Décrire la vie derrière le rideau de fer, voilà une gageure qui a occupé un quart de siècle de la vie de Vittorio Giardino à travers trois albums «L’enfance », «L’apprentissage » et «Le libraire de Prague » regroupés dans une intégrale dénommée «Jonas Fink ».
Si le nom Tchécoslovaquie vous semble étrange, c’est parce que depuis 1992 ce pays n’existe plus et a été scindé en deux pays indépendants : la Tchéquie et la Slovaquie.
À la fin de la seconde guerre mondiale, la Tchécoslovaquie, annexée par le 3e Reich en 1939, retrouve son indépendance. Mais en février 1948, le Premier Ministre s’empare du pouvoir. C'est “Le coup de Prague” et l'instauration d'une république communiste.
1950 le jeune Jonas Fink vit au sein d’une famille aimante et aisée quand son père, le Dr Fink, est arrêté par la police pour de soi-disantes activités contre-révolutionnaires. Mère et fils vont devoir se démener seuls, d'autant plus que l'école lui est dorénavant interdite. Le garçon va devoir travailler illégalement avant de devenir apprenti libraire. Grâce à un ami d’enfance, il fait partie d’un groupe de lycéens opposés au pouvoir en place et rencontre la belle Tatjana, une russe, dont il tombe amoureux.
1968 avec Dubček le nouveau secrétaire du parti au pouvoir, un vent de liberté relative souffle sur la Tchécoslovaquie, c’est le Printemps de Prague. Jonas a 29 ans, il est devenu libraire. Mais le retour de Tatjana journaliste, venue couvrir les changements politiques pour le grand frère soviétique, va modifier la donne, alors que les chars du Pacte de Varsovie sont en embuscade.
Un magnifique voyage dans la Prague des années 50 à 70 grâce aux dessins de Vittorio Giordano qui nous plonge dans l’ambiance stalinienne qui régnait à cette époque. Dans la plus pure tradition de la ligne claire, ils donnent un côté indémodable à cette série qu’il faut absolument découvrir ou redécouvrir.
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Merci pour le rappel.