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Ce livre m'a permis non seulement de me plonger dans une enquête menée par une flic punkette et son acolyte de toujours mais aussi d'en apprendre bcp plus sur ce qui s'est passé pendant la guerre en yougoslavie ... Les serbes et les croates ainsi que le procès de slobodan milocevic n'ont plus de secret pour moi ;) très très bonne lecture que je recommande à tous ... très agréable à lire
J'ai oublié aussi de préciser que l'art est fort présent dans ce livre ... un vrai bonheur de découvrir les tableaux qui y sont décrits
J'ai récemment lu et aimé une enquête de Clovis Narigou (qui dans la chronologie arrive après celle-ci), L'hiver des enfants volés. La mort du scorpion est un polar comme je les aime, une intrigue avec des rebondissements et surtout un -ou des- contexte(s) fort(s). Ici, à défaut d'une partie de jambes en l'air -mais ce n'est que reculer pour mieux sauter, si vous me permettez l'expression fort adéquate-, Clovis se lance dans une enquête qui le mènera sur le marché truqué de l'art, sur l'art du blanchiment d'argent mais surtout en plein cœur des guerres de Yougoslavie dans les années 1990.
Le rythme n'est pas haletant -Clovis est en retraite-, mais il n'y a aucun temps mort, à chaque page, on avance un peu dans si ce n'est dans la résolution de l'énigme, au moins dans les histoires connexes. Maurice Gouiran, ou plutôt Clovis est vieil anar, un type qui a du mal à supporter les injustices, alors le monde de l'art qui joue avec des millions dans les ventes aux enchères, ça le débecte un peu : "... Sept millions cinq cent mille au téléphone... C'est la litanie traditionnelle des nombres qui enivrent. Les montants affichés sur le tableau bleu grimpent avec une rapidité insolente. On enchérit maintenant de deux à trois cent mille dollars à chaque relance. Plusieurs années de salaire d'un employé. Quant au nombre de gosses du Darfour qu'on pourrait sauver avec ce fric, mieux vaut ne pas y penser..." (p.16) D'aucuns pourront dire que c'est une indignation facile, déjà vue ou lue. Certes, mais Clovis m'est sympathique aussi parce que je partage en grande partie ces indignations-là : la mauvaise répartition des richesses et le dégoût de ceux qui se gavent pendant que d'autres crèvent la faim. Quel intérêt de payer un Picasso, un Derain ou un Jeff Koons plusieurs millions d'euros ? Comme si désormais le prix comptait plus que l'œuvre. Clovis a aussi d'autres détestations, celles des politiques qui promettent et ne font pas, notamment à Marseille où certains quartiers sont totalement laissés à la traîne ; il aime sa ville, ses quartiers métissés dans lesquels on voyage, c'est ce qui fait sa richesse culturelle et humaine, opposée à celle de l'argent.
Mais le polar de Maurice Gouiran, c'est aussi une plongée dans le conflit entre les Serbes, les Croates, les Bosniaques dans les années 90 : "Le dernier génocide du XXe siècle perpétré dans les Balkans plus de quinze ans auparavant." (4ème de couverture). Il ne s'agit pas d'un livre d'histoire, il ne prétend pas expliquer pourquoi la Yougoslavie a explosé, mais il permet de ne pas oublier ce terrible conflit, à nos portes et de comprendre un peu mieux les conséquences. J'avoue pour ma part, être passé un peu à-côté des informations de cette époque, j'avais bien conscience de la guerre mais pas de sa proximité ni de son ampleur. Et puis, comme le dit si bien et si terriblement Clovis, une information en chasse une autre. "Le journal quotidien est construit de telle sorte que les nouvelles du jour effacent celles de la veille. Il faut toujours trouver une nouvelle page." dit Michel Butor, dans les années 90, dans Improvisations sur Michel Butor (édition La Différence), et ce qui est vrai pour la presse papier l'est aussi, sans doute plus prégnante pour le journal télévisé de nos jours.
L'écriture de Maurice Gouiran est alerte, vive, elle alterne les propos graves avec un peu de légèreté notamment dans les échanges très rapprochés de Clovis et Emma. Un polar qu'on ne lâche pas passionnant autant par son intrigue (jusqu'à l'ultime vocable) que par ses contextes et les saillies de son personnage principal, un être libre. Un roman noir qui fait la part belle aux personnages qu'ils soient d'un côté ou de l'autre de la barrière de la légalité (très franchissable). Un polar qui met au centre l'humain, ce n’est pas banal et c'est tellement bien.
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