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Quand elle arrive à Grenade pour y prendre des cours de danse, Sonia, jeune Londonienne, ne sait rien du passé de la ville. Une conversation avec le patron du café El Barril va la plonger dans la tragique destinée de la famille Ramírez : soixante-dix ans plus tôt vivaient dans ces lieux trois frères aux idéaux opposés, veillant jalousement sur leur soeur, Mercedes, passionnée de flamenco. Tandis que celle-ci tombe amoureuse du guitariste gitan qui l'accompagne, l'Espagne sombre dans la guerre civile. Quel camp chacun va-t-il choisir ? Quels secrets et trahisons vont déchirer la fratrie à jamais ? Happée par ce récit de feu et de sang, Sonia est loin d'imaginer que sa propre existence en sera bouleversée...
Un roman qui mêle avec sa maestria habituelle la petite histoire - un amour impossible - et la Grande Histoire, cruelle et impitoyable. Patrick Williams, Elle.
Un récit haletant, impossible à lâcher. Renaud Baronian, Aujourd'hui en France.
Londres, 2001. Sonia, coincée dans un mariage routinier et ennuyeux, s'inscrit sur un coup de tête à un cours de salsa. Très vite, la danse devient sa bouffée d'oxygène et elle décide même de se rendre à Grenade pour se perfectionner. Avec Maggie, sa meilleure amie, elle découvre la ville andalouse, les cours de salsa et le flamenco. Mais tandis que Maggie passe ses nuits à faire la fête et ses matinées au lit, Sonia explore Grenade et prend ses habitudes chez Miguel, le tenancier d'El Barril, un petit bar de la plaza Nueva. Le vieil espagnol et la jeune anglaise sympathisent et, quand Sonia s'intéresse aux vieilles photographies qui décorent l'endroit, Miguel entreprend de lui raconter l'histoire de la famille Ramirez, les anciens propriétaires d'El Barril. Son récit commence en 1931 alors que l'Espagne inaugure la Seconde République. Concha et Pablo Ramirez sont les parents de quatre beaux enfants, trois garçons et une fille. Leurs trois fils se disputent souvent mais la famille est unie et tout le monde adore Mercedes, la petite dernière. Pourtant, la politique va faire des ravages dans cette famille auparavant sans histoires. La République est décriée, puis menacée, et enfin attaquée par les nationalistes. Les parents tentent de rester neutres afin de conserver tous leurs clients. Antonio est un républicain convaincu, Emilio ne se mêle pas de politique mais son homosexualité en fait la cible des fascistes et Ignacio, qui torée sous le nom d'El Arrogante, adhère aux idées franquistes. Quant à Mercedes, elle ne vit que pour le flamenco. Bailaora exceptionnellement douée, elle vibre sous les notes de guitare de Javier Montero, le guitarrista gitan dont elle est follement amoureuse. Et puis la guerre éclate, qui va déchirer l'Espagne durant trois longues années...
Après un début en demi-teinte où Victoria Hislop, fidèle à elle-même, raconte sans nuances les déboires d'une jeune anglaise mal mariée qui s'épanouit en dansant, l'histoire prend son rythme de croisière quand vient l'histoire des Ramirez et de la guerre civile espagnole. Là, l'auteure nous plonge dans les années noires de l'Espagne et le tragique destin d'une famille comme tant d'autres, déchirée par les douloureux évènements de cette lutte fratricide qui divisa le pays et aboutit à la longue dictature de Franco. Arrestations en série, exécutions sommaires, tortures et humiliations seront le lot des républicains à mesure que les nationalistes gagnent du terrain. Elle évoque aussi la Retirada et l'accueil frileux de la France qui vit d'un mauvais œil l'arrivée de tous ces ''Rouges'' et n'hésita pas à les parquer comme des bêtes sur les plages du Sud, dans le vent et le froid, sans la moindre compassion pour les perdants de la guerre contre le fascisme.
Les Ramirez, aux tempéraments très marqués, lui permettent s'aborder tous les aspects de la guerre, de l'optimisme des premiers combats à l'exil, de la coalition entre les nationalistes, les propriétaires terriens et le clergé à l'arrestation de tous les contestataires, de Guernica au siège de Madrid, de la terreur à l'envoi des enfants en Angleterre.
Au final, cette Dernière danse est une belle histoire, tragique et émouvante, une histoire de feu et de sang, d'amour et de larmes, bercée par les accords fougueux du flamenco.
Retour sur ma visite de Grenade, la ville et l’Alhambra, avec les yeux et le cœur de Sonia, une femme dont la curiosité est éveillée par le propriétaire du café El Barril. Sonia ne lâchera pas son guide avant d’avoir remonté un pan de l’Histoire espagnole et une histoire familiale.
En 1936, la guerre civile secoue l’Espagne, et Victoria Hislop ancre son roman en Andalousie, lieu majestueux, de lumière, creuset du flamenco. On se laisse porter par les sons d’une guitare et le charme du guitariste et, envoûté par le rythme endiablé, comment imaginer que beauté, légèreté et sensualité seront étouffées par une gangrène idéologique qui façonnera des destins.
Malgré le cadre et la sympathie des personnages, le style agréable offrant une lecture aisée, j’ai eu tendance à lire des pages en diagonale pour aller à l’essentiel qu’il est facile de deviner dès le premier séjour de Sonia à Grenade. Ainsi, je suis allée jusqu’à la fin pour ne rien manquer et malgré tout, retracer les épisodes de cette époque tragique, mais je n’ai pas eu la surprise que je pouvais espérer.
Loin d’un coup de cœur, cette forme de saga familiale de plus de 400 pages se lit facilement mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Merci au Site Babélio et aux Editions Livre de Poche de m'avoir fait découvrir ce roman, dans le cadre de la célèbre opération "Masse critique". J'avais du retard dans mes lectures et... ce sont 624 pages de pure bonheur, je ne les ai pas vu passer.
Je n'avais pas encore lu cet auteur et me suis laissée emporter au fil des pages, cela tombe bien car la LC du mois de juillet 2015 du groupe Tic Tac Books c'est 'l'ile des oubliés" et c'est avec plaisir que je vais m'y plonger d'ici la fin du mois.
L'Espagne... Vous saviez que j'ai un quart de sang espagnol...
Mon arrière grand-père a fuit l'Espagne à cause de la guerre civile - Même si mon grand père est né à Paris, il est retourné vivre par la suite en Espagne près de Bilbao (pays basque espagnol) puis il est revenu en France tout en gardant une maison là-bas.
Petite, on y passait des vacances... C'est pour vous dire que ce livre m'a fait remonter pleins de souvenirs et a trouvé écho en moi. Je ne connais pas le sud de l'Espagne, et pourtant j'ai des racines du côté d'Albacète, Andalousie.
La corrida, le flamenco, le sens de la fête des espagnols, les tapas...
La chaleur de l'Espagne, la fougue de ce peuple qui parle fort,
oui les espagnols ont des caractères fougueux, le sang chaud, ce sont des latins... Toute l'ambiance est si bien retranscrite.
Je ne connaissais pas en détail la guerre civile, Franco...
C'est terrible ce qui s'est passé, l'auteure nous y plonge totalement.
Un pan d'histoire à ne pas oublier, il est vrai qu'on ne l'apprends pas forcément en cours d'histoire, ou alors on le survole. Et pourtant que d'horreurs..
L'auteure nous conte l'histoire de ces 3 frères, de leur sœur et de leurs parents tenant un café au centre de Grenade... C'est l'histoire de la passion de la danse qui anime leur petite soeur Mercedes (ma grand mère - enfin la femme de mon grand père - elle avait le même prénom et on l'a appelait "Merche").
Cette passion du rythme, ce besoin de danser, d'exprimer les émotions, de partager et d'être à l'unisson... Et ... La danseuse virtuose rencontre un guitariste... La guerre civile éclate et les sépare... Ses frères se déchirent...
Toute la passion de l'Espagne, le courage et la fatalité,
tout comme un flamenco !
Le flamenco est un genre musical et une danse datant du XVIIIe siècle qui se danse seul, créé par le peuple andalou, sur la base d'un folklore populaire issu des diverses cultures qui s'épanouirent au long des siècles en Andalousie.
À l'origine, le flamenco consistait en un simple chant a cappella (cantes a palo seco (en)) dont le premier genre fut la toná, établie dans le triangle formé par Triana, Jerez et Cadix. Les claquements des mains pour accompagner ce chant s'appellent palmas, la danse, el baile (bailaor pour le danseur), la percussion se fait souvent avec le cajon, avec les pieds (zapateado, une sorte de claquette) et avec les castagnettes. La guitare classique en français est la guitare flamenca. La musique peut être nommée le toque.
Le flamenco a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO le 16 novembre 2010. (source : Wikipédia)
Merci à l'auteur de nous avoir entrainer dans ce bout d'histoire passionnante.
Çe livre m a permi d apprendre ( ou re apprendre ) la guerre d Espagne
Très chouette livre !
L'île des oubliés m'a vraiment envie de continuer avec cet auteur. Un roman richequi nous fait découvrir la guerre d'Espagne sous toutes ses facettes, politique mais aussi individuelle et familiale. Quand la petite histoire rejoint la grande. Passionnant !
On retrouve dans La dernière danse le style déjà éprouvé de Victoria Hislop dans ses deux autres romans, L'île des oubliés et Le fil des souvenirs, l'auteur appliquant une recette toujours similaire, mais qui fonctionne assez bien dans la mesure où le contexte change toujours. Ici, on se retrouve à Grenade durant les années 1930, et l'on suit la famille Ramirez qui traverse le franquisme et la guerre.
La lecture est globalement intéressante.
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/12/une-derniere-danse-victoria-hislop.html
Au rythme de la danse et dans le climat espagnol, une jeune femme part à la recherche de ses origines et de son histoire familiale.
Entre découvertes et bons sentiments, un nouvel ouvrage de cette auteure que j'ai dévoré (comme tous les autres)
Je n’avais encore jamais lu de livre écrit par Victoria Hislop. Du coup, je dois dire que j’ai sauté sur l’occasion quand on m’a proposé de lire celui-ci et je n’ai pas été déçue.
Sonia est une jeune Londonienne qui part à Grenade avec sa meilleure amie, Maggie, qui souhaite fêter son anniversaire là-bas mais aussi pour prendre des cours de danse et visiter la ville. C’est aussi une jeune femme qui n’est pas du tout heureuse dans son mariage et dont le mari est très porté sur la bouteille. N’en pouvant plus de sa vie de couple (ou plutôt absence de vie de couple), elle décide de prendre l’air pendant quelques temps en accompagnant Maggie. Là-bas, elle fera la rencontre de Miguel, le propriétaire d’un café du nom de El Barril qui acceptera de lui raconter l’histoire de la famille Raminez, les anciens propriétaires du café dont des photos de la fille (Mercedes) et de l’un des fils (Ignacio) sont placardées un peu partout à l’intérieur du café. Miguel semble très bien connaître la famille Raminez et y être très attaché. Il semble aussi cacher un lourd passé. Cette rencontre changera définitivement la vie de Sonia.
Suite à un deuxième voyage à Grenade, Miguel décide de raconter l’histoire tragique de la famille Raminez à Sonia qui semble être à chaque fois captivée par les photos sur les murs du café. Il débute son récit par une présentation des personnages : Pablo et Concha Raminez et leurs enfants, Antonio, Ignacio, Emilio et Mercedes. Antonio est un jeune homme très calme qui souhaite devenir professeur. Ignacio, quant à lui, sait depuis l’enfance qu’il veut devenir matador et devient très vite un professionnel dans ce « sport », il est aussi adulé par les femmes. Emilio est un guitariste hors paire qui parle peu et qui passe le plus clair de son temps dans sa chambre avec sa guitare. On apprendra par la suite qu’il adulait Lorca et qu’il était homosexuel (mais il ne fera jamais son coming out). Enfin, Mercedes est une jeune fille qui ne vit que pour la danse et plus particulièrement le flamenco.
On assiste dans ce livre à la lente dégradation des relations entre les différents membres de cette famille au travers de la guerre civile qui a eu lieu en Espagne de 1936 à 1939. En effet, les trois fils ont des orientations politiques très opposées.
Ignacio sera un franquiste et un informateur, Emilio sera communiste et Antonio sera un républicain : tous trois joueront un rôle dans cette tragédie historique et connaîtront un sort à la hauteur de leur engagement. Mercedes a pour but de retrouver Javier, l’homme qu’elle aime et avec lequel elle fait ses spectacles de danse : lui à la guitare et elle à la danse. Javier sera sa seule obsession alors même que les bombes lui tombent sur la tête et que les personnes fuyant les villes lui diront de ne surtout pas aller dans la direction où elle pense qu’il soit.
On assiste à sa grande marche au travers de l’Espagne pour retrouver l’homme qu’elle aime mais surtout aux ravages causés par une guerre devenue civile. On assiste, impuissant, aux horreurs vécues par les citoyens en fuite fauchés par les bombes et les villes totalement détruites. Grand nombre de villes seront rasées du pays puis reconstruites bien des années après.
L’auteure réussi aussi très bien à retranscrire les sentiments des personnes en exil, notamment lorsque Mercedes part en bateau pour l’Angleterre ; ou encore lorsque Antonio part en France avec d’autres réfugiés dans un camp situé en bord de mer où ils vivront quelques temps dans des conditions déplorables. On ressent très bien le sentiment de dépaysement des personnages mais surtout le fait qu’ils ne se sentent pas à leur place. La plupart des exilés ne trouveront jamais leur place : que ce soit dans un pays étranger ou dans un pays régi par une dictature.
En conclusion, je dirais que c’est un livre qui a réussi à me transporter dans le Grenade de Mercedes et sa famille. C’est pour moi un véritable coup de cœur ! L’histoire est à la fois très addictive et très réaliste. L’auteure réussi très bien à mêler les deux histoires de manière à ce qu’elles soient réalistes. De plus, on en apprend beaucoup sur la guerre civile en Espagne qui est un événement qui est souvent peu connu du grand public. C’est un très beau livre que je suis contente d’avoir lu qui mêle l’horreur de la guerre à la passion pour le flamenco à la perfection. Je pense que je vais désormais suivre de plus près les textes de Victoria Hislop.
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