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Idiss

Couverture du livre « Idiss » de Fred Bernard et Robert Badinter et Richard Malka aux éditions Rue De Sevres
Résumé:

"J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss. Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914. Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle j'ai souvent rêvé. Puisse-t-il être... Voir plus

"J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss. Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914. Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle j'ai souvent rêvé. Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage d'amour de son petit-fils".

Robert Badinter. Richard Malka et Fred Bernard s'emparent de ce récit poignant et intime pour en livrer une interprétation lumineuse tout en pudeur et à l'émotion intacte.

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Avis (7)

  • Adaptant Idiss, le livre que Robert Badinter a consacré à sa grand-mère, Richard Malka, pour le scénario, et Fred Bernard, pour les dessins, ont réussi un bel et émouvant album graphique.
    Avec des dessins d’une délicatesse égale à leur beauté, cette histoire débute en Bessarabie, province...
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    Adaptant Idiss, le livre que Robert Badinter a consacré à sa grand-mère, Richard Malka, pour le scénario, et Fred Bernard, pour les dessins, ont réussi un bel et émouvant album graphique.
    Avec des dessins d’une délicatesse égale à leur beauté, cette histoire débute en Bessarabie, province ottomane conquise en 1812 par la Russie. Cela correspond à peu près, aujourd’hui, au territoire de la Moldavie. De nombreux Juifs s’y étaient réfugiés mais, à partir de 1840, la haine et l’antisémitisme les rattrapent.
    Idiss est née en 1863. Elle vit dans un shtetel, village juif d’Europe centrale, et s’occupe de ses enfants pendant que Schulim se bat pour tsar.
    Puisque je cite le mot shtetel, je dois féliciter Richard Malka pour ses notes de bas de page afin de donner la signification exacte des mots en yiddish comme goys, Bar-mitsva, pogroms, leiker (gâteau juif traditionnel, sorte de tarte au citron). Ceci, sans en abuser, bien sûr.
    Les anecdotes sont révélatrices quant aux conditions de vie difficiles, surtout en l’absence du père qui revient enfin, cinq ans après. De ces retrouvailles naît une petite Chifra, en 1899, petite sœur d’Avroum et de Naftoul.
    Si Schulim se met à travailler comme tailleur, il a, hélas, pris goût au jeu et perd beaucoup d’argent. Quand éclatent les premiers pogroms - explosions de violence, de pillages, de massacres en Russie, contre les Juifs, avec la complicité des autorités - on commence à parler de départ. Mais où : à Chicago, en Palestine, en France ?
    C’est vers notre pays que les deux aînés partent. Idiss ne veut pas quitter son village mais un événement précipite le départ. Kichinev, Timisoara, Budapest, Vienne sont les étapes du parcours d’Idiss, Schulim et Chifra. Grâce à une organisation juive, les voilà à Paris. Idiss ne sait ni lire, ni écrire, ne parle que yiddish mais déborde d’affection pour ses enfants et compte toujours sur ses prières…
    À l’école de la République, Chifra devient Charlotte et c’est elle qui, en 1928, donne naissance à Robert, après avoir épousé Simon Badinter.
    La BD conte avec beaucoup de tendresse la vie de cette famille qui voit Schulim mourir à 56 ans d’un cancer de l’estomac pendant que le nazisme gagne du terrain en Allemagne.
    Simon et Charlotte se sont mariés le 7 juin 1923, à Paris, et leur premier fils, Claude, est né en 1925. Simon réussit dans le commerce de la fourrure et la famille est aisée. Elle fait partie de la bourgeoisie juive de la capitale.
    Léon Blum donne beaucoup d’espoir mais la bête immonde s’affirme de plus en plus. En mai 1940, la Belgique est envahie et les réfugiés affluent. La famille Badinter, avec Idiss, se replie sur Nantes puis revient à Paris où humiliations et privations augmentent. Idiss souffre à son tour d’un cancer de l’estomac.
    Les commerces juifs sont liquidés. Le 14 mai 1941, 6 000 juifs étrangers sont raflés et internés. Comme Idiss est très malade et ne peut plus se déplacer, partir en zone libre est un vrai déchirement pour tous. Elle s’éteint le 19 avril 1942 et elle est enterrée à Bagneux, à côté de Schulim. Quant à Naftoul Rosenberg, il est dénoncé, arrêté, déporté à Auschwitz en 1942, dont il ne revient pas.
    La mère de Simon Badinter est raflée par la police française le 24 septembre 1942 et, à 79 ans, meurt dans le convoi qui la conduit à Auschwitz-Birkenau.
    Avroum Rosenberg, arrêté à Lyon en 1943, reste interné à Drancy jusqu’à la Libération. Enfin, Simon Badinter, le père de Robert, est arrêté le 9 février 1943 à Lyon, déporté à Sobibor, en Pologne, dont il n’est pas revenu.
    Si j’ai tenu à noter le sort de ces quelques membres de la famille Badinter, c’est pour concrétiser ces quelques vies brisées par la barbarie nazie, avec la complicité du régime de Vichy, et penser à toutes celles et à tous ceux qui ont subi le même sort.
    Un beau portrait de la grand-mère de Robert Badinter orne une page de ce superbe album recommandé à partir de douze ans et que la lecture de Idiss, biographie écrite par son petit-fils, ne peut que compléter.

    Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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  • Richard Malka, scénariste et Fred Bernard, dessinateur et coloriste ont repris le récit que Robert Badinter avait écrit sur sa grand-mère maternelle Idiss et l’ont adapté en bande dessinée.
    Nous faisons connaissance avec la jeune Idiss, en 1890, alors qu’elle vit dans un village juif en...
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    Richard Malka, scénariste et Fred Bernard, dessinateur et coloriste ont repris le récit que Robert Badinter avait écrit sur sa grand-mère maternelle Idiss et l’ont adapté en bande dessinée.
    Nous faisons connaissance avec la jeune Idiss, en 1890, alors qu’elle vit dans un village juif en Bessarabie, ancienne province ottomane au bord de la mer noire devenue russe. Elle attend le retour de son mari, parti se battre pour le tsar. Elle tente avec peine de subvenir aux besoins de ses deux enfants et de ses beaux-parents. Quand son époux Schulim revient du front après 5 ans d’absence, c’est le bonheur des retrouvailles et un an plus tard naît la petite Chifra.
    L’antisémitisme et les premiers pogroms contre la communauté juive poussent bientôt les gens à fuir. Et quand Schulim, poussé par la passion du jeu, se laisse entraîner dans une partie et perd 200 roubles, la seule solution possible est de vendre les biens de la famille pour rembourser la dette et d’émigrer vers ce pays qui accueille des milliers d’autres réfugiés d’Europe centrale : la France. En 1912, ils s’installent donc à Paris dans le quartier populaire du Marais et développent une activité de confection. « Les mois passèrent, Idiss s’adapta à son nouveau monde et la Bessarabie s’éloigna. L’essentiel restait sa famille. »
    Chifra, la fille d’Idiss, va rencontrer et tomber amoureuse de Simon Badinter venu d’un village voisin du sien qui avait choisi lui aussi d’immigrer en France, avait débarqué à Marseille et avait rejoint Nancy et son université pour des études commerciales. « Il rêvait de socialisme, de laïcité, et vénérait Victor Hugo. » Ils auront deux enfants Claude en 1925 et Robert en 1928 chéris par leurs parents et leur grand-mère Idiss.
    Ces années s’annonçaient pleines de promesses et de bonheur mais dès 1935, avec le 7e congrès du NSDAP au cours duquel Hitler annonce une « loi de protection du sang et de l’honneur allemands » prévoyant l’interdiction de tout mariage entre Juifs et citoyens de sang allemand, les choses basculent et peu à peu, la guerre semble inévitable.
    Ce récit est donc un formidable hommage que rend Robert Badinter à sa grand-mère maternelle Idiss, Robert Badinter, ce grand homme du vingtième siècle à qui l’on doit entre autre l’abolition de la peine de mort.
    Mais cette épopée, cette tragédie familiale, si elle est une biographie retraçant les origines familiales et la vie de Robert Badinter est aussi un formidable document sur cette période noire de l’histoire européenne et un véritable appel à la vigilance envers l’antisémitisme et toute dérive xénophobe, cette haine abjecte n’ayant malheureusement pas disparue.
    L’album rend compte à la fois de la tendresse, de l’amour que partagent les différents personnages, de la droiture dont ils font preuve, de la chaleur qui règne dans cette famille, de la confiance qu’ils ont envers ce pays, la France, cette république laïque qui protège tout un chacun et par ailleurs des affres de la guerre, de l’Occupation, des lois anti-juives, de l’abomination de la Shoah.



    Richard Malka, homme de conviction, avocat, connu notamment pour être le défenseur de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, scénariste de bandes dessinées et romancier réussit par ses dialogues vivants et pleins d’émotion à nous faire vivre au plus près de ses personnages, sans pour autant omettre d’inclure quelques narrations historiques pour décrire l’époque.
    Quant à Fred Bernard, l’illustrateur, la douceur de son trait et les couleurs tout aussi douces de ses dessins donnent à cet album, il me semble, toute la chaleur et la tendresse que porte Robert Badinter à sa grand-mère, ces teintes pastel apportant également une touche d’apaisement à la noirceur des événements traversés.
    En fin d’ouvrage, sont par ailleurs présentées sur trois pages, les lois et décrets du gouvernement de Vichy concernant le droit antisémite et xénophobe en France pendant la seconde guerre mondiale.
    Idiss est une histoire personnelle, certes, mais également l’histoire représentative du destin de milliers de Juifs de l’époque.
    Je n’ai plus qu’une envie, celle de lire maintenant le livre éponyme de Robert Badinter dont se sont inspirés Richard Malka et Fred Bernard.
    Idiss, cette magnifique bande dessinée est à mettre entre toutes les mains dès 12 ans.

    Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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  • IDISS est le prénom de la grand-mère de Robert. Par cette BD, Franck a repris le roman de Robert et s’est associé à Fred Bernard pour faire revivre cet hommage dans ce roman graphique si éclatant pour une femme chère à son cœur mais au destin particulier.
    Bessarabie est une province...
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    IDISS est le prénom de la grand-mère de Robert. Par cette BD, Franck a repris le roman de Robert et s’est associé à Fred Bernard pour faire revivre cet hommage dans ce roman graphique si éclatant pour une femme chère à son cœur mais au destin particulier.
    Bessarabie est une province actuellement située au bord de la Mer Noire entre la Roumanie et la Moldavie, qui à l’époque de la naissance d’IDISS est sous domination russe depuis le début du 19è siècle. Bénéficiant d’un statut particulier, la communauté juive y vit à l’abri des persécutions russes de l’époque. Seulement, vers 1840, la situation se dégrade et de nouveau la population subit le rejet et l’injustice.
    Au cœur d’un SHTETEL (bourgade juive d’Europe Centrale), IDISS, jeune et belle, s’occupe de ses deux enfants et des parents de son mari, parti à la guerre défendre le tzar, et pour vivre vend ses broderies. Autant dire que la misère est criante et pourtant les couleurs douces et vives sont présentes pour rendre compte de la confiance que tous ont en leur pays et communauté.
    (Voir photos et vidéo sur le blog)
    Lire la suite ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2021/06/21/idiss/

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  • Dans le cadre d’une masse critique Babelio, j’ai reçu la bande dessinée Idiss adaptée du récit de Robert Badinter. Je n’avais pas lu le récit de Robert Badinter et cette réception était une bonne occasion de me plonger dans l’histoire de cet homme politique et de comprendre son engagement pour...
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    Dans le cadre d’une masse critique Babelio, j’ai reçu la bande dessinée Idiss adaptée du récit de Robert Badinter. Je n’avais pas lu le récit de Robert Badinter et cette réception était une bonne occasion de me plonger dans l’histoire de cet homme politique et de comprendre son engagement pour la France et la république française.

    Idiss (BD) par Malka
    Lire Idiss c’est mieux comprendre l’engagement de cet homme car sa famille a su trouver un refuge en France. Persécutée dans l’Empire Russe, elle a dû fuir des terres où le judaïsme était punie dans le sang. Idiss, mère de famille, n’a pas eu peur de tout quitter pour sauver les siens et la terre qui les a accueillis fut la France. Plus que l’histoire des immigrés juifs, cette bande dessinée met à l’honneur Idiss, une femme qui ne savait pas lire, qui était pauvre dans son pays, qui parlait le yddish avec les siens mais qui a fait en sorte que ses enfants deviennent des enfants de la République, connaissent la réussite et le bonheur. Idiss c’est le sacrifice d’une mère, la douleur d’une épouse et l’amour d’une grand-mère qui aura apporté à Robert Badinter les valeurs qui sont les siennes aujourd’hui. C’est un bel hommage à une grande femme.

    En résumé : une bande dessinée qui donne envie de lire le récit de Robert Badinter.

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  • En 2018 sort en librairie "Idiss" un livre écrit par l’avocat Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux qui, en 1981, fit voter par Parlement la loi abolissant la peine de mort en France.

    Cet homme, avant d’être l’orateur politique qu’on connaît, a été un enfant, qui une fois adulte, a voulu...
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    En 2018 sort en librairie "Idiss" un livre écrit par l’avocat Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux qui, en 1981, fit voter par Parlement la loi abolissant la peine de mort en France.

    Cet homme, avant d’être l’orateur politique qu’on connaît, a été un enfant, qui une fois adulte, a voulu rendre hommage à Idiss sa grand-mère maternelle, dans tous les sens du terme.
    Mais il n’a pas voulu se restreindre à l’aïeule qu’il a connu, il a brossé son portrait bien avant que lui ne naisse.

    Née en 1863 en Bessarabie, province russe située à la place de l’actuelle Moldavie, nous découvrons Idiss en 1890, maman de deux jeunes garçons, alors que son mari est soldat dans les armées du Tsar. Habitant dans un shtetel (village juif) avec ses beaux-parents, elle essaie de subvenir aux besoins de la famille. Après cinq ans d’absence, c’est le retour à la vie civile pour Schulim et rapidement l’arrivée d’une petite fille, la future maman de Robert Badinter.

    Même si la famille Rosenberg est enfin réunie, ce début de 20e siècle est également la période des pogroms en Russie, entraînant massacres et pillages à l’encontre de la population juive. C’est pour cela, que de nombreuses familles juives émigrèrent vers les Etats-Unis ou l’Europe de l’Ouest. Pour la famille de Robert qui naîtra en France, ce sera une installation à Paris, avec Idiss qui devra se faire à cette nouvelle vie dans un pays dont elle ne connaît pas la langue, puisque ne parlant que le yiddish.

    C’est un magnifique hommage, empreint d'une grande tendresse d’un petit-fils envers sa grand-mère, que Robert Badinter rend à son Idiss. Malgré les tourments de cette période, le bonheur familial transparaît à chaque page, car celui qui était un petit garçon a gardé cet émerveillement face à cette figure, on ne peut plus tendre.

    Rendre hommage avec des mots, c’est bien mais quand s’adjoignent des dessins pour les mettre en valeur, alors c’est encore mieux.
    D'ailleurs, Robert Badinter remercie chaleureusement, dans la préface, les auteurs Richard Malka (scénario) et Fred Bernard (dessin et couleur) "d’avoir rendu vie à ma grand-mère chérie".

    C’est, je pense, le plus beau compliment qu’ils pouvaient recevoir.

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  • Le nom de Robert Badinter me parle comme celui qui a obtenu l’abolition de la peine de mort en 1981. En 2018, il écrit un roman en hommage à sa grand-mère, qui a traversé des époques avec beaucoup de souffrances.

    Richard Malka adapte cette biographie en bulles en nous emmenant en Bessarabie...
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    Le nom de Robert Badinter me parle comme celui qui a obtenu l’abolition de la peine de mort en 1981. En 2018, il écrit un roman en hommage à sa grand-mère, qui a traversé des époques avec beaucoup de souffrances.

    Richard Malka adapte cette biographie en bulles en nous emmenant en Bessarabie aujourd’hui Moldavie, région refuse de nombreux juifs fuyant les mouvements antisemites.
    Mais si cette région semble être une protection, bientôt il faudra la fuir pour un nouvel eden.
    Un fresque familiale rythmée aux événements historiques entre amour , persévérance , persécutions, guerre et deuil .

    Fred Bernard livre un dessin doux et coloré presque qu’enfantin, qui si il évite un côté trop sombre , relève toutes les émotions. On s’attache à Idiss que l’on voit vieillir entourée de sa famille toute aussi attachante .

    Un récit tendre où l’on ressent l’affection d’un petit-fils à sa grand-mère qui n’a pas oublié la haine et la cruauté humaine qui pousse encore aujourd’hui à une violence extrême ....

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  • Tirée du livre de Robert Badinter du même titre paru chez Fayard, la bande dessinée raconte l'histoire d'Idiss la grand-mère de l'auteur. C'est bien sûr, à travers l’histoire de cette femme et de sa famille, toute celle des juifs qui ont émigré en France dans l'espoir d'échapper aux pogroms en...
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    Tirée du livre de Robert Badinter du même titre paru chez Fayard, la bande dessinée raconte l'histoire d'Idiss la grand-mère de l'auteur. C'est bien sûr, à travers l’histoire de cette femme et de sa famille, toute celle des juifs qui ont émigré en France dans l'espoir d'échapper aux pogroms en Russie et à la misère, croyant aux valeurs de la République inscrites en gros aux frontons des mairies. Mais s'il est moins violent en France, l'antisémitisme y est bien présent et il s'installera durablement jusqu'à la seconde guerre et le régime de Vichy.

    Richard Malka a scénarisé l'album qui n'est évidemment pas une suite de gags mais n'est pas pour autant lourd. Certes, certains passages sont durs parce qu'ils narrent la véritable histoire des juifs harcelés, poursuivis, massacrés. Mais il montre aussi le travail et la réussite, le besoin de montrer et rendre au pays qui accueille, la famille de Robert Badinter ayant eu de la chance et des opportunités qu'elle a su saisir, davantage que d'autres familles issues de la même communauté.

    Fred Bernard dessine et colorise et le tout donne un aspect moins dur à l'histoire. Là où il aurait pu faire trash, il fait dans la couleur et le trait doux, presqu'enfantin ce qui, à mon sens, est une excellente idée, car l'album s'adresse de fait à des plus jeunes et non pas simplement à des adultes. Il est un très bon vecteur pour parler de l'histoire, de l’antisémitisme, du racisme en général et remettre de nouveau une couche sur le respect des valeurs essentielles à la vie en commun, celles qui nous rapprochent, pas celles qui nous divisent.

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