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Publié en 1818, oeuvre de la très jeune femme qui vient d'épouser le poète shelley, ce livre deviendra l'un des textes majeurs de la littérature. c'est l'histoire d'un jeune chercheur victor frankenstein qui cherche à repousser les limites de la mort en créant, à partir de morceaux de cadavres, un être vivant. et la créature lui échappe....
Une couverture à rebours des clichés habituels, avec une nouvelle traduction par Elisabeth Vonargurg. Rédigé lors d'un jeu lancé entre des esprits brillants, on ne peut qu'être impressionné par cette oeuvre d'une jeune femme de 18 ans en 1816. Je m'y suis plongée avec délectation et me suis définitivement rangée du côté de l'immonde créature !
Comme beaucoup le savent, il s'agit du récit d'un jeune homme, Frankenstein, mu par un enthousiasme débordant et dont l'ambition finira selon ses propres termes par un naufrage.
Divulgachons : cela tourne mal, mais ce n'est pas une simple histoire de fantômes élaborée avec habileté. L'auteur aborde la question de la discrimination, de l'asservissement des hommes par leurs semblables, et des ambitions démesurées menées sans réflexion.
« Heureux pour qui le monde se réduit à sa ville natale et n'aspire pas à plus de grandeur que ne le permet sa nature »
Les 3 récits imbriqués permettent d'accéder au point de vue de la créature, de son créateur et d'un tiers recueillant le récit de ce dernier. On éprouve de la compassion pour la créature, innommée, à l'égard duquel tous, y compris son créateur, ne ressentent que de la répulsion et cela uniquement à cause de son aspect physique.
Il y a un rapport ambigu avec la nature, souvent décrite et admirée, mais que l'on cherche à maîtriser. Comme celui de Frankenstein avec sa créature qu'il rejette et ne considère pas comme un être humain tout en le reconnaissant comme étant doué de raison et doté du libre arbitre. La place du maître et de l'esclave change d'ailleurs tout au long du récit.
La volonté de puissance de Frankenstein sera sanctionnée de façon implacable mais elle met aussi en lumière le jugement biaisé porté sur ceux que l'on juge comme étant digne ou pas de vivre parmi nous. le roman nous invite à rester humble devant la nature et à réfléchir à la portée de nos actes, voire nous met en garde sur l'acquisition de la connaissance.
Mary Shelley a 18 ans et elle n’a jamais rien publié lorsqu’elle écrit, en 1817 et en quelques jours « Frankenstein ou le Prométhée Moderne » (c’est le véritable titre). C’est peu dire qu’elle sera très vite dépossédée de son œuvre. De son vivant déjà, où la bonne société anglaise la croit prête-nom de son poète de mari, puis de sa mort lorsque le cinéma va dénaturer son livre, au point de confondre dans l’imaginaire collectif le nom du créateur avec celui de la créature. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas lu un classique, alors il m’a fallu un peu de temps pour se réhabituer au style foisonnant et élégant du XIXème siècle. Frankenstein c’est d’abord un récit en cercle concentrique : le premier cercle c’est le récit épistolaire de Robert Walton, capitaine d’un baleinier perdu dans les glaces polaires et qui recueille un homme en perdition, Victor Frankenstein. Second cercle, Victor raconte son histoire, celle d’un homme passionné de science et d’ésotérisme qui créa de toute pièce un homme, lui donna la vie avant de s’en détourner immédiatement, subitement rebuté par la laideur et la rustrerie de sa créature. Puis, le récit du milieu, fait à Victor dans les montagnes alpines, c’est celui de la créature sans nom, rejetée par tous sans jamais aucun espoir de nouer une relation humaine normale, que la solitude va transformer en boule de rancœur et de haine. Original dans sa forme, très élégant dans le style, le roman de Mary Shelley n’a pas grand chose à voir avec les fictions d’horreur qui portent le même nom. Il est question de meurtre, bien-sur, puisque la créature décide faire souffrir celui qui lui donna la vie pour le condamner immédiatement à a la souffrance de la solitude, mais il est surtout question de beaucoup d’autres choses. Il est question de la science sans conscience d’abord, d’un homme qui se laisse dominer par son désir de « jouer à Dieu ». Il est aussi question de la morsure de la solitude, de cette frontière ténue entre le désespoir et la haine, de la course effrénée de l’être humain vers l’ « Autre », du besoin vital qu’on tous les hommes de se socialiser. Le propos est aussi foisonnant que le style de Mary Shelley, il y a à méditer dans chaque chapitre. Bien-sur, c’est un classique, il faut accepter le style précieux de l’époque, les digressions nombreuses qui font de la dentelle autour de l’intrigue principale, les incohérences d’un récit baroque (la méthode utilisée par Frankenstein pour créer la vie sont évoquée de façon tellement allusives et presque métaphorique que cela en devient surréaliste) pour apprécier ce roman assez court mais tellement dense. Un classique à redécouvrir, et peut-être à rapprocher du film éponyme de Kenneth Branagh avec Robert de Niro, surement le plus fidèle de tous au roman de Mary Shelley.
L'histoire de Frankenstein comme on l'aime. Effrayante et passionnante à la fois. Un livre que j'ai adoré livre et que j'aime relire encore maintenant.
J’ai été assez surprise par la lecture de cette oeuvre classique de la littérature. En effet, je m’attendais à une lecture « à frissons » avec un arrière fond horrifique comme le laissait présager l’extrait choisi sur la quatrième de couverture. Pourtant, il n’en est rien et Mary Schelley nous livre une sorte de fable philosophique traitant des grandes passions humaines.
J’admets avoir eu du mal à me laisser convaincre par l’histoire durant les 85 premières pages. Je trouvais, en effet, le rythme extrêmement long et ne comprenais pas bien où l’auteure voulait en venir. Cependant, une fois ce cap passé, j’ai beaucoup aimé me laisser conter la vie du docteur Victor Frankenstein, son amour pour la philosophie naturelle et les sciences ainsi que ses ambitions l’ayant conduit à donner vie à sa « créature ».
J’ai été atterrée par la réaction de dégoût et de rejet épidermique de Frankenstein lorsque celui-ci se rend compte de l’aspect physique de sa « créature ». Frankestein est plutôt antipathique mais son état d’accablement est tel qu’on en vient, par certains aspects, à le prendre en pitié. Néanmoins, ce n’est rien comparé aux sentiments que l’on éprouve pour cette « créature » sensible, profondément touchée par le rejet des autres au seul motif de sa différence et de son aspect physique. Cela m’a inévitablement fait penser aux sujets contemporains du harcèlement, de la discrimination et/ou de la xénophobie.
La « créature » va pourtant tout entreprendre pour se faire accepter par les Hommes. Finalement, elle tentera même de retrouver son créateur pour le convaincre de lui accorder une compagne à même de briser sa solitude infernale. Cependant, Frankenstein, ayant déjà à moitié sombré dans la folie, s’en trouve incapable. La « créature » va alors consacrer sa vie à se venger de l’insensibilité de ce dernier et sombrer dans les plus noirs desseins, entraînant à son tour la fureur de Frankenstein. Les deux protagonistes se retrouvent dès lors dans une spirale de vendetta infernale.Cependant, on se rend compte que c’est bien l’être humain, de par sa méchanceté et ses préjugés, qui corrompt la « créature » initialement innocente et douée de bonté pour faire d’elle un monstre.
Le livre met en exergue l’inépuisable quête de l’amour et de l’amitié, désir primal sans lequel il semble impossible de vivre sans perdre toute humanité.
Mary Schelley décrie également dans son livre l’avidité du savoir qui peut, si elle est incontrôlée, transformer celui qui la témoigne en savant fou et muer la connaissance en une source d’affliction.
Finalement, la chute du roman fait de la « créature » de Frankenstein un vrai personnage tragique, au sens littéraire du terme.
En bref : J’ai beaucoup apprécié cette lecture surprenante. Toutefois, il ne faut pas aborder ce roman en s’attendant à de l’horreur ou de l’aventure, mais savoir qu’il s’agit davantage d’une fable psycho-philosophique.
Un mythe fondateur, écrit par une jeune femme de 19 ans qui avait parcouru très tôt les chemins de l'amour et de la mort. De là est née cette fable (mère de la SF, disent certains) romantique au possible, mais aussi profondément humaine et qui pose, bien avant l'heure et intelligemment, la question de la responsabilité et de la finalité des expérimentations scientifiques.
Ce roman m'a transcendé ! Il touche directement mon vécu, et je suis sûre qu'il touchera également les personnes qui, à un moment donné de leur existence, ont aussi cherché la reconnaissance d'un de leurs parents (en vain).
De mon point de vue, le seul monstre, c'est Frankeinstein qui abandonne sa création jugée indigne de sa personne. S'il avait été un bon "père", il aurait dû la guider sur le bon chemin. Tous les évènements douloureux qu'il subit, n'est que le fruit de son égoïsme.
De plus, en violant les lois de la vie, il se rend compte de son erreur et préfère reporter la faute sur l'être qui n'a rien demandé.
En clair, un personnage détestable qui mérite tout ce qu'il lui arrive.
Quant à l'écriture, Shelley alterne les longues descriptions et les montées en puissance. Un style d'écriture qui s'apparente (déjà pour l'époque) au style de Stephen King.
Un classique de la littérature anglaise qu'il faut avoir lu. Je trouve que pour l'époque, le style n'est pas trop lourd, ça se lit assez facilement. Certains passages étaient trop long à mon goût, comme l'enfance de Victor. C'est une des rare lecture de cours que je ne regrette pas.
Frankenstein, non pas lu comme un livre habituel, mais lu par un voix et donc écouté, un roman audio. Frankenstein est l'histoire d'un jeune homme intelligent créant un être fait de morceaux pris ça et là, un monstre. Le roman se décompose en plusieurs parties dont le narrateur est tantôt le scientifique, tantôt le monstre.
Ce roman est un classique du roman de terreur, dans lequel l'homme devient dieu le créateur, mais sa bête ainsi créée n'est pas celle qu'il escomptait. Elle est horrible physiquement et forte. Elle s'enfuit et découvre ce qu'elle est petit à petit jusqu'à devenir folle.
Ce roman est écrit à une époque où l'homme se sentait capable de découvrir, de créer et de vivre comme jamais il ne l'avait fait auparavant. L'homme par l'acquisition des compétences scientifiques suffisantes se compare à dieu, il est dieu. Le monstre devenant ainsi la création de dieu, l'homme lui-même.
L'écriture de Mary Shelley est fluide et permet au lecteur de s'imprégner de l'époque ainsi que des conséquences des actes de Frankenstein.
Ce livre audio est lu par une voix agréable, grave, prenant les intonations suffisantes pour favoriser aux lecteurs l'immersion. Le débit est correct, un peu lent par rapport au débit de lecture habituel, mais correct tout de même. Il faut avouer que cette première expérience est réussie.
Le seul défaut est la disponibilité de la lecture en MP3 uniquement ne permettant pas de le lire sur un lecteur CD ne lisant pas le MP3, mais ce défaut peut facilement se réparer avec les équipements disponibles aujourd'hui.
Le CD est vendu dans une boîte en plastique et prend peu de place.
Une première fois intéressante qui permet aux mal-voyants de pouvoir découvrir de magnifiques lectures.
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