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Gros la viande ; Côte d'Ivoire et Haute Volta, 1951-1962

Couverture du livre « Gros la viande ; Côte d'Ivoire et Haute Volta, 1951-1962 » de Pierre Barre aux éditions Montbel
  • Date de parution :
  • Editeur : Montbel
  • EAN : 9782914390361
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

QUITTANT le Pas-de-Calais en 1951, Pierre Barre va vivre la passion de l'Afrique pendant dix ans. Tour à tour entrepreneur, braconnier, chasseur de crocodiles puis guide de chasse professionnel, aux côtés de son complice Marc Duplessis, Pierre Barre est une figure marquante de la chasse à... Voir plus

QUITTANT le Pas-de-Calais en 1951, Pierre Barre va vivre la passion de l'Afrique pendant dix ans. Tour à tour entrepreneur, braconnier, chasseur de crocodiles puis guide de chasse professionnel, aux côtés de son complice Marc Duplessis, Pierre Barre est une figure marquante de la chasse à l'éléphant en Côte-d'Ivoire et en Haute-Volta. Il quittera Abidjan un an après l'indépendance pour s'envoler vers de nouvelles aventures en Colombie.

Avec humour, il raconte sans détour sa vie de broussard et d'Africain blanc.

Introuvable depuis des années, ce texte est devenu un classique de la grande chasse, et restitue, dans le langage fleuri des hommes de terrain, l'atmosphère des dernières années de l'AOF. D'Abidjan à Bobo-Dioulasso, de Grand-Lahou aux rives de la Bougouriba, Pierre Barre nous entraîne, avec ses pisteurs, sur les traces des éléphants, des buffles, des lions et des crocodiles. Il nous fait aussi partager la vie des villages et esquisse quelques savoureux portraits de figures de la brousse.
Illustré de 15 photos de l'auteur.

Il a plu toute la soirée et toute la nuit, nous sommes restés dans une case, à dormir et boire du bangui. Il fallait en profiter car, avec la grande pluie, ce précieux liquide allait être gâté. Le matin il ne pleut plus mais on patine dans la boue. Nous décidons de faire un tour en forêt, où nous sommes vite trempés par les feuilles qui font office de sceau à douche. Aucun bruit, les oiseaux et les singes sont blottis, à l'abri. Les traces ont été lavées, il nous faut errer au hasard, en écoutant. Les proboscidiens se promènent beaucoup sous la pluie, ils font plus de distance et s'enhardissent jusqu'à venir très près des villages. Mélègue vient de s'arrêter, il fait signe, Grégoire a le front très plissé et prend un air comique et moi, je n'entends rien. Les voilà qui, tous deux, me font des signes impératifs de venir. Je comprends pourquoi, car en bougeant un peu j'aperçois un gros postérieur d'éléphant couvert de boue. Le reste du corps est caché dans le feuillage. Tous trois plaqués contre un tronc d'arbre, nous échangeons des regards, après avoir pris le vent.

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