuline qui soignerait les diabétiques. C'est la recherche médicale qu'elle soit classique ou psychiatrique qui peut relier les différents acteurs de cette histoire. Les traumatismes de la guerre sont également au coeur de ce livre, tant du côté des meurtriers que des enquêteurs. Toute ce contexte, très bien documenté, donne tout l'intérêt à cette troisième enquête de l'équipe.
    Malgré mes réserves (mais peut-être est-ce parce que j'ai un peu trop idéalisé l'équipe Kolvair-Salacan ? ), je n'ai pas boudé mon plaisir de replonger dans le Lyon des années 20. Et puis, je n'ai pas tout dit, le procureur Rocher est toujours aussi antipathique, réactionnaire, et l'inspecteur Legone toujours aussi retors et mauvais. Et il en reste encore à découvrir dans ce troisième tome, mais je laisse un peu de suspense...
    Les premières phrases : "1er août 1915, Fontenoy
    Anesthésié par les coups de soleil qui, toute la journée, avaient boxé la vallée de l'Aisne et aplati le relief calcaire, le 96e régiment d'infanterie établit son campement provisoire dans le secteur ouest, l'ombre y étant plus franche. Un an qu'ils avaient quitté les moissons la bouche en coeur et la fleur au fusil, certains d'être de retour pour les vendanges, pourtant il avait bien fallu se rendre à l'évidence : la guerre prenait ses aises, elle était bien la seule." (p.11)

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  • J'avais beaucoup aimé Le sang des bistanclaques et j'avais adoré De mal à personne, les deux premiers tomes des aventures du commissaire Kolvair et du docteur Salacan, pionniers de l'investigation scientifique dans un Lyon des années 1920 très bien reconstitué. C'est donc sans hésiter que j'ai...
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    J'avais beaucoup aimé Le sang des bistanclaques et j'avais adoré De mal à personne, les deux premiers tomes des aventures du commissaire Kolvair et du docteur Salacan, pionniers de l'investigation scientifique dans un Lyon des années 1920 très bien reconstitué. C'est donc sans hésiter que j'ai acheté La nuit, in extremis.
    Comme toujours avec l'auteur, la lecture est fluide et agréable, et si j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir les principaux personnages des deux premiers volumes, j'ai néanmoins un peu moins accroché qu'auparavant... La faute peut-être à la multiplication des histoires personnelles ? Il y a bien des crimes, atroces, mais le criminel est rapidement appréhendé ; il n'y a pas beaucoup de suspense de ce côté là, et la résolution des crimes ne fait pas intervenir l'équipe au complet. Chacun, en effet, est occupé et préoccupé par des soucis d'ordre personnel : maladie d'un proche, problèmes familiaux, dénonciations anonymes... Tous ces problèmes sont l'occasion pour l'auteur de faire le point sur des sujets importants pour l'époque : traumatismes de la grande guerre, débuts du cinéma, complots anarchistes, découvertes médicales, procès Landru, etc... L'auteur traite de beaucoup de sujets à la fois, peut être un peu trop pour un seul roman ?
    Cette petite déception ne m'empêche en tout cas pas d'avoir hâte de découvrir le quatrième volume des enquêtes de Kolvair et Salacan : sortie prévue pour 2015 !

    http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2014/04/la-nuit-in-extremis-dodile-bouhier.html

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