Anya commence enfin sa mission de protectrice des Papillons-Lune, les créatures lumineuses qui permettent à la Fleur-Nuit d'éclore. Le village d'Anya a besoin d'elle pour survivre aux froides nuits du désert. Anya veut prouver sa valeur. Seule dans les vastes étendues arides, son courage est mis à l'épreuve. Malgré sa détermination à servir son village, son coeur va commencer à rêver d'une vie sous le soleil, mettant ainsi en danger les précieux papillons de nuit, et son peuple tout entier...
La gardienne des papillons est l’histoire d’Anya qui vit dans un monde séparé en deux peuples. Le premier vit la nuit, et l’autre la journée. Les deux peuples ne se mélangent pas. Elle fait partie du peuple de la nuit et celui-ci ne survit que grâce à des papillons apportant lumière et pollinisant les plantes. La magie des papillons est vitale obtenir des récoltes. Endosser le rôle de gardien.ne des papillons est donc un rôle primordial pour la survie du village mais c’est aussi un travail qui se rapproche de celui de berger chez nous. C’est un métier où l’on est tout seul pendant toutes les nuits alors que la communauté continue sa vie. Etre isolé, lutter contre l’ennui et l’endormissement, prendre soin des papillons… C’est une vie à la fois très respectée, nécessaire au village mais tellement déconnecté des autres que peu de candidats sont trouvés. Anya devient donc la nouvelle gardienne mais comme elle dénotait déjà dans son village avant ce statut, ça l'isole encore plus. Elle tient à respecter ses responsabilités mais à quel prix ? Ce questionnement devient de plus en plus omniprésent, d’autant plus qu’elle est de plus en plus attirée par le jour mais si elle cède qui va s'occuper des papillons ? Enormément de thématiques sont abordées pendant cette bande dessinée. Comment trouver sa place ? Comment s'accepter ? Comment accepter sa différence mais aussi la différence des autres ? Ce titre est aussi un bon moyen de traiter le fait de se sentir différent. Est-ce que c'est forcément synonyme d'être isolé, de ne pas être intégré ? Et bien sur pourquoi les différences ne pourraient-elles pas être une richesse ? C’est un titre très poétique, une très jolie histoire avec des réflexions importantes et de beaux messages. Encore une fois K. O’Neill m’a conquise.
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