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Énarque, membre du Medef, président de l'Apec (l'Association pour l'emploi des cadres), Éric Verhaeghe démissionne de tous les mandats que lui a confiés le Medef : la présidence de l'Apec, ceux de l'Acoss, la Cnav, l'Agirc, l'Unédic et Pôle Emploi. En désaccord avec la politique choisie et menée par le MEDEF, cette démission est un acte fort, réfléchi, destiné aux élites qui doivent assumer leur part d'effort et à tous les Français qui doivent prendre conscience de la situation de notre pays. Pour s'expliquer et être cohérent avec son cheminement personnel, Éric Verhaeghe dit ce qu'il a sur le coeur dans le livre Jusqu'ici tout va bien ! qui sort le jeudi 13 janvier, le lendemain de sa démission. Une première.
Jusqu'ici tout va bien! est le témoignage engagé d'un «acteur du système», haut fonctionnaire et représentant patronal qui, à 42 ans, aura environ 80 ans quand la France aura fini de rembourser sa dette. Face à l'effort auquel nous devons tous nous préparer, Éric Verhaeghe se demande si le remboursement de cette dette est inévitable, et surtout si le prix à payer pour ce remboursement est collectivement soutenable.
Éric Verhaeghe s'appuie sur ses expériences vécues, notamment au MEDEF, dont il démissionne de ses mandats, pour raconter son «chemin de Damas» après la crise de 2008. Comment avons-nous pu aboutir à ce séisme, alors que, depuis près de 40 ans, nous nous fions à la promesse d'un avenir meilleur grâce à l'économie de marché ? Avons-nous vraiment tiré les conséquences de cette crise ?
L'ouvrage revient, de façon lucide et abordable, sur les idées simples qui font l'horizon indépassable des politiques économiques, de droite comme de gauche, depuis plusieurs décennies: les marchés financiers sont-ils rationnels ? la croissance économique se confond-elle avec la prospérité ou avec le progrès ? les États sont-ils encore en mesure de réformer un système bancaire mondial à l'origine d'une instabilité financière constante ? comment rembourser la dette sans condamner nos systèmes économiques ? plus d'État est-il une solution ?
L'originalité du livre consiste à porter un regard politique sur ces questions économiques, et à sans cesse confronter les principes de notre système républicain aux réalités de l'économie de marché telle que nous la concevons aujourd'hui. La crise de 2008 souligne de façon évidente que le rôle du citoyen se résume à celui d'un contribuable, d'un taxpayer, sans véritable droit à modifier les politiques économiques dont il doit rembourser les conséquences.
Éric Verhaeghe lance des pistes de propositions essentiellement politiques pour que le citoyen ne soit plus cantonné à son rôle de contribuable. Il insiste en outre sur l'importance d'un nouveau pari sur le savoir et sur l'école pour renverser la spirale de l'exclusion et des inégalités. Sans un retour aux valeurs démocratiques premières et sans une revalorisation du travail, le pacte républicain est menacé, et les extrêmes menacent.
Éric Verhaeghe est un auteur de sa génération. Il avait 4 ans lorsque la crise de 1973 a éclaté. Il a grandi avec elle. Il a vécu avec l'idée que seul le développement de la concurrence permettrait de garantir un retour à la prospérité. La crise de 2008 lui a ouvert les yeux. Il se propose, avec ce livre, d'exercer un droit d'inventaire sur près de 40 ans de libéralisation économique. Il l'assume comme un acte de responsabilité et transmet sa conviction que l'atterrissage collectif sera dramatique si nous ne changeons pas notre fusil d'épaule. Jusqu'ici tout va bien mais encore pour combien de temps ?
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