Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
De 1896, année de publication de L'Etat juif, de Theodor Herzl, à 1948, quand l'Etat d'Israël est proclamé, les relations entre la France et le sionisme semblent avoir été dominées par l'incompréhension réciproque, voire par l'incompatibilité culturelle et idéologique. Au départ, pour les Juifs français, les républicains et les catholiques, le projet sioniste n'est qu'une utopie illégitime teintée, en outre, de germanophilie. Les dirigeants sionistes, Herzl et Weizmann en tête - originaires d'Europe centrale et orientale - n'ont d'yeux que pour l'Allemagne ou l'Angleterre. Ils ne s'intéressent guère à une France qu'ils ne connaissent pas.
On connaît la suite : après la Déclaration Balfour ( 1917 ), le sionisme est associé à l'Angleterre, notre alliée en Europe, notre rivale au Moyen-Orient depuis le démembrement de l'Empire ottoman. Après la guerre, la France vote, en 1947, pour le plan de partage de la Palestine, mais ne reconnaît l'Etat d'Israël qu'au début de 1949.
Pourquoi ? II y a eu, certes, la divergence ou l'opposition des intérêts au Proche-Orient. L'action de la France y reste animée par des principes ou des préoccupations dont Catherine Nicault note la persistance : le protectorat chrétien, l'anglophobie, l'antisionisme, une politique arabe éludant le choix entre l'amitié arabe et le maintien de la domination coloniale traditionnelle. Si la France semble n'avoir jamais pris la pleine mesure de la véritable nature du sionisme, c'est que les catégories intellectuelles et politiques qui y règnent conduisent les diplomates comme l'opinion à être déroutés par les revendications sionistes.
Ce livre dépeint les acteurs multiples de cette histoire singulière : hommes politiques ( Léon Blum, le général de Gaulle ), écrivains ( André Spire, Albert Cohen ), surtout les milieux du Quai d'Orsay ; du côté sioniste, Theodor Herzl, Chaïm Weizmann, David Ben Gourion. II y a aussi l'opinion française, analysée avec finesse, en particulier celle des milieux juifs et des notables qui passent, en deux générations, de l'hostilité à la sympathie active envers le sionisme.
Au carrefour de l'histoire politique et de celle des mentalités, un essai novateur, qui éclaire aussi le présent. II ne s'agit pas que du passé.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
A gagner : des exemplaires de cette BD jeunesse sur fond de légendes celtiques !
L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Mêlant la folie à l’amour, l’auteur nous offre le portrait saisissant d’une « femme étrange » bousculant les normes binaires de l’identité sexuelle