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Saint Empire germanique, 1500.
« Sorcière ! Sorcière ! » Par une nuit sans lune, son enfant sous le bras, une femme tâche d'échapper à ses poursuivants, avant d'abandonner son doux fardeau sur le parvis d'une église...
Quinze ans plus tard, c'est une belle jeune femme du même âge qui grandit dans un monde en pleine métamorphose. Si les lumières de la Renaissance dardent leurs premiers feux, la peste, la guerre et la superstition étendent toujours leurs ombres sur le destin de Gretchen. Et sa quête d'identité va la jeter sur des routes semées d'embûches.
Pendant ce temps, le diable veille...
Mes premières excursions dans le genre historique ne se sont pas toujours très bien passées. Mais je suis du genre curieuse et déterminée, alors j'ai voulu retenter l'expérience en cochant Indulgences lors de la Masse critique. La chance a été avec moi et j'en ressors ravie. L'historique ne sera sûrement pas un de mes genres de prédilection, cependant, Indulgences a effacé toutes mes hésitations le temps de ma lecture. Et m'a même laissé avec l'envie de retenter un jour l'expérience.
Allemagne, 1500. A l'époque de la chasse aux sorcières, aux prémices de la Renaissance, Eva est contrainte d'abandonner son bébé dans une église, avant d'être prise par les autorités. Accusée d'être une sorcière, s'en suit un procès des plus barbares. Quinze ans plus tard, Margarete, surnommée Gretchen, apprend que ses parents l'ont adoptée. Partant à la quête de ses origines, elle sera surprise par la peste, marquée par l'Histoire elle-même. Mais quelque chose - ou quelqu'un - d'aussi ancien que l'Histoire elle-même veille sur ces deux femmes...
Voilà qui me change de mes lectures habituelles et qui se révèle être une histoire totalement prenante, sur les traces de deux femmes aux caractères forts. Jean-Pierre Bours, avec Indulgences, entraîne ses lecteurs dans une fresque historique et humaine inattendue. Il nous fait revivre le début du XVIème siècle comme si nous y étions, s'inspirant de mythes autant que de faits réels autour desquels il créé une intrigue principale intemporelle.
D'un chapitre à l'autre, nous découvrons Eva et Maragarete. Eva, une jeune femme dont l'intelligence et la beauté la conduiront devant la justice. Margarete, aussi belle que son esprit est vif, qui croisera la route d'hommes qui ont marqué l'Histoire. Margarete est la fille d'Eva, abandonnée pour mieux être protégée. Mais le destin leur permettra-t-il d'être réunies à nouveau ? Sur leur chemin, bien différents, elles trouveront toutes deux le même homme, souvent dans l'ombre d'autres, et chacune garderont longtemps en mémoire ses yeux. Vairons.
L'une comme l'autre se heurteront à la haine, pure et aveuglante, à la maladie, mortelle et ravageuse. Heureusement, malgré les conflits qui animent ce début de siècle, Indulgences ne perd rien. L'atmosphère du roman n'est pas plombée par toutes les mésaventures qui parcourent la vie de nos héroïnes. Loin d'être indigeste, l'histoire se savoure et s'apprécie, notamment au regard de chaque détail historique qui la compose. On ressent d'emblée le travail de recherche de l'auteur, et personnellement, je n'en ai apprécié que plus encore les précisions faites dans le récit.
Outre ces deux femmes, Jean-Pierre Bours nous dessinent aussi ce siècle par les portraits de plusieurs hommes : d'église tout d'abord, qui nous emmèneront dans une réflexion sur les excès que certains ont pratiqués au nom de leur croyance ; de guerre ensuite, en nous faisant suivre le personnage de Ludwig, abject au possible ; d'arts et de sciences enfin, des peintres, des imprimeurs, des médecins, qui apporteront leur contribution à plusieurs égards.
Il y a également ce portrait qui me marque, celui d'Ulrika, la soeur de Gretchen. Entre ascension et descente, rêve de liberté et désir de l'être, son rapport à la vie diffère beaucoup de celui de Margarete et on entrevoit avec elle un autre mode de vie, dans d'autres conditions. Si bien qu'on a le sentiment d'avoir un aperçu très large de cette époque, sans que rien ne nous soit caché, sans suivre une classe sociale en particulier mais toutes à la fois.
Et l'histoire se déroule. Et les pages se tournent. On se laisse porter par les personnages que l'on rencontre, par le récit de leur vie. Mus par nos questions au sujet de Margarete et Eva, mais aussi des autres personnages que l'on suit, sans pour autant avoir l'impression qu'il y a foule dans la narration. C'est fluide, très agréable. Sans compter les surprises qui nous attendent, les réponses de l'auteur qu'on ne parvient pas à prédire et qui nous prennent totalement à revers, tantôt avec délice. tantôt avec horreur.
L'histoire se déroule en Allemagne au 16ème siècle (en l'an 1500) durant la chasse aux sorcières et les différentes guerres qui se trament.
Eva Mathis, jeune femme de 30 ans, quitte se village avec son bébé dans les bras alors que des hommes la pourchassent.
Pour sauver son enfant, elle décide de l'abandonner sur un autel d'une petite église.
Malheureusement, cette dernière se fera arrêter pour sorcellerie. On suivra son parcours avec toutes les horreurs qu'elle verra ou subira.
Une quinzaine d'années plus tard, nous faisons la rencontre de Margarete, jeune fille issue d'une famille "paysanne" qui fera tout pour essayer de retrouver sa mère.
L'histoire nous est contée par Méphistophélès, bras droit du diable.
J'ai vraiment apprécié ma lecture car nous alternons la vie de Eva Mathis et celle de Margarete.
Je ne connaissais pas l'histoire de l'Allemagne au 16ème siècle. Je peux dire que j'ai découvert pleins de choses très intéressantes.
Ce qui est également très intéressant c'est que nous faisons la rencontre de personnages historiques tels que Martin Luther, le peintre Cranach, le Docteur Faust ......
Nous ferons la découverte également de l'installation de la première imprimerie avec Franz.
Jean-Pierre Bours a fait un travail de recherches vraiment bien documenté.
A la fin du roman, ce dernier nous donne la plupart des livres sur lesquels il s'est appuyé afin d'écrire ce roman.
Les personnages sont vraiment bien travaillés.
Pour ma part, je me suis attachée à Eva et Margarete. Leur destin est vraiment incroyable.
Eva qui décide de tout faire afin de ne pas se faire torturer lors de la "question" ou de passer sur le bûcher.
Même si son sort est vraiment des plus difficiles, elle arrive quand même à s'attacher à cette petite fille Maria.
Ensuite la vie de Margarete est vraiment très bien remplie.
Elle est riche de rencontres en tout genre avec des personnages vraiment intéressants.
Elle veut devenir une femme cultivée en apprenant à lire et à écrire et surtout en apprenant le métier de sage-femme.
Pour ceux qui aiment les romans historiques, je vous invite vivement à le découvrir.
Quand vous le commencez, vous ne pouvez plus le lâcher.
Pour ma part, c'est un énorme coup de coeur
Un roman d'aventures bien construit tout y est on ne s'ennuie pas, ne pas le lâcher jusqu'à la fin et son dénouement bien dosé.
C'est aussi un moment d'histoire que j'ai beaucoup apprécié, car cette période lointaine ne fait pas si souvent l'objet de roman et je trouve toujours plus aisé de revoir l'histoire par ce genre littéraire.
L’histoire se passe dans l’Allemagne de Maximilien Ier, puis de Charles Quint. Une Allemagne encore au moyen Âge quand le reste de l’Europe, de François Ier à Henri VIII, de la France à l’Italie, entrent déjà dans la Renaissance. En 1500, dans un petit village, le lecteur rencontre pour la première fois Eva Mathis. Fuyant dans la nuit, une enfant dans ses bras, elle va finalement être arrêtée pour sorcellerie.
En 1514, nous découvrons Margarete, charmante enfant qui vit dans une famille de paysans, entourée de ses frères et sœurs, et de ses parents aimants. Quel est le lien entre ces deux femmes ? Le lecteur va le découvrir peu à peu, dans des chapitres alternant ces deux périodes.
La vie dans le village s’écoule calme et paisible, Margarete est une enfant prête à tout apprendre, à tout connaître, à faire le bien autour d’elle, aidée par la sage-femme du village qui lui apprend les rudiments de son métier. Mais une révélation va changer sa vie. A partir de cet instant, sa quête d’identité va l’entrainer à travers de bien sombres périodes vers la découverte de la vérité. C’est une époque tourmentée que l’auteur nous fait alors découvrir. Celle des procès en sorcellerie, des batailles, des guerres meurtrières dans lesquelles se complaisent quelques mercenaires impitoyables, celle des soldats pillards qui ravagent les villages de paysans déjà bien affaiblis par les impôts versés à leurs maitres, mais également celle des insurrections et des révoltes paysannes, contre des maitres puissants et sans pitié pour leurs vassaux, dans un monde qui souffre d’épidémies de lèpre ou de peste.
Mais c’est aussi l’époque des prémices de la Renaissance et de la Réforme qui commencent à briller sur Wittenberg. Et Margarete va croiser la vie du peintre Lucas Cranach, brillant rival de Dürer, du moine Martin Luther, initiateur de la Réforme. Martin Luther, courageux, infatigable, ardent travailleur, esprit éclairé, est en révolte contre la papauté, qui préfère l’argent facilement gagné, retiré de la vente des indulgences, qui permettent aux plus riches de payer leur place au ciel et leur rédemption, à la véritable puissance de la foi. Et enfin, du mystérieux personnage du docteur Faust, médecin, chercheur, religieux, sa personnalité trouble vient croiser le destin de ceux qui écrivent une page de l’Histoire du moyen Âge.
Et comme un fil conducteur, le personnage ambigu de Méphistophélès, comme une trame irréelle, d’une scène à l’autre, d’un personnage à l’autre, d’un combat à l’autre. Je laisse le lecteur le découvrir.
Mais ce roman est une aventure passionnante, qui m’a plongée dans une époque et un pays que je connaissais peu. J’ai tourné les pages avec bonheur, envie de connaître la suite. C’est bien écrit, la fiction, la réalité historique et la légende s’entremêlent pour en faire un très bon moment de lecture.
Et pour répondre à son auteur, qui en toute fin du livre se demande si ce roman va plaire à ses lecteurs, eh bien oui, ce livre m’a vraiment plu !
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