"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Dans le patelin et dans le pays, il passait bientôt plus de combis de flics que d'oiseaux sauvages. » Après Un et demi, revoilà Valfret avec un grand livre orageux et tellurique, un livre qui crie et qui respire. La Montagne raconte la quête de sens d'un adolescent dans un monde et une famille rurale qui meurent à petit feu, son manque de perspectives dans une société écocidaire et autoritaire... Même les révoltes qui grondent dans le pays se font loin, en ville. Lui oublie tout dans un mélange à base de vodka, dans un fantasme de brûler la Porsche du maire et le souvenir du cul de l'être aimé.
La vie est dans les arbres, dans les collines, dans le soleil qui fait vibrer les champs et dans la tempête qui menace... Les variations de Valfret sur les champs, les vallées, les façades décrépies racontent en évitant les longs discours l'histoire intime, sociale et politique d'un personnage et des lieux qu'il voit quotidiennement. Ses pensées rentrent dans de vieux bâtiments, se posent sur les paysages silencieux d'un bled anonyme, ou semblent sourdre de l'orage, se disperser dans le vent comme la fumée d'un pétard. Comme chez Alex Barbier, la voix d'un narrateur et ce qu'il a vu nous hantent, et comme chez Barbier cette voix solitaire est cernée par le vide, que ses phrases simples et fracassantes remplissent et mettent en tension. Son récit brumeux est fait de souvenirs, de fantasmes et de rumeurs, délibérément perturbant, passant d'un sujet à l'autre et nous privant de figure.
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