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Gustave Meyer, grand maître international d'échecs, voit sa vie basculer à la veille d'un tournoi : brusquement soupçonné du meurtre de son ex-femme, il est recherché par la police.
Profondément troublé, le fugitif décide de mener une enquête sur lui-même pour prouver son innocence et résister à la pression qui l'envahit. Il découvre que son meilleur ami, un neurochirurgien de pointe qui l'a opéré quelques années plus tôt, ne l'a pas soigné mais « modifié » afin d'améliorer les capacités de mémoire de son cerveau. Une manipulation que l'éthique médicale réprouve totalement, mais que de récents mouvements transhumanistes, prônant une humanité « augmentée », appellent de leurs voeux.
Dans la clandestinité, coupé de sa fille Emma, il expérimente au jour le jour cette condition de néo-humain, prend peu à peu la mesure de sa monstruosité et du cobaye qu'il est devenu. De recherches en bibliothèques sur la Kabbale en rencontres avec des spécialistes des neurosciences, les théories les plus anciennes et les plus futuristes l'amènent à comprendre qu'il est une sorte de nouveau Golem, lointain descendant de la créature artificielle, hybride d'homme et de machine, née dans le ghetto de Prague au XVIIème siècle.
L'étau se resserre autour de lui dans sa fuite à Paris, Londres, Oxford et à travers l'Europe centrale. Mais le fugitif que tout accuse est-il assez solide pour supporter cette étrange condition que nul n'a jamais éprouvée ?
Rythmé, haletant, Golem est un roman contemporain où les possibilités inédites d'évolution de l'humanité se frottent aux mythes et aux traditions ancestrales.
Gustave Meyer est champion d'échecs. du jour au lendemain, sa vie bascule parce qu'il est soupçonné d'avoir tué son ex-femme. Il prend la fuite et voyage à travers l'Europe. il fait le point avec lui-même, part sur la trace de ses ancêtres juifs. Il se rend compte que son épouse avait des ennemis : les scientifiques qui n'ont cure de l'éthique et n'hésiteraient pas à transformer les hommes en robots. Il découvre que lui-même a subi une opération chirurgicale lui permettant d'avoir une mémoire surdéveloppée. Il se croit devenu monstre.
On suit les pas de Gustave Meyer avec entrain et les explications sur la religion juive ou sur Golem sont intéressantes. Par contre, les informations scientifiques sur le fonctionnement du cerveau et de la mémoire étaient trop élevées pour mon petit niveau. Je n'ai rien retenu et je n'étais pas la seule à être saoulée : Nina, chargée de l'enquête policière et à ses trousses, n'hésite pas à raccrocher au nez du médecin quand cela la barbe. Moi, je n'ai pas osé, je n'ai pas décroché... , mais presque !
Sur fond d'intrigue policière et profondément empreint de culture juive, l'auteur nous livre ses reflexions sur l'humanité augmentée (mythe ou réalité?). Le livre terminé, je ne suis pas certaine d'avoir appris quelque chose sur les thèmes centraux du roman, mais il a le mérite de susciter la reflexion.
Un livre assez court et agréable à lire qui vous permettra d'entrer dans l'univers de Gustave Meyer, joueur d'échecs hors pairs.
Un homme passionné d'échecs, Gustave Meyer, est pris en chasse par la police lorsque le corps de sa femme est découvert. Alors que la traque se resserre, Gustave découvre qu'il a fait l'objet d'une expérimentation scientifique lors d'une opération chirurgicale menée par un de ses amis. Il ne peut compter que sur lui-même pour rétablir la vérité, talonné par l'inspectrice Nina et ses troupes, et recherché activement par sa fille.
Golem fonctionne comme un thriller, mais si cet aspect est divertissant, ce n'est pas là, à mon sens, que l'on trouve le sel du récit: les réflexions autour du transhumanisme, et les passages développant l'image mythologique du Golem, sont particulièrement riches.
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/05/golem-pierre-assouline.html
Comme l’explique l’auteur dans un entretien fort éclairant, «la légende du Golem — en hébreu, cela signifie « masse informe » — est tirée de la Kabbale, qui raconte la création, au XVIe siècle, d’un être artificiel par un rabbin de Prague.» Pierre Assouline s’est emparé de cette vieille légende pour en faire «une histoire très contemporaine, un peu futuriste même, où se mêlent des préoccupations médicales, éthiques, philosophiques, liées à l’humanisme, au post-humanisme et aux théories avant-gardistes du trans-humanisme».
Après avoir été l’objet de nombreux ouvrages et adaptations, ce nouveau «golem» prend les traits d’un maître des échecs, Gustave Meyer, qui souffre de maux de tête. En consultant son ami, le neurochirurgien Robert Klapman, il se dit que l’opération qu’il a subie pour le guérir de ses crises d’épilepsie n’a peut-être pas été le succès que veut lui faire croire. En décidant de mettre la main sur son dossier médical, il va comprendre qu’il a servi de cobaye, qu’on lui a implanté sans le lui dire une électrode dans le cerveau qui décuple ses capacités de mémoire, qu’il a été «golemisé».
Une découverte qui est concomitante à l’accident mortel de son épouse. L’accident de voiture qui lui a coûtée la vie reste bien mystérieux. Aussi la police décide-t-elle de l’interroger avant d’en faire son principal suspect. Ce qui le décide à prendre la fuite tout en essayant de comprendre quel type de monstre il est devenu.
Dans sa quête, il va être aidé par sa fille Emma. Si elle est persuadée de l’innocence de son père, elle est également soucieuse de comprendre ce qui lui arrive.
On le retrouve d’abord à Londres, où il est parti admirer les œuvres de Mark Rothko, – un peintre qui le fascine – puis dans un colloque scientifique. Mais la police, en la personne part de Minna, est déjà sur sa trace. Il prend alors la direction de l’Europe centrale, berceau du Golem, pour un voyage à la fois historique et mystique. Sur sa route, il croisera des spécialistes qui lui permettront de détailler les légendes et les versions du golem. Mais cette plongée dans la kabbale, les racines juives, lui livrera-t-elle les clés lui permettant tout à la fois de se libérer de son mal et de s’innocenter ?
Le choix d’une sorte de thriller ésotérique, qui n’est pas sans rappeler Le nom de la rose d’Umberto Eco, offre une lecteur une très agréable manière de revisiter le mythe, mais offre aussi une réflexion sur les avancées scientifiques, l’homme «augmenté». Entre Frankenstein et Superman, deux autres personnages inspirés du golem, la frontière est ténue.
http://urlz.fr/3smB
Je me suis noyée dans ma lecture avec trop de longueurs, d'explications et d'attente j'en perdais le fil de l'histoire, beaucoup de détails sur le personnage principal.
Son intervention chirurgicale toute particulière elle la clef de l'histoire un peu perturbante, on se demande pourquoi cet homme accusé du meurtre de sa femme n'as aucun souvenir et malgré tout fuit et s'isole mème de sa fille.
On apprendra par la suite qu'il s'est fait "golemnisé" et malgré la lourdeur du texte il m'as fallu arrivé à la fin pour en apprécié le sens.
Un livre d'un certain genre à l'écriture bien travaillée mais qui pour ma part ne m'as pas accroché.
GOLEM démarre comme un polar et ne donne pas suite dans ce registre littéraire malgré des personnages bien en place. On peut le regretter si l'on a pris attache avec ce flic au féminin, cette Nina dont on aurait pu croire qu'elle allait jouer un rôle essentiel dans cette histoire. Mais la vérité est ailleurs pour Pierre ASSOULINE dont le but premier était de nous entraîner dans cette dépression vécue par Gustave Meyer, champion hors-classe du jeu d'échec qu'un chirurgien mégalomane va modifier jusqu'à l'excellence. Mais au-delà de ce fond d'écran qui pourrait passer pour un mauvais argument d'un mauvais roman français de SF, il y a fort heureusement la profonde réflexion de l'auteur sur la judaïcité au travers d'une descente vertigineuse de son héros dans les enfers de la fuite. Parfois confus au point de perdre son lecteur, Pierre Assouline mène finalement son navire au port. Celui de l'âme, cet oeil intérieur qui reste plus fort que le reste, fort heureusement pour Gustave Meyer et pour nous.
La photo du pont Charles en page de couverture, l'évocation du célèbre Golem, autant d'éléments qui me motivaient à lire ce livre.
Pour être franc, j'ai éprouvé des difficultés à rentrer dans l'intrigue pour finalement lâcher prise après 130 pages ; l'histoire m'a semblé parfois peu plausible (je pense notamment à la façon dont Gustave Meyer pénètre dans l'hôpital pour accéder à ses archives personnelles), et je n'ai pas senti naître d'empathie envers les différents protagonistes.
Ne voulant pas rester sur cette impression, je planifie dès que possible la lecture de Sigmaringen du même auteur !
Je n'avais jamais lu aucun roman de Pierre Assouline et j'en avais une idée un peu "classique-guindée" sans bien savoir pourquoi. La quatrième de couverture de ce roman tout juste paru m'attirait avec cette quête au travers de l'Europe (même si avant ma lecture, j'ai pris cette histoire de clé au premier degré !).
J'ai beaucoup aimé les 2 premiers tiers du livre (un peu moins la fin) notamment pour ce que j'ai pu y déceler d'humour et de second degré mais j'ai regretté que la quête, qui se révèle être finalement spirituelle, presque ésotérique, n'ait pas plus de consistance : le pélerinage européen du héros, fou d'échecs, souffrant d'épilepsie et "golemisé", est trop rapidement évoqué alors qu'au travers de sa recherche d'origines, de son questionnement religieux sur le judaïsme (puisque Golem il y a) soit aussi légèrement balayé.
Les questions d'éthique autour de la manipulation du "cerveau augmenté", de la supériorité (ou non) de l'homme sur l'ordinateur sont fascinantes et abordées de manière attrayantes par le biais de cette chasse à l'homme que raconte le livre.
Un bon roman qui m'a captivée mais auquel il a manqué un je-ne-sais-quoi...
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