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Titania, Obéron, Puck et les autres fées du Songe d'une nuit d'été ne sont pas sortis de l'imagination de Shakespeare, mais existent bel et bien. Pour combien de temps encore ? La forêt de Sherwood, leur résidence ancestrale, est en train de disparaître, rongée par le développement urbain. Obéron, le roi des fées, décide de guider son peuple vers la Nouvelle Forêt, où leur magie restera intacte. Ils partent à bord d'un car hors d'âge, guidés par Sid, un jeune mécanicien qu'ils ont asservi. Mais l'ignoble sorcière Morgan le Fay fera tout pour les arrêter. La confrontation entre le monde contemporain et le Petit Peuple est source de quiproquos aussi drôles que poétiques. Roman de fantasy léger et intelligent, La compagnie des fées dresse, au passage, une cartographie précise des lieux de magie en Grande-Bretagne.
Au fil des ans, la forêt de Sherwood s’est réduite comme peau de chagrin. Ses arbres poussent de plus en plus mal. Les hommes ne la respectent plus, ils y déposent toutes sortes de détritus. Elfes et fées qui y séjournaient depuis la nuit des temps s’y sentent de plus en plus mal à l’aise au point de commencer à craindre de perdre peu à peu leurs pouvoirs magiques. Le roi des elfes Oberon et la reine des fées Titania pensent qu’il est grand temps de quitter les lieux pour aller s’installer dans la Nouvelle forêt, réputée plus touffue, plus vaste, plus tranquille et moins polluée. Mais comment faire pour s’y rendre ? Sid, un jeune garagiste qui leur tient lieu de serviteur, leur a déniché un vieil autocar. Titania, à qui Sid a appris à conduire, devra prendre le volant. Elfes et fées ne seront pas autorisés à emmener leurs animaux de compagnie. Mais c’est sans compter avec Morgan-le-Fay, la sorcière, qui va tout faire pour perturber leur migration…
« La compagnie des fées » est un charmant roman de fantaisie avec tous les ingrédients habituels de la féerie anglaise, elfes, nains, sorcière, géants, gnomes, chimères, etc. L’auteur a pris son inspiration chez Shakespeare, dans le « Songe d’une nuit d’été ». Les allusions à l’œuvre en question sont fort nombreuses. Le lecteur relèvera un certain humour british, surtout dans le début de l’histoire avec des personnages pleins de défauts (menteurs, tricheurs, autoritaires) et plus humains que les humains eux-mêmes. Bien évidemment il pourra lire cette histoire, fort bien écrite dans un style fluide et agréable, comme une fable sur les nuisances du monde moderne ou comme un conte philosophique. Il notera également une ambiance plutôt poétique avec des titres de chapitres très floraux comme : « Le coquelicot se referme » ou « La picride commune s’ouvre » et quelques descriptions d’arbres, champignons, insectes. À recommander aux amateurs du genre.
Killworth mélange les personnages, réels et imaginaires, les genres, Shakespeare, la fantasy et la SF, rajoute une large pincée d'humour, un brin de sentiments et une cuillerée de suspense, tout ça dans un monde contemporain hyper-réaliste et le tour est joué. Ça prend.
Lecture très agréable, rapide. Un très bon moment.Excellente traduction. A lire.
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