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Été 2550

Couverture du livre « Été 2550 » de Bernard Faucon aux éditions Actes Sud
Résumé:

Le 12 septembre 2000, j'ai cinquante ans, on bavarde sous un tilleul, les bruits extérieurs sont très puissants, insectes, vent. couvrent presque notre conversation anodine sur la température ou le menu du soir. C'est ainsi que dans les années 1980 je me représentais l'irreprésentable :
L'an... Voir plus

Le 12 septembre 2000, j'ai cinquante ans, on bavarde sous un tilleul, les bruits extérieurs sont très puissants, insectes, vent. couvrent presque notre conversation anodine sur la température ou le menu du soir. C'est ainsi que dans les années 1980 je me représentais l'irreprésentable :
L'an 2000, avoir cinquante ans.
Ce qui est troublant quand on se projette dans le Grand Inconnu de l'avenir, c'est la fatale permanence des sensations et des choses, car tout sera un peu pareil tant qu'il y aura du Monde.
L'été 2550 à Champassak, c'était l'été 2007 à Santiago de Cuba, en comptant les 543 années d'avance du calendrier bouddhiste. Brandir les chiffres d'années et de siècles qu'on ne connaîtra pas, c'est un peu hypothéquer l'avenir, apaiser la douloureuse pensée de tout ce temps où l'on ne sera plus !
Bernard Faucon Bernard Faucon n'est plus photographe au sens où il l'entendait au temps des mises en scène qui l'ont fait connaître. Depuis, il voyage, il écrit. Pour la première fois, il réunit ses images souvenir et les textes qui poursuivent son approche du temps, aujourd'hui nourrie de réflexions sur la vieillesse.
Été 2550 est le livre que l'on a rêvé d'écrire à 15 ans, le collage sans façons de tout ce que l'on sent et de tout ce que l'on rêve. Quand la boucle de la vie va se refermer, après la mort des genres, des «Beaux-Arts» et de la Photographie, quand il ne reste plus qu'un peu de poésie. Les images de ce livre sont les caisses de résonance des mots, les mots, une petite musique, les comptines colorées de la «tragédie voluptueuse de la vie».

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