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Horreur métaphysique

Couverture du livre « Horreur métaphysique » de Leszek Kolakowski aux éditions Payot
  • Date de parution :
  • Editeur : Payot
  • EAN : 9782228882217
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son oeuvre ne vaut guère la peine d'être lue. » Cela veut-il dire que tout le travail de la pensée ne consiste qu'à reposer des questions qui jamais ne trouveront... Voir plus

« Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son oeuvre ne vaut guère la peine d'être lue. » Cela veut-il dire que tout le travail de la pensée ne consiste qu'à reposer des questions qui jamais ne trouveront réponse, enfantillage d'une humanité ignorant la maturité des Lumières ? C'était le reproche des sophistes à Socrate, et c'est aujourd'hui ce que certains héritiers de la philosophie des Lumières proclament au nom de la science et de la technique. II y a donc bien une Horreur métaphysique : horreur du vide, du non-sens, du discours qui tourne sur lui-même et paraît incapable de résoudre quelque problème que ce soit. La métaphysique ferait horreur parce que le Rien voisine avec le Tout, parce que sa recherche nous empêcherait de vivre notre temps en nous détournant des seules vraies questions posées par les problèmes pragmatiques.

En mettant au jour le vide que révèle notre désir d'absolu, Kolakowski relit notre histoire philosophique de Socrate à l'herméneutique pour montrer que ce désir d'absolu est bien présent et habite nos désirs les plus concrets. La question du sens est nécessaire, car elle est la question de toute vie. A l'exemple de Socrate, que chaque philosophe imite autant qu'il le trahit, il appartient à la pensée de déceler, dans l'histoire de la philosophie, l'écoute d'une parole qui fait que l'homme est homme en sa finitude, et d'entendre les signes du Dieu historique qui donne sens à l'existence de l'homme dans le respect de sa dignité et de sa faiblesse, toutes deux insignes.

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