Ce premier roman, Heureux les doux... nous emporte en Ajoie, vers Porrentruy, durant la Révolution française et le Premier Empire. Cette contrée helvétique va connaitre alors de profonds bouleversements.
Un couple d'anabaptistes mennonites, les Muller, s'installent en 1770 à Bonfol sur une ferme, propriété des Princes-Evêques de Bâle. Nous suivons leur destinée et celle de leur fils Michel et de leurs petits-enfants jusqu'en 1815...
C'est en cela que réside la réussite de ce roman : le destin individuel des Muller, l'histoire particulière des mennonites et celle de cette partie du Jura sont habilement tressés. Les personnages, même secondaires, ont de l'épaisseur et l'auteur nous fait passer l'attachement qu'il a pour ceux qui sont ses lointains aïeux...
Dans une belle langue, avec son humour aussi, il nous invite à partager les moments forts de leur vie.
L'univers romanesque de Guy Girard foisonne de personnages au caractère bien affirmé, hommes et femmes libres, soumis néanmoins aux caprices du destin et aux règles de leur communauté...
Le lecteur cèdera sûrement aux charmes de toutes les femmes de ce roman et, comme Michel Muller, à ceux de Frénie, en particulier...
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