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Lors d'un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n'est pas le sien.
Cet incident déclenche une réaction en chaîne, explosive, qui fait voler en éclats les faux-semblants et révèle avec la violence d'un boomerang le tableau implacable d'une société en pleine confusion.
Provocant, urgent, impitoyable, un roman coup de poing, une révélation.
J’ai beaucoup aimé lire ce roman. Il n’y a pas beaucoup d’événements, ce n’est pas une histoire que l’on raconte d’un bout à l’autre, même si on peut le résumer : lors d’une fête, un père de famille donne une gifle à un enfant qui se comporte mal, mais cet enfant n’est pas le sien. Aussi simple. Ce qui n’est pas si simple, c’est l’ensemble des émotions et des passions que cet acte éveille. Ceux qui participent à la fête sont des frères et sœurs, des cousins et cousines et des amis de longue date. Pourtant, chacun réagit non seulement selon son propre caractère mais aussi selon sa situation dans la famille et dans la société australienne. Les personnages ne se situent pas seulement dans leur entourage familial mais aussi selon leur place dans cette société métissée, dans ce mélange de cultures et d’histoires. Passionnant.
Quand on lit la quatrième de couverture, on se dit que Christos Tsiolkas tient avec « La gifle » un sujet en or et on se lance dans ce gros roman avec gourmandise. Un après-midi, à un barbecue entre amis et en famille organisés par Hector et Aïcha, un homme gifle un petit morveux qui n’est pas son petit morveux à lui. Ce simple geste, dicté par l’énervement extrême de l’instant, va avoir des répercutions innombrables. Telle une bombe à fragmentation, ce geste (pas très intelligent mais compréhensible dans le contexte) va faire exploser les couples, diviser les fratries, séparer les amis de longue date, les avis sont ultra tranchés et incompatibles et seront le révélateurs de conflits et de rancœurs enfouis bien profondément. Le roman part plutôt bien avec ce barbecue où tout dérape. On flippe un peu quand même devant le nombre impressionnant d’invités et on se dit qu’on va avoir du mal à se souvenir qui est frère avec qui, qui est ami avec qui et surtout (car ça baise beaucoup), qui couche avec qui ou qui voudrait bien ! Mais en fait, ce n’est pas cette multitude de personnages qui pose problème, car l’action ne va se focaliser finalement que sur une toute petite poignée. Le problème, c’est que cette gifle n’est pour Tsiolkas qu’un prétexte pour dépeindre une société australienne moderne qui a perdu le sens des choses. Admettons… Et d’ailleurs sa vision d’une société en perte totale de repère et qui ne sait plus ce qui est bien ou mal est assez pertinente. Le problème, c’est qu’il part dans des digressions souvent peu intéressantes, parfois même carrément barbantes sur des personnages sans intérêt (Connie et Richie notamment), et même si on y revient toujours, on est souvent très éloigné de la fameuse baffe reçue par l’insupportable petit Hugo. Et puis, impossible de s’attacher au moindre de ses personnages puisqu’à des degrés divers, ils sont tous antipathiques : toujours prêts à juger leur prochain sans discernement, à tromper ceux qu’ils prétendent aimer, la réflexion raciste jamais très loin des lèvres. Si Tsiolkas voulait dépeindre au vitriol une société australienne pourrie sous le verni occidental prétendument civilisé, il à réussi son coup. Même si ses intentions sont celles là et qu’il faut avouer qu’il réussi sa démonstration, c’est au prix d’un roman interminable (aux chapitres longs comme un jour sans pain) et pas toujours passionnant, loin de là…
Autant le titre du livre ainsi que le resume sur sa couverture m'avaient attire, autant j'ai ete decue par son contenu. L'histoire est originale et meme reele (la gifle donnee par un couple a un enfant de leurs amis lors d'une invitation de barbecue) mais elle n'est pas traitee jusqu'au bout. Dans chaque chapitre on approfondit notre connaissance de l'un des couples qui étaient au barbecue et on apprend leur "point de vue" sur l'evenement de la gifle, et puis ca s'arrete la! On passe de couple en couple sans que l'histoire s'entremêle entre les couples. Bref, c'est une citation de points de vue, c'est une histoire raconter par plusieurs voix, ni plus ni moins. C'est dommage! je ne la recommande pas, j'ai eu du mal a aller jusqu'au bout mais je l'ai quand meme fait avec l'espoir d'aboutir a une bonne conclusion... j'ai été decue.
Je ne comprend pas les critiques négatives sur ce roman, oui il y a de l'alcool, de la drogue, du sexe, mais cela fait aussi partit de la vie, la vie n'est pas toute rose. Nous ne vivons pas chez les Bisounours.
Pour ma part, j'ai aimé que l'on voit les tranches de vie à travers l'un des personnages, il est vrai que le début est confus, j'ai eu assez de mal à retenir tout les personnages, qui était qui, qui fesait quoi...mais au fil du roman on s'attache à certains personnages, on en déteste d'autres....
Je me suis laissé embarqué dans la vie des personnages et j'étais impatiente de connaître la suite des évenements, ce livre nous donne une grande gifle !
Je suis déçu à hauteur des ambitions affichées. Si le début est correct quoique confus par l'apparition simultanée d'une multitude de personnages entre lesquels il est difficile de se retrouver, la suite est moyenne et décevante. L'auteur noie dans des anecdotes, dans l'alcool, la drogue, le sexe, omniprésents -pour tous et à tout âge- les fêlures de ses protagonistes. Délayés et traités pareillement tous les thèmes qu'il aborde sans jamais les approfondir : la réussite sociale, la jalousie, les ambitions, la violence, le racisme, la solitude, l'amour, la vie, ...
Un bon point par contre pour la construction de ce roman qui donne à chaque partie le nom de l'un des personnages : le lecteur voit alors l'évolution de la situation à travers les yeux de cette personne. Particulièrement visible lorsque le héros de la partie est Harry, le père violent, l'auteur de la gifle. Là, le style de l'auteur change et passe en mode rapide, décontracté, argotique et montre bien la violence présente et latente d'Harry. En revanche, le style des autres parties est assez neutre pour coller à tous les autres personnages, qui sans être plats ne sont pas non plus excessivement bien décrits. Caricaturaux, conformistes et surtout pas du tout attachants ; aucun d'entre eux n'attire la sympathie.
Finalement assez convenu pour un roman qui devait bouleverser, bousculer. Soi-disant moderne, ce roman un chouïa racoleur avec du sexe, de la drogue, de l'alcool, des homos, des hétéros fidèles, des hétéros infidèles ; il est même fait mention d'un homme bisexuel. Et bien sûr, toutes les communautés de l'Australie puisque comme son nom ne l'indique pas Christos Tsiolkas est Australien- sont représentées.
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Contrairement à vous Lina, je n'ai pas eu le courage de lire La gifle jusqu'au bout. J'ai arrêté ce livre en plein milieu car je trouvais que l'histoire n'avançait pas. Votre critique me confirme que je peux le ranger dans ma bibliothèque sans le finir, et sans regret :-)