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Chaque été sur l'île, les deux frères retrouvent leur jeune cousin venu du continent. Ensemble, les enfants pêchent, jouent, chahutent. Rémi, le plus jeune des trois, est en admiration devant les deux grands. Il aimerait leur ressembler mais il n'est pas vraiment comme eux, il ne vit pas ici. De leur côté, les adultes profitent de l'insouciance de l'été. Sur le terrain familial, au bord de la mer, l'existence est plus douce. Au soleil, ils souhaitent effacer les anciennes cicatrices, celles dont on ne parle jamais, le meurtre du grand-père et l'enfant qui devait naître.
Leur histoire se mêle à celle des ancêtres. Dans la maison au figuier, figure tutélaire, il y a la vieille tante Maria. Signadora mystique, sorcière, guérisseuse qui perpétue les traditions immémoriales. Les enfants la redoutent, s'interrogent sur cette femme silencieuse et toujours en noir. Puis ils grandissent et pensent à d'autres jeux, aux feux de camp sur la plage avec les filles notamment.
Mais quand vient la fin de l'adolescence, que certains choix s'imposent même s'il semble impossible de quitter l'île, un nouveau drame se produit. Meurtre ou accident?? Comme leurs parents avaient autrefois dissimulé les blessures, la nouvelle génération se retrouve à son tour confrontée à l'indicible.
Chaque année, Rémi, qui vit sur le continent à Marseille, passe les vacances d'été dans le village de sa mère en Corse en compagnie des ses cousins Baptiste et Christophe.
Ils grandissent ensemble, insouciants plein de vie, font les 400 coups. En devenant adultes, ils sont confrontés aux secrets de famille, aux non-dits et à toutes ces choses que l'on préfère taire mais que la rumeur se charge de dévoiler en partie. Ils vont apprendre ce que le mot famille signifie pour les Corses.
Aussi quand l'un d'entre un fait le choix d'une autre vie, cela perturbe. Il y a urgence à intervenir mais comment ? Le choix de la méthode va les unir encore plus et ajouter peut-être un secret aux secrets existants.
C'est un roman sur l'apprentissage de la vie, du passage de l'enfance à l'adolescence puis à la vie adulte avec tout ce que cela implique en termes de traditions culturelles et familiales quand le regard de l'autre est important et que l'honneur prend le pas sur le reste.
Ce roman nous montre aussi l'attachement des Corses à leur île bien singulière et au rejet palpable de tout ce qui vient du continent et qui pourrait toucher à leurs traditions.
Outre une belle description de cette île que ce roman donne envie de découvrir pour ceux et celles qui ne la connaissent pas, on s'attache aux personnages qui débordent d'amour mais qui n'ont pas forcément les clés pour l'exprimer et qui, peut être par peur de perdre l'authenticité de leur île, ne veulent (peuvent ?) pas s'ouvrir aisément aux autres.
Ce roman m'a bien plu mais ne m'a pas emballée plus que cela. Néanmoins, j'ai passé un agréable moment et je me suis vue dans les montages et les criques évoquées.
Cécilia Castelli fait de la Corse, son île, un des personnages principaux. J’y ai découvert ses villages, ses plages, ses montagnes, son maquis. J’ai ressenti sa chaleur et sa luminosité. À cela s’ajoute les expressions corses, ses insulaires, ses « vieux », ses revendications, ses secrets, ses us et coutumes, ses sorcières. La Corse, c’est tout cela dans le roman de Cécilia Castelli. Tout y est. Il y a du soleil mais aussi du noir dans un mélange sagement maîtrisé par l’auteure. Le lecteur découvre cela à travers trois personnages, deux frères et un cousin pinzutu. Il va suivre les gosses et les voir grandir. Grandir en Corse au sein de la famille. Ou grandir sur le continent avec toujours l’île pas bien loin. Enfant, ils sont insouciants profitant de l’été en famille. En grandissant, l’insouciance a laissé place à plus de gravité, à des choix dictés par la famille et la Corse.
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« Frères soleil » est à juste titre le livre de son auteure car Cécilia est Corse et dans ses mots, son amour pour son île y est partout. Mais elle n’oublie pas d’évoquer le côté sombre de cette île avec sa violence, ses croyances, son appartenance. Et c’est cela que j’ai apprécié: la réalité non édulcorée de la Corse. Les phrases d’ailleurs de Cécilia martèlent un rythme alternant soleil et ombre. L’auteure a su imposer une cadence d’écriture et donc de lecture bien particulier, qui se marie à la profondeur de ces histoires de famille, une famille ancrée dans son île.
La Corse, Christophe et Bastien, deux frères et leur cousin Rémi la connaisse bien. Rémi, lui est né à Marseille et rejoint ses cousins a chaque été avec sa mère Martine.
L'histoire début comme ceux-ci avec la douceur et la chaleur de la Corse, les enfants jouent, c'est l'heure de l'insouciance des vacances, mais au fil des pages le soleil corse s'ennuage petit à petit et éclate en orage...
Le temps passe, la fin de l'adolescence, les choix s'imposent, les non-dits et les secrets éclatent. Les frères soleil prennent leur envol chacun de leur côté, faut-il quitter l'île pour avancer ? Mais, le drame se produit et bouscule tout à nouveau...
Cécilia Castelli signe un récit initiatique, épique sur l'appartenance familiale, l'attachement à une terre et sur l'identité.
Chaque personnage prend sa place à l'intérieur des pages, que ce soit le touchant et attachant Rémi, en passant par un père attaché à sa terre, à ses valeurs.
Cécilia Castelli mélange la fiction à l'actualité car les thèmes de la peur de l'étranger, du nationalisme, des drames familiaux sont traités avec délicatesse. Mais, avant tout, ce roman est une véritable ode à la Corse !
"Frères soleil" est un roman solaire, mystérieux qui réussit à vous mettre sous cloche à la découverte d'une terre chauffée par le soleil, éblouie par l'eau turquoise et envoutante grâce à ses légendes.
Cécilia Castelli nous transmet son amour pour la Corse avec une plume sensorielle, puissante, renversante de réalisme. Un roman d'une belle finesse et d'une beauté saisissante !
«Frères Soleil», le second roman de Cécilia Castelli est aussi une déclaration d'amour à la Corse, mais il s'éloigne des clichés pour nous offrir un récit aussi sombre que lumineux, à l’image de la «vraie» Corse.
Beau roman sur les liens familiaux et les secrets de famille, Frères Soleil est d’abord un roman sur la Corse. On y retrouve tout à la fois la passion exacerbée du Colomba de Prosper Mérimée et la soif de vengeance de la nouvelle Vendetta de Maupassant. Comme si les sentiments devaient ici être à l’unisson du soleil, brûlants. Comme si les traditions devaient être ici immuables, inscrites à jamais dans les âmes des insulaires. Déroger à ces règles non-écrites revenant à faire acte de parjure.
C’est ce que l’on va reprocher à ceux qui décident de partir pour le continent. C’est la choix fait par Martine, partie à 19 ans avec l’aval de sa mère, mais contre celui de son père, provoquant ainsi une première faille dans la famille. Son mari n’étant pas corse, il sera lui aussi accueilli froidement et son fils Rémi, avec lequel elle revient tous les étés pour les vacances, devra lui aussi sentir que ses cousins Christophe et Baptiste ne le considèrent pas comme un des leurs, quand bien même il accepterait de se soumettre aux rites de passage imposés par ces cousins qu’il admire tant.
Pierre-Antoine, le frère de Martine, resté sur l’île avec sa femme Gabrielle, est lui aussi le «vrai» représentant e la famille, celui qui s’arroge le droit d’édicter et de faire respecter cette loi immuable, transmise de génération en génération, qui exclut tous ceux qui ne font pas partie du clan.
Pourtant tous les ans, c’est un même bonheur de retrouver l’île: «Ce n’était que le début de l’été. Et ils savaient que c’était vers chez eux qu’ils revenaient. Là où ils étaient vraiment heureux. La terre de leur bonheur sans limite. Un tout petit territoire caché derrière les rochers.» La lumière, les odeurs, le soleil, les jeux et les rires, la Méditerranée, ici bien différente de celle qui borde la Côte d’Azur. «Oh, elle aurait tant aimé que l’été dure l’éternité, que les enfants restent des enfants, que tous les matins soient semblables aux matins sur le terrain.»
Sauf qu’au fil du temps, les jeux des enfants vont devenir de moins en moins innocents, les secrets de famille de plus en plus lourds. Depuis ce grand-père assassiné, dont on se refuse à parler jusqu’au cadavre flottant au bord d’une crique et qu’on décide d’oublier, ce sont toutes les règles non-écrites – on soutient le coupable pour qu’il puisse échapper à la loi – qui conservent leur primauté sur le droit commun.
Cécilia Castelli montre ainsi, sans juger, combien l’emprise des traditions reste forte, combien les familles restent soumises à l’omerta, à ce code d’honneur et combien les étrangers auront de peine à être simplement accueillis sur l’île. Car l’autre est par essence différent, dangereux.
Restent les paysages et les parfums, ce chant d’amour à une terre que l’on ne peut quitter vraiment et qui vous ensorcèle par ses mystères et ses diableries, par ses secrets et sa beauté que le style rend admirablement.
https://urlz.fr/ejh3
Rémi vit sur le continent avec sa mère, Patricia, et son père. Tous les étés il rejoint ses cousins, Christophe et Baptiste, en Corse. L’île, que sa mère a choisi de quitter, est pour le petit garçon un lieu rempli de magie et de joie même si sa tante est hantée par le souvenir d’un assassinat et la perte d’un enfant. Mais pour les trois jeunes garçons c’est l’âge de l’insouciance, des plongeons dans la mer, des parties de pêche et des promenades dans le maquis.
Plus tard viendront l’adolescence et les premiers émois amoureux. Puis encore un peu plus tard, l’indécision, l’envie peut-être de retrouver définitivement la Corse, ses paysages et de nouveaux combats. A moins qu’un drame vienne tout remettre en question.
Cécilia Castelli livre un récit à la fois plein de nostalgie et d’amour pour son île. C’est un roman tout en retenu qui dévoile petit à petit les histoires, les failles, les doutes et les espoirs de ses personnages et notamment de Rémi qui semble être en quête de lui-même.
L’auteur n’appose pas de jugement sur ce qu’elle raconte, laissant le lecteur à sa propre morale, mais sonde en profondeur les cœurs et leur complexité.
Le style de Cécilia Castelli est fait de phrases courtes qui donnent un véritable rythme au récit et aussi une véritable puissance lorsqu’il faut dire, presque à mots couverts la violence de certains événements qui se déroulent sous l’œil du lecteur.
Un récit qui, comme les lieux où il se déroule, ne doit pas s’appréhender dans une globalité qui pourrait trop simplifier le roman mais plutôt se découvrir à plusieurs niveaux tant il évoque de sujets : les traditions, les secrets de famille, l’apprentissage, la sauvegarde de la nature, l’identité, le poids de la famille, la transmission.
Un livre d’une grande profondeur.
Deux frères et un cousin. Baptiste, Christophe et Rémi. Beaucoup de mystères dans les deux familles respectives, beaucoup de secrets… des morts brutales…On raconte peu en terre corse. Tout est sibyllin, protégé.
Les trois jeunes garçons ne craignent déjà pas grand-chose, sauf peut-être Rémi, plus chétif et pas tout à fait Corse. Des deux frères, Christophe, le cadet, est de loin le plus téméraire, le plus ténébreux aussi, toutes les filles sont amoureuses de lui. Dans la famille, Gabrielle et martine, les deux sœurs, et aussi la grand-mère Maria. Un peu sorcière, un peu plus même.
Tous les trois grandissent, murissent dans cette insularité particulière, dans ce territoire farouche et mirifique, dans ce paysage grandiose, où le scintillement de la mer, le soleil brulant rencontrent un relief accidenté aux ravins impétueux, cette Corse où l’étranger doit prendre garde à lui s’il si risque à la pénétrer.
Cécilia Castelli nous invite avec une écriture foisonnante à suivre l’évolution de ces garçons qui devront faire des choix, parfois difficiles, quand ils franchiront la porte du monde des adultes, dans ce pays que l’autrice connaît bien pour y être née et y vivre. Parsemé d’expressions corses, le roman n’est pas seulement un énième guide touristique, bien au contraire. Même si les descriptions tentatrices sur l’île de beauté fleurissent, c’est une palette bien plus colorée en sentiments qui s’offre à chaque page. Sentiments dans un mélange de blessures, d’amour, de fraternité mais pouvant être pétris d’une force vénéneuse.
Violemment captivant, ces frères soleil sont une cavale livresque, une polyphonie rebelle, une lumière pourpre sur des versants indomptables.
Blog => https://squirelito.blogspot.com/2020/08/une-noisette-une-rentree-litteraire-6.html
Frères Soleil », c’est le récit de trois enfants qui se retrouvent l’été en Corse. Deux frères et un cousin du continent. Ils grandissent ensemble tous les étés, et font les 400 coups sous le regard des anciens. Jusqu’à cette nuit où ils vont trop loin.
« Vous êtes brillants, mes enfants... Vous êtes les frères Soleil qui illuminent ma vie. Le souffle de mes vingts ans. Eux, ils ne savent pas s’ils doivent rire ou aimer. »
Cécilia Castelli raconte l’insouciance de l’été. Ça sent le maquis et la myrte, le soleil brûle nos peaux, l’eau de la rivière est fraîche, trop fraîche en été. Le village s’éveille et se remplit. Les cousins reviennent. Les enfants courent pied nu, l’été en Corse, c’est la liberté. La liberté de se plonger dans le passé, de découvrir ce qui se cache au fond du maquis, derrière les souvenirs que l’on tente d’oublier, les histoires de famille refont surface et les secrets s’exposent la nuit, à la lueur des étoiles.
Cette histoire a un goût de déjà vu. Mais cette histoire, c’est la notre, celle de la Corse. Le ton est juste, l’écriture est fluide, les descriptions sont poétiques et terrifiantes de réalisme. Quel beau travail sur le titre des chapitres, j’ai adoré ! Cécilia Castelli signe un beau roman sur une corse sauvage, indomptable et mystique. Cliché ou réalité ? A vous d’en juger ...
une histoire de famille qui a l air passionnante est mystérieuse a la fois vraiment a découvrir avec plaisir
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