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États-Unis, 2029. Le pays traverse une crise sans précédent. Les ressources naturelles sont épuisées, la dette nationale a explosé, le cours du dollar s'est effondré. On rationne l'eau, un chou se négocie à quarante dollars. Douglas, le nonagénaire fondateur de la dynastie Mandible, vit encore confortablement grâce à son immense fortune. Mais ses deux petites-filles ont beaucoup de mal à boucler les fins de mois, sans parler de financer les études de leurs enfants. Soudain, le Président déclare la faillite nationale. Face à l'apocalypse, les Mandible se réunissent dans un petit appartement de Brooklyn... pour survivre, ou pour y régler leurs comptes ?
Tous les personnages sonnent juste, et on assiste à leurs empoignades en voyeur fasciné.
Hubert Prolongeau - Télérama Ample, puissamment politique et désespérement drôle.
Sophie Joubert - L'Humanité
Nous sommes en 2029, aux Etats-Unis, et rien ne va plus… Une crise monétaire sans précédent a plongé tout le pays dans une spirale sans fin de déclassement, d’inflation et de pénurie. Tout est rationné, les institutions s’effondrent les unes après les autres, l’espoir d’une vie sans histoire dans un pays est prospère est mort. La famille Mandible, du temps de l’arrière grand-père, était fortunée, aujourd’hui ils vivotent à 7 ou 8 dans quelques mètres carrés et la situation va de mal en pis. Le roman de Lionel Shriver (c’est une femme, contrairement à ce que le pseudonyme peut laisser croire) suit destin de la famille Mandible de 2029 à 2047, dans cette déchéance imparable, dans un pays devenu méconnaissable à tous points de vue. On ne va pas se mentir, il n’est pas très facile de bien entrer dans le roman, la faute à des chapitres de début à la limite de l’indigeste, où la crise sociale et monétaire est expliquée de façon très technique. Souvent, dans le roman, des longues digressions viendront alourdir le propos et c’est dommage car plus on avance, plus l’intrigue devient forte et pertinente. Au niveau des individus, la crise met à mal les personnalités, les rapports intra familiaux, fait ressurgir les rancœurs, et les non dits, les antagonismes aussi. C’est classique mais c’est toujours intéressant et crédible de disséquer une famille dans un moment pareil. Au niveau du pays en lui-même, les USA, on se prend à le comparer de plus en plus à l’Allemagne de la République de Weimar et on se dit que ça va finir pareil ! Oui… et non car la dictature qui émane de cette période de crise ressemble davantage au final à l’ex Allemagne de l’Est (la technologie en plus), pour le coup ! Dans son dernier tiers, le roman fait des sauts de puces jusqu’en 2047, dans un état policier étrange duquel le Nevada à fait sécession (mais là encore, pas forcément pour le meilleur !). Même si le roman de Shriver est parfois touffu et peut paraitre difficile d’accès, c’est qu’en réalité il est d’une exigence et d’une densité remarquable et suscite beaucoup la réflexion du lecteur. Je suis heureuse d’avoir insisté et d’avoir persévéré car pris dans sa globalité, « La Famille Mandible » est une dystopie fichtrement crédible, et douloureusement anxiogène. Une crise monétaire de cette ampleur, calée sur une crise environnementale, cela n’a rien de la science fiction et est sans doute plus probable que la dictature religieuse de « The Handmail’s Tales ». Le roman de Lionel Shriver va vous bousculer dans vos certitudes de citoyen et surtout de contribuable, il va vous malmener, vous mettre terriblement mal à l’aise, vous coller une peur latente, en un mot, vous balancer un uppercut en pleine face !
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