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A l'occasion du 25ème anniversaire de la mort de Brel (octobre 78), son biographe Jacques Vassal propose une refonte du texte paru originellement chez Seghers.
Il y a 25 ans disparaissait Jacques Brel, après la publication, en 1977 d'un dernier disque, sobrement intitulé "Brel". Quelque dix ans plus tôt, en 1966, le "Grand Jacques" avait mis brutalement fin à sa carrière au sommet de sa gloire, laissant ses milliers de fans au désespoir. Le premier novembre, le Tout-Paris s'est pressé à l'Olympia pour son ultime concert. Brel n'a pas cédé aux demandes de rappel du public en larmes mais il est revenu saluer sept fois !
Sa carrière de chanteur a réellement débuté en 1953, à la Rose Noire, à Bruxelles. La violence de son interprétation choque et n'est pas très bien accueillie par la critique, mais Jacques Canetti, découvreur de talents chez Philips, le fait venir à Paris. Les premiers temps sont difficiles, marqués tout de même par des passages à L'Ecluse, L'Echelle de Jacob ou Les Trois Baudets. En 1956, Brel fait deux rencontres déterminantes : François Rauber, qui deviendra son orchestrateur et Gérard Jouannest, son accompagnateur, avec lequel il écrira Madeleine, La Chanson des vieux amants, Les Vieux. En 1957, Brel crée Quand on a que l'amour et reçoit le prix de l'Académie Charles Cros. En 1958, sur la scène de l'Olympia, le public plébiscite enfin l'homme de scène et reconnait la qualité et la force de ses textes. La sortie de La valse à 1 000 temps en 1959 soulève l'enthousiasme ; les tournées s'enchaînent à une cadence infernale, l'URSS, les Etats-Unis, le Moyen-Orient, il sillonne la France entière.
Brel rend un superbe hommage à son pays natal, en 1961, en enregistrant Le Plat Pays. Le récital qu'il donne à l'Olympia, en 1964, est resté dans toutes les mémoires, lorsqu'il chante pour la première fois sur scène Amsterdam. Sa décision, deux ans plus tard, d'arrêter la chanson pour le cinéma est d'autant plus incomprise. Son premier film, Les risques du métier d'André Cayatte, le révèle en tant qu'acteur. D'autres suivront avec plus ou moins de bonheur. En 1968, il monte L'homme de la Mancha et donne 150 représentations. Puis c'est le lent cheminement de la maladie et le départ pour les Iles Marquises où son corps repose depuis 1978.
Ce livre est l'occasion de revenir sur le parcours atypique d'un des plus grands auteur/compositeur/interprète du XX èmesiècle et de relire des textes réalistes qui trouvent toujours un écho, 30 ans après la mort de leur auteur.
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