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L'histoire incroyable mais vraie d'un voyage en Afghanistan en 4L, d'une naissance en prison dans la Grèce des Colonels et d'une évasion sous le patronage de Saint Antoine !
Séverine est née en Grèce en 1973, et de longues années se sont écoulées avant qu'elle ne découvre la véritable histoire de sa naissance. Ce roman autobiographique, souvent très drôle et parfois dramatique, retrace son enquête auprès des protagonistes d'un voyage en 4L jusqu'en Afghanistan, sur la célèbre Hippie Trail. Jusqu'à ce que tout dérape...
Une aventure pas très glorieuse, souvent drôle, qui désacralise le voyage initiatique des seventies.
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Séverine Laliberté nous raconte l’incroyable histoire de sa naissance. C’est en voyant son lieu de naissance sur sa carte d’identité qu’elle se pose des questions. Elle est née en Grèce en 1973 mais elle n’a pas de famille grecque. Elle interroge alors sa mère qui lui dit que « c’était un accident. On était en voyage et ça ne s’est pas passé comme prévu ». Elle creuse la question, mais sa mère ne lui raconte pas toujours la même version. Elle enquête pendant dix ans auprès de proches et finit par découvrir qu’elle est née en prison.
Elle raconte le voyage de ses parents à bord d’une 4L direction l’Afghanistan pendant été 1970. Le retour ne s’est effectivement pas passé comme prévu et sa mère a été arrêtée pour trafic de drogue, jugée et emprisonnée alors qu’elle était enceinte. Au bas de la page droite, il y a un dessin du fœtus qui grandit au fur et à mesure de l’histoire.
La BD est majoritairement en noir et blanc, quelques planches sont en couleur. Quant à la 4L, elle est toujours en couleur (bleu ciel). On trouve également quelques photos de famille dans l’album.
Il y a des repères historiques sur les pays traversés, un peu trop à mon goût, j’aurais préféré rester sur le côté aventure, autobiographie que d’avoir des incursions documentaires. Il y a davantage de texte à lire et cela casse le rythme. Du coup je n’ai pas lu ce roman graphique d’une traite.
J’ai beaucoup aimé le dessin d’Eléa Bird, l’humour de la BD et surtout le personnage assez incroyable de Rose, la grand-mère de Séverine, accompagnée de Saint-Antoine.
L’autrice a créé une playlist, à écouter sur Deezer ou Spotify.
Vous pouvez voir des planches sur son blog : https://278joursahippietrailtale.tumblr.com/
En résumé, ce n’est pas un gros coup de cœur pour moi mais j’ai assurément apprécié la lecture de « Hippie Trail ».
Cette BD figure parmi les 6 finalistes du prix BD Lecteurs.com, mon coup de cœur va à « Radium girls » de Cy.
Merci Lecteurs.com et Steinkis pour l’envoi de cette BD.
Un gros coup de coeur que cet « Hippie trail » ! merci à lecteurs.com et aux éditions Steinkis. Un roman graphique qui explore de façon très originale le genre de l’autobiographie : c’est dans l’écriture d’une « autobiographie prénatale » que se lance Séverine, qui souhaite savoir pourquoi elle est née en Grèce alors qu’il n’y a aucun Grec dans son arbre généalogique. Sa mère a toujours éludé le sujet, et ce n’est qu’à l’âge adulte que l’auteur va enfin pouvoir reconstituer le puzzle du début de son existence.
Viviane et Eric, ses parents, ont pris la route direction Kaboul avec deux amis, traversant une Europe centrale chaotique politiquement (années de plomb et Italie, rideau de fer, régime des Colonels en Grèce) et des pays dans lesquels on ne se rendrait pas aujourd’hui la fleur au fusil ou sans un minimum de préparation (la Turquie, l’Iran). A l’époque, après mai 68, c’était une destination qui attirait beaucoup la jeunesse, en quête d’aventure, de liberté et aussi de consommation de drogues (hashish en tête). Cela aura un rôle central dans l’arrestation de Viviane et son séjour dans une prison grecque.
Nous suivons donc le cheminement de Séverine à travers les souvenirs de sa mère qui se mettent en place par bribes ou davantage, se complètent, se contredisent ou se déconstruisent. S’ajoutent aux pièces du puzzle les témoignages de son père, Eric, avec qui elle reprend contact, de Kok, un des compagnons de voyage également. La bande dessinée est émaillée de photographies, de dépliants touristiques comme celui des Bouddha de Bâmiyân, d’extraits de lettres, autant de documents qui ancrent le récit dans l’Histoire, attestent de sa véracité et nous font prendre la dimension du périple effectué par le groupe d’amis dans la 4L flambant neuve de Viviane. L’autobiographie est aussi une remise en forme, et le choix d’un roman graphique qui rende parfaitement les tâtonnements dans la recherche de la connaissance de soi m’a énormément plu.
Sans faire trop de révélations, nous découvrons comment et pourquoi l’auteur est née en Grèce… dans une prison ! l’histoire aurait pu mal se terminer et la résolution de cette odyssée n’a pas été sans me faire penser au film « Argo », qui raconte la fuite d’Iran d’otages de l’ambassade américaine : même suspense, même tension insoutenable !
J’ai adoré cette lecture, et savouré ces 238 pages, prenant le temps d’assimiler les doubles pages qui exposent les faits historiques et politiques des pays traversés, ou encore les cartes qui nous permettent de suivre le trajet des personnages. Je consultais « maps » régulièrement durant ma lecture, et je compte bien la compléter avec l’écoute de la playlist proposée au début de l’ouvrage.
Au final, un roman graphique instructif, très original, et qui m’a fait voyager sur des routes méconnues (et par les temps qui courent, c’est précieux!)
Depuis son enfance, Séverine a toujours entendu dire qu'elle était née en Grèce au cours d'un voyage qui avait "mal tourné". quand elle apprend qu'elle est en fait née en prison, elle se lance dans une enquête qui durera plus de 10 ans et qui aboutira à ce récit, sa si bien nommée "autobiographie prénatale".
Le voyage de ses parents sur la route des Indes en 4L, de Venise à l'Afghanistan et retour, est reconstitué à partir des récits faits par les protagonistes 30 ans plus tard. La narratrice raconte leurs doutes, leurs souvenirs flous, et en fait un récit dans le récit : parfois le cours du voyage est interrompu par un souvenir qui revient ou qui se modifie, ce qui impose de reprendre l'histoire en amont. Elle installe aussi des pauses pour nous remettre dans le contexte, avec une double page d'infos sur l'Afghanistan à la fin des années 70, ou la Grèce des Colonels.
Cette belle et tendre quête des origines est accompagnée d'un dessin au trait très doux, un noir et blanc très enfantin parfois souligné de taches colorées. Une belle histoire de famille au délicat parfum de nostalgie !
Quelle belle découverte, merci lecteurs.com pour le cadeau !!!!
Je n'ai pas voté pour cet album dans le cadre du prix BD 2021 du site, mais maintenant que je viens de le refermer, je lui souhaite d'être vraiment partagé largement...
Les émotions sont fortes et très touchantes. Ce road trip sur la route de la soie (ça se fume, la soie ?) restitué après + de 30 ans et construit un peu à géométrie variable suivant la mémoire (et peut-etre un peu la bonne foi) des protagonistes est totalement improbable, mais très concret, puisque c'est l'histoire vraie des parents de Séverine Laliberté (quel nom pour un tel récit).
Perso, j'aurai pas tenté la traversée de la frontière turque avec 1,5 kg de drogue cachée dans la voiture. Mais, j'avais vu Midnight Express (sorti seulement en '78 - too late), le film qui leur a manqué avant de re-démarrer leur trip retour...
Ellea Bird a su user de jolies idées pour mettre en valeur le récit. Incursion de photos de famille du voyage (souriez !!), noir et blanc très joyeux, souligné de teintes rares de couleurs rayonnantes qui pigmentent agréablement la lecture, pratique du rewind pour corriger le récit en quelques cases suivant l'évolution de ce qu'elle apprend de ses rencontres / interviews.
Il eût été dommage que cette histoire, un peu douloureuse, n'ait pas été contée à Séverine, et partagée ici.
Je me suis également passé la playlist fournie, en parallèle de ma lecture. Bizarrement..., mon lecteur préféré m'a proposé Kashmir de Led Zep' qui n'aurait pas dénoté dans le lot.
A travers un récit personnel, le portrait d'une époque révolue, un récit d'aventure, retrouver les traces de son passé, une BD à découvrir.
Un bien beau livre.
Une histoire incroyablement sincère, profonde d’une simplicité efficace, illustrée par des dessins juste parfaits
Séverine a su nous embarquer dans son épopée pré natale
Merci me suis régalée
La Routes des Indes a fait rêver des générations, jusqu'à aujourd'hui où des lycéens en font l'objet de leur TPE (Travaux Personnels Encadrés). Ce livre apporte une originalité certaine par rapport à tout ce qui existait jusque là : le format de la BD tout d'abord, et l'enquête de l'auteur sur le voyage de ses parents. Une pièce importante à la mémoire du « Hippie Trail » qui n'était pas que celui d'anciens routards d'après 68, mais qui fait partie aujourd'hui de notre patrimoine : un élan vers d'autres cultures, d'autres civilisations qui ont imprégné nos modes de vie et de pensées...
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