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« L'Illuminatine produit la sensation de jouir tout à coup d'une vigilance à laquelle aucune intrigue ne résiste. »Illuminatine : une drogue puissante qui a la particularité de faire saillir dans l'esprit du consommateur la vérité cachée, jusqu'à renverser tous les narratifs sur lesquels repose la société. Une véritable arme de guerre pour un groupe de survivalistes reclus dans un bunker au fin fond d'une forêt.En s'aventurant sur cette terra incognita, le narrateur de ce roman, qui s'est juré d'achever un livre sur lequel il travaille depuis des années, est certain de trouver parmi ces gourous de la paranoïa de quoi alimenter son projet. Mais dans un monde où la maladie du soupçon a remplacé l'esprit de révolte, comment ne pas passer de l'autre côté de la barrière?Avec une impertinence ravageuse teintée de mélancolie, le premier roman de Simon Bentolila ausculte les névroses contemporaines et le repli d'une société obsédée par le complot et la conspiration.
Bon ... que dire ? A part que je souscris intégralement aux commentaires de Laulau Bob.
La quatrième de couverture était pourtant tentante mais le récit se perd très vite (et néanmoins longuement) dans les délires paranoïaques et les rencontres improbables avec une galerie de personnages en carton-pâte. On n'y croit qu'à moitié et par intermittence, c'est lassant.
De mon point il fallait soit partir franchement dans la veine satirique sous psychotropes ou apporter beaucoup plus de densité socio-politique au récit. Le narrateur flotte entre les deux; le lecteur, lui, coule.
Il reste par contre, de vrais beaux passages, bien écrits, drôles, émouvants ou percutants et des formules qui font mouche.
L'Illuminatine (comprenez le jeu de mot avec Illuminati) cette drogue de synthèse qui vous fait découvrir la vérité, qui vous Illumine, vous mène à la quête suprême. Rien que ça. Le narrateur décide de se fondre dans les abysses des complotistes et autre groupuscules pointés du doigts par l'état (et le peuple) pour leur côté trop extrême, trop engagé. S'infiltrant au cœur de cette population hors du commun, le « héros » du roman va tenter de sonder leurs pensées dans le but de comprendre leur fonctionnement et le mécanisme de cette drogue.
Le personnage de Simon Bentolila passe par des phases de paranoïa et de délires particuliers. Au fil de l'histoire on suit son évolution et son immersion au sein d'un groupe apparenté à des complotistes. Bon, OK pourquoi pas. Il rencontre des milieux atypiques, passant de populations populistes et de tous bords politiques à des personnages aux noms cocasses qui rappellent d'ailleurs fortement des personnalités publiques (j'avoue ne pas toujours avoir eu les références nécessaires pour identifier de qui parlait l'auteur ce qui a participé à mon égarement). Tous les «complotistes» (comme aime les nommer l'auteur) sont représentés: des paranoïaques qui pensent être surveillés par la CIA au fervents défenseurs de la cause animal, en passant par des chanteurs et artistes aux mœurs douteuses, sans oublier les féministes, les religieux extrémistes, bref toutes ces personnes qui ne rentrent pas dans le moule (mais quel est-il d'ailleurs !)
A mon sens, et cela n'engage que moi, ce roman n'est qu'une succession de clichés paranoïaques et complotistes qu'on fait vivre à un narrateur observateur et parfois spectateur, qui se moque d'ailleurs intérieurement des personnes qu'il rencontre (bon parfois c'est vrai que les situations son bien risibles). C'est caricatural et doté d'un humour noir assez incisif qui ne m'a malheureusement pas convaincu. En tout cas, une chose est sûre, il fallait oser ce débat et surtout oser peindre une partie de la population et j'avoue ne pas vraiment comprendre où l'auteur a voulu emmener son lecteur ni son personnage principal (son narrateur). Malgré tout, l'écriture reste agréable et la dimension « philosophique voire critique » donnée aux personnages est parfois intéressante.
En conclusion, j'ai bien peur de ne pas adhérer à la vision de Simon Bentolila, l'approche du sujet est maladroite et trop engagée à mon goût. Un flop au niveau du fond en revanche on ne peut nier que l'auteur possède une jolie écriture, clairement sincère et documentée (enfin à sa façon) !
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