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Histoire de Brive-la-Gaillarde et de ses environs

Couverture du livre « Histoire de Brive-la-Gaillarde et de ses environs » de Abbe Leymonerie aux éditions Livre D'histoire
Résumé:

La ville de Brive existait longtemps avant la nation proprement dite des Gaulois. L'ancien pont qui enjambait la Corrèze dans ces temps reculés était d'une si grande importance qu'il facilita son établissement et lui fit donner le nom de Briva Curretia, « Pont sur la Corrèze ». Son heureuse... Voir plus

La ville de Brive existait longtemps avant la nation proprement dite des Gaulois. L'ancien pont qui enjambait la Corrèze dans ces temps reculés était d'une si grande importance qu'il facilita son établissement et lui fit donner le nom de Briva Curretia, « Pont sur la Corrèze ». Son heureuse position sur une petite éminence entourée de ruisseaux, au centre d'une plaine agréable et sur la route de communication du nord au midi de la France, attira les premiers habitants. Grégoire, évêque de Tours au VIe siècle, fut le premier écrivain qui parla de Brive. La basilique de Saint- Martin, réédifiée à la suite des exactions des troupes du cruel Boson qui voulut sans doute châtier les habitants d'avoir prêté serment de fidélité au roi Gondebaud, et la dévotion envers ce martyr, donnèrent du lustre à la petite ville et attirèrent de nombreux fidèles des pays voisins. Au VIIIe siècle commencèrent les guerres et les débats permanents des barons de Malemort et les vicomtes de Turenne contre Brive qui dut se défendre des entreprises continuelles de leur ambition et fournir des efforts héroïques pour maintenir son indépendance. En 1130, la ville avait déjà obtenu son érection en commune grâce à Louis le Jeune. Occupée par les Anglais, puis reprise de force par le duc de Bourbon, la cité comprenait 624 maisons principales sujettes aux impositions, en 1374. Ville frontière du Périgord envahi par l'ennemi, elle était alors la seule place bien fortifiée du canton et trouvait ses ressources dans le commerce et le droit de barrage, augmentées par les voisins qui venaient souvent y mettre en sûreté leurs effets les plus précieux. En 1453, trois sortes de taille étaient levées : une pour le roi, une pour les gendarmes et une pour les besoins de la commune, y compris l'entretien de quatre francs-archers. Les gardes qui bloquaient les portes pour empêcher toute communication avec les pestiférés errants ou domiciliés dans le voisinage, permirent à la cité de souffrir un peu moins que Tulle d'une terrible épidémie. Les terres étaient si nombreuses à défricher et les bras étaient devenus si rares après plus de cent ans de guerre et les ravages de la peste, que les seigneurs furent forcés de céder leurs parcelles à des conditions fort inférieures à celles des anciennes reconnaissances, se bornant à ne retenir que le huitième des fruits au lieu de la moitié qu'ils se réservaient auparavant. Durant les guerres de Religion, les huguenots occupèrent plusieurs châteaux dans le voisinage de Brive. Le fort de Voutezac fut repris par un détachement commandé par le consul Maillard. La garnison réduite à trente-cinq hommes se rendit ; trentequatre furent fusillés et le fort fut rasé.
© Micberth

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