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« Dans les temps qui avaient précédé notre rencontre, je m'étais représenté Sandrine Broussard d'une manière très subjective, sur la base de ce qu'on me racontait. À vrai dire, peu m'importait de savoir si j'étais près de la vérité ou non. Je faisais évoluer la jeune femme sur une orbite fort éloignée de Bonnie Parker, où elle gravitait comme un astre de faible brillance, et je l'imaginais de taille moyenne, blonde, mignonne, pareille à Faye Dunaway dans le film. Sandrine était la portion incongrue de mon univers, différente de tout, rétive aux classements. » Lorsque le narrateur croise enfin Sandrine Broussard, il est happé par ce personnage magnétique, son exact contraire. La jeune femme va lui raconter ses vies multiples, des brimades maternelles à la spirale de l'argent facile, l'enchaînement des coups et des escroqueries qui l'entraînent en marge de la société jusqu'à devoir vivre sous une fausse identité. Mais au plus profond d'elle-même, elle aspire à ne plus être une « passagère clandestine » et à retrouver une place dans ce monde. Pour « tenter de vivre », il faut muer, abandonner plusieurs « moi » derrière soi.
Le peut-on ? Et quel est le prix à payer pour sortir du tunnel ?
À travers ce double inversé, le narrateur tente de toucher ce qui lui a toujours échappé, un détachement et une légèreté apparente qui l'extraient du monde, pour atteindre un impossible.
Le narrateur nous raconte le parcours de Sandrine Broussard, jeune femme audacieuse qui a pris part à des arnaques l'ayant conduite à l'exil.
La figure de Sandrine m'a semblé manquer de relief, je n'ai pas ressenti d'émotion particulière à la lecture de ses pérégrinations, si bien que le récit m'a finalement peu convaincue.
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/03/il-faut-tenter-de-vivre-eric-faye.html
lu par Th!erry
Eloge de la fuite
Sandrine, racontée par le narrateur, son exact contraire sur qui elle exerce une fascination. Sandrine, l’enfance dévorée par une marâtre, est certaine d’une destinée qui l’affranchira de son milieu. Mariée jeune, elle ne peut se satisfaire d’une vie confinée dans une normalité anesthésiante.
Elle rêve de luxe, d’argent facile, d’un autre physique.Ses liaisons avec des hommes ne la satisfont pas ou échouent, trahies par sa vie remplie de mensonge et de duplicité. Elle empruntera des chemins pour le moins singuliers et dangereux pour tenter de vivre.
L'aspect journalisme d'investigation retire toute âme à ce roman qui se lit assez rapidement et s'oublie aussi très vite. Trop de distance malgré du savoir faire. Le ton Modianesque du début se transforme très vite en constat de police. Mortelle randonnée littéraire.
roman enquête sur Sandrine Broussard qui essaie de vivre dans le luxe après avoir passé une enfance auprès d'une mère stricte, obsédée par les camps de concentration, et autoritaire. Elle veut tout : devenir belle, riche et ressembler à Sylvie Vartan son idole. Des escroqueries, un bref séjour en prison, prostituée dans une boite belge... son parcours avant d'arriver une certaine sérénité.
Je ne me souvenais plus de Sandrine Broussard ni de ses arnaques, j'étais peut-être trop jeune ou trop peu intéressée par les infos du JT. Et j'ai plongé dans ce roman qui prévient en exergue qu'il n'en est peut-être pas un pour découvrir l'histoire de cette jeune fille du Nord, tellement moi quand j'avais 20 ans (sans les dérives !), tellement fragile, tellement en quête...
J'ai lu ce bouquin d'une traite, d'une part parce que sa prose est brillante, simple et sincère, et d'autre part parce que je n'ai pas pu m'empêcher d'être touchée par Sandrine, un peu perdue, et si pleine de rêves et d'absolu.
C'est finalement une jeune fille attachante, une jeune fille presque ordinaire, jamais sûre de l'amour qu'on lui porte (ou en demande de beaucoup plus, de preuves) et le narrateur, à la manière journalistique, se pose en observateur, jamais en juge et si l'on peut se poser la question de l'autofiction comme point de vue, on se rend compte qu'au-delà du fait divers, Eric Faye nous offre un récit-roman en forme de rédemption.
J'ai aimé tant le fond que la forme, j'ai eu envie d'être encore plus proche de cette jeune femme et j'ai trouvé que l'auteur lui offrait, en quelque sorte, les clés de la liberté !
Chronique du roman :
Dans Il faut tenter de vivre, l’auteur nous livre la vie de Sandrine Broussard. Celle-ci est recherchée par la police française et a choisi de partir vivre en Belgique en attendant la prescription de ces méfaits. Elle s’accorde malgré tout quelques escapades en France, durant lesquelles elle a rencontré Eric Faye, un ami de son frère. Celui-ci a choisi de mettre sur papier la vie de cette jeune femme qu’il trouve mystérieuse. On y découvre une arnaqueuse insouciante qui aime profiter des autres et, le tout, sans scrupule.
En lisant le résumé, on s’attend à trouver une biographie. Ce qui n’est pas vraiment le cas. Nous avons parfois une histoire à deux voix où Sandrine se confie, puis c’est au tour d’Éric Faye de nous relater des souvenirs de la jeune femme mais sans sa présence. On se rend compte que, parfois, ceux-ci n’apportent rien de plus à l’histoire et auraient pu ne pas être cités.
Bien que la vie de Sandrine soit intéressante, ça reste un récit plat, pas très palpitant alors que cette histoire aurait été bien plus attrayante avec une narration et un rythme différents. Je pense qu’une biographie, avec une chronologie, aurait mieux convenu à la vie de Sandrine Broussard. On peut noter tout de même que la fluidité de l’écriture nous fait oublier le défaut de narration.
* * * * *
Explorateur de la rentrée littéraire. Rendez vous de la page 50.
Eric Faye nous livre la vie de Sandrine Broussard qui a monté une escroquerie avec son compagnon et est recherchée par la police. Seulement, la narration n'est pas celle que l'on attend. Nous avons des scènes durant lesquelles Sandrine nous narre sa vie tandis que dans d'autres, elle est absente et ses souvenirs nous sont racontés par Eric Faye. De plus, il n'y a pas vraiment de chronologie, avec des souvenirs qui, pour le moment, n'ont pas d'intérêt.
Je reste néanmoins curieuse et souhaite en savoir plus sur la mystérieuse Sandrine Broussard...
A voir « Il faut tenter de vivre » sur la couverture, je frémis, un titre prometteur et pourvoyeur de mille images où l’on attend du désespoir et de la folie, du vivant et du vibrant.
Le fond permettait un roman avec du panache et de l’ambition, on espérait un personnage inoubliable et fantasque, une héroïne à la Deneuve. On se retrouve plutôt dans un script d’un film des années 80 avec en héroïne une actrice de second rang qui ne parvient pas à séduire, le décor est un peu terne, les personnages trop peu incarnés.
Eric Faye se veut le rapporteur de la vie de Sandrine Broussard qui à force d’arnaques se transforme en fugitive réduite à la clandestinité et à une vie à catimini, elle qui se rêve dans les draps des plus beaux palaces. Le romanesque était à portée de mains.
Le tout est finalement plutôt pale, les espoirs déçus.
Le narrateur (qui ne dissimule par l'auteur) ne parvient pas à se détacher de son sujet pour le faire vivre, il se contente de relater sa vie comme un journaliste le ferait dans un article de presse pour expliquer les méfaits d'une femme, malmenée par sa mère, aimé par les mauvais hommes. Dans le même temps, il ne cesse de répéter sa fascination à l'égard de cette femme, comme s'il voulait convaincre par l'overdose, se contentant de faire appel à la raison et non aux émotions du lecteur.
Le tout manque de rondeur, de vie, d’émotions et d’embardées.
Une lecture que l’on oublie vite, étonnant pour un auteur de la trempe et du talent d’Eric Faye.
Explorateur de la rentrée littéraire. Rendez vous de la page 100.
Le titre était une belle promesse, la vie de son héroïne avait tout l'attirail du romanesque (femme mystérieuse, délinquante en proie à la clandestinité) et pourtant il manque un souffle de vie à ce roman. On pourrait être face à un reportage journalistique, Sandrine Broussard n'est qu'une figure de papier, elle ne parvient pas à s'incarner, on reste finalement assez indifférent à son histoire. (A suivre, il reste 76 pages pour tout faire basculer).
Il faut tenter de vivre raconte l'histoire de la très intrigante et mystérieuse Sandrine Broussard connue pour ses escroqueries et ses fausses identités grâce auxquelles elle gagna sa vie. Le principe est simple, elle passe des petites annonces dans les journaux en disant qu'elle recherche l'homme de sa vie, elle se fait envoyer de l'argent pour payer le voyage et finalement ne viens jamais et profite de cet argent pour mener une vie luxueuse. Dès le début on a envie de savoir ce qui arrive à cette femme recherchée par la police tout en s'imaginant qu'elle ne va pas finir sa vie en prison. C'est tout à fait le genre d'histoire que j'aime, le destin de femmes rebelles qui sont prêtes à tout pour satisfaire leur soif de liberté. Malgré son statut de criminelle, Sandrine est une fausse "méchante" attachante qu'on a envie de connaître.
A travers l'écriture on ressent une vraie fascination de la part de l'auteur pour ce personnage qu'il considère comme une véritable héroïne en revanche cela m'a un peu laissé sur ma faim du fait qu'on n'apprend pas à connaitre Sandrine plus en profondeur. Sandrine est un personnage très intéressant dont la vie est passionnante mais aurait pu l'être davantage si l'auteur nous avait proposé une autre façon de nous livrer sa vie au dépit de souvenirs sans réelle chronologie.
Ce roman est très bien écrit même si j'ai trouvé qu'il a manqué parfois de profondeur. Cette histoire m'a beaucoup donné l'impression d'une pâle version de L'astragale d'Albertine Sarrazin et une version écrite d'Enquête impossible. J'ai eu l'impression de lire une histoire sur une femme captivante sans que le roman en lui-même me captive.
Le Rendez-vous de la page 100:
Il faut tenter de vivre raconte l'histoire de la très intrigante et mystérieuse Sandrine Broussard. On a envie de savoir ce qui arrive à cette femme recherchée par la police tout en s'imaginant qu'elle ne va pas finir sa vie en prison. Malgré son statut de criminelle, Sandrine est une fausse "méchante" attachante qu'on a envie de connaître. En plus de cela on ressent une vraie fascination de la part de l'auteur pour ce personnage qu'il considère comme une véritable héroïne.
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