Cher(e)s ami(e)s, une semaine après avoir évoqué le premier maillon du triptyque du mal de Maxime Chattam, je reviens vers vous pour vous parler de son second volume, à savoir « In Tenebris ».
Celles ou ceux qui me lisent fidèlement savent que j'étais ressortie de cette lecture avec un...
Voir plus
Cher(e)s ami(e)s, une semaine après avoir évoqué le premier maillon du triptyque du mal de Maxime Chattam, je reviens vers vous pour vous parler de son second volume, à savoir « In Tenebris ».
Celles ou ceux qui me lisent fidèlement savent que j'étais ressortie de cette lecture avec un sentiment de plénitude, conquise par l'ensemble en ayant la certitude de continuer à suivre ce maître du thriller français.
Restant sur cet excellent souvenir, toujours accompagnée de @lireencore93420, je poursuis mon voyage au coeur de cette série me délectant par avance du plaisir de m'immerger dans une nouvelle aventure qui remet en scène Joshua Brolin, personnage central mais non moins charismatique de l'opus précédent « L'Âme du mal ».
Une suite ? Pas forcément. Nous sommes en présence de deux bouquins qui peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre. Cela dit, étant donné que certains passages font allusion au texte antérieur, je conseille fortement de débuter dans l'ordre établi. Vous pourrez ainsi aisément comprendre l'évolution des protagonistes.
L'ultime page définitivement tournée, je dois dire que ce récit vaut le détour ! il est haletant, puissant et nous transporte de manière terrifiante dans les méandres les plus tortueux de l'esprit humain. Si l'intrigue précédente m'avait pleinement convaincue, celle qui nous intéresse, aujourd'hui, m'a littéralement fascinée tant par le niveau d'horreur atteint que par l'imagination débordante de l'auteur.
En ouvrant cet opus qui se situe à New-York et ses environs en plein hiver 2002, nous sommes confrontés à une affaire qui prend naissance lorsqu'une jeune femme, prénommée Julia, prétendant s'être enfuie de l'Enfer, est découverte hagarde, totalement nue, scalpée entre autres sévices. D'où vient-elle ? Que lui est-il arrivé ? Depuis combien de temps erre-t-elle ainsi ?
Chaque année, des dizaines de personnes se volatilisant de manières étranges dans cette métropole importante, on pourrait croire à un acte isolé s'il n'y avait ces photos, toutes ces photos... Jeune détective à Brooklyn, Annabel O'Donnel prend l'enquête en main, aidée rapidement par le spécialiste des tueurs en série, Joshua Brolin. Quel monstre se cache dans les rues enneigées de la ville ? Et si la victime avait raison, si c'était le diable lui-même ? Ce mystère, ce rituel…
Pour éclaircir ces zones d'ombres, pour percer l'énigme de ces disparitions massives, les deux acolytes vont joindre leurs efforts. Dans une atmosphère apocalyptique, ils vont bientôt découvrir une porte, un passage... dans les ténèbres. Que vont-ils mettre à jour ? A quoi vont-ils être exposés ? Investigueront-ils efficacement en définitive ?
Un suspense sans cesse alimenté, un impact visuel terrifiant, un dénouement inattendu... voilà ce qui vous attend si vous décidez de vous plonger dans ce roman que vous ne pourrez lâcher, qui changera à jamais votre perception de la nuit…
Aguerrie au style du romancier, je m'attendais à une descente dans les abysses de l'enfer, à vivre des instants pénibles. Grâce à ses analyses approfondies, je savais que j'allais m'instruire. Je n'ai de fait pas été déçue par le degré d'épouvante instillé. C'est du grand art ! Je n'ai pas été surprise par la réflexion demandée. Par contre, le thème ou plutôt les thèmes étudiés m'ont laissée pantoise.
Sous couvert d'une traque effrénée à la poursuite d'un monstre, Maxime a eu le cran de s'attaquer à un sujet osé et délicat, à savoir l'anthropophagie. Malgré la répugnance engendrée, c'est bien amené, intelligible et intéressant.
La société de consommation est en outre mise en lumière. Il nous pousse à réfléchir sur notre désir de profiter de biens et de services dans des proportions qui ne cessent de s'accroitre. Il évoque ses excès, ses méfaits sans pour autant juger réellement. A nous de le faire…
Manuscrit composé de trois parties qui m'a fait ressentir, une nouvelle fois, ce que je recherche dans ce genre de littérature : l'horreur, la frayeur qui dresse les cheveux sur la tête, qui glace le sang dans les veines, qui provoque une montée d'adrénaline.
Comme de coutume, cet ouvrage porte la marque de fabrique si caractéristique de l'homme de lettres : des sections courtes qui contiennent à chaque fois de nouvelles donnes, d'imprévisibles rebondissements qui ne cessent de nous faire douter. On étudie les éléments, on réfléchit, on formule des hypothèses pour finalement revenir en arrière et élucider ou pas l'enquête… Je n'ai deviné l'identité du coupable qu'au dernier moment.
J'ai particulièrement apprécié que les chapitres soient consacrés alternativement aux actions en cours. Emportés par l'intérêt, nous lisons à une vitesse vertigineuse. Nous ne subissons pas la lecture, nous l'accompagnons.
Moins documenté que son prédécesseur, moins axé sur les procédures criminelles et les techniques scientifiques, il laisse davantage place aux évènements, à l'humain, à la psychologie. L'histoire en gagne peut-être en complexité, en richesse. Une chose est cependant établie : c'est une concentration de terreur qui nous fait réellement prendre conscience des monstruosités dont l'homme est capable. La démesure sanglante, morbide rencontrée de part et d'autre n'a certainement pas ou peu d'équivalence dans cette catégorie littéraire. M.C. a fait « fort » même très « fort ». C'est un génie dans sa faculté à nous faire peur ou un grand « malade »