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25 novembre 2016, Raúl Castro annonce la mort de son frère. Depuis son plateau ardéchois Jeanne sent le vent du passé raviver sa jeunesse révolutionnaire. Mais lorsque la lettre d'un ancien camarade, amour de jeunesse inachevé fait surgir les souvenirs, un puissant désir d'avenir la submerge. Depuis Cassis, Ruben a trouvé la force d'écrire, lui qui ne sait plus rien d'elle depuis si longtemps. En dépit des idéaux qui les ont amenés à se rencontrer et à s'aimer, c'est le départ de Jeanne pour Cuba qui a scellé leur éloignement.
À moins que ce ne soit le refus de Ruben de la suivre, horrifié à l'idée de retrouver les drapeaux sanglants de la révolution, lui qui a fui l'Espagne franquiste. Mais peu importent les révolutions, seule leurs retrouvailles comptent et tout reste à vivre.
Et qu'importe la révolution ? Tout l'esprit du livre de Catherine Gucher est dans son titre, un récit plein de nostalgie, de réflexions sur le temps qui passe, sur l'amour, l'amitié et la fin des illusions.
En arrière-plan de tout cela, il y a ce sang, ce sang versé par tant d'innocents, toutes ces souffrances, ces vies brisées, impossibles à rattraper. Pourquoi, en fin de compte ?
Au cours de ma lecture, j'ai été touché par le cadre du début de l'histoire, par ce haut-plateau ardéchois où la vie est si rude. Ardéchois moi-même, je ne le connais qu'en été où la vie explose et où la fraîcheur est si appréciable. Ici, Jeanne vit dans un hameau, pas très loin de Saint-Cirgues-en-Montagne, près du Mont Gerbier de Jonc, et elle s'est installée comme quelques autres venus chercher un cadre de vie plus authentique malgré sa rudesse.
Elle a 68 ans. Devant sa télévision, elle apprend la mort de Fidel Castro, le Lider Maximo, à Cuba. Alors, remontent en elle quantité de souvenirs, ses années de militantisme au parti communiste et ce séjour à Cuba, en 1967. Elle avait à peine 20 ans et vivait au coeur de la révolution cubaine : Hasta la victoria siempre !
À partir de là, elle va retrouver Ruben, un amour de jeunesse qui a fui la guerre civile, les troupes franquistes, avec son abuelita, sa grand-mère. Il est à jamais marqué, traumatisé par tout ce sang versé.
L'Espagne prend alors le dessus sur l'Ardèche et Cuba mais c'est pour mieux faire ressentir toute l'ambiguïté d'une révolution, ses grands idéaux et ses ratés, ses échecs difficilement évitables. Jeanne passera par Cassis puis Madrid mais j'ai trouvé bien trop long le temps passé avant son retour, enfin, à La Havane où l'autrice expédie un peu vite le bilan de ces retrouvailles.
Et qu'importe la révolution est un roman mêlant psychologie et Histoire, débat intérieur et déroulement inexorable de la vie. Pour certains, elle est dramatique écourtée, pour d'autres, il est souvent difficile, voire impossible d'oublier le passé.
Reste enfin un peuple, sur une île des Caraïbes, qui s'est battu pour se libérer d'un dictateur afin de tenter d'établir une société idéale. Rien n'est parfait, surtout quand un voisin surpuissant s'acharne à priver ce peuple si attachant de l'essentiel. José Martí, Camilo Cienfuegos, Vilma Espín, Fidel Castro et surtout Ernesto Che Guevara ne sont plus là mais d'autres tentent de poursuivre ce qu'ils ont entrepris. Puissent-ils ne pas oublier les valeurs fondamentales qui ont guidé leurs aînés !
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Jeanne, 68 ans, vit retirée au Revest sur le haut plateau ardéchois. Originaire de la Creuse où toute jeune, elle a laissé ses parents et la ferme familiale pour le lycée et s'engager pleinement dans les jeunesses communistes, engagement qui la conduira jusqu'à Cuba durant l'été 1967, fêter la Révolution et rencontrer Fidel.
Lorsque ce 25 novembre 2016, elle apprend la disparition de Fidel Castro, El Commandante, à l'âge de quatre-vingt-dix ans et que retentit dans le poste " hasta la victoria siempre ", c'est pour elle comme un nouvel appel à la révolution, le besoin de repartir, avant qu'il ne soit trop tard.
À quelques jours d'intervalle, lui est parvenue une lettre inespérée de Ruben, son ancien amour qui lors de son départ pour Cuba n'avait pas voulu la suivre, bien qu'épris de liberté, ne supportant pas le sang versé quelle qu'en soit la cause. Celui-ci, ancien réfugié espagnol qui a fui le franquisme avec sa grand-mère, arrivé à Argelès puis à Oran, Paris, vit maintenant à Cassis. Il est resté traumatisé par cette violence et est obnubilé par le sang. Dans sa lettre, il lui écrit son amour toujours vivace et lui propose de le rejoindre. À ce moment-là, elle sait que son départ ne saurait tarder. Elle décide de passer Noël au Revest avec ses amis Madeleine, Marcel, Paul, Justine et les autres ainsi qu'avec Manuel, ce fils qui s'était éloigné d'elle. Elle partira le 3 janvier.
L'amour a survécu aux années et les convictions également.
Dans ce roman, la description des paysages est magnifique et l'auteure nous fait respirer la nature à plein nez, que ce soit avec la burle sur le haut plateau de cette belle Ardèche sauvage ou avec l'air marin de Cassis et ses environs. Catherine Gucher réussit à nous faire ressentir la rudesse de l'hiver ardéchois que la solidarité permet de bien supporter et à nous faire déambuler avec Ruben dans les ruelles de Cassis. Dans les deux cas, Jeanne et Ruben ne sont pas seuls et les attentions qu'ils portent à leurs voisins ou amis nous touchent énormément. Cette solidarité qu'ils pratiquent vis à vis des autres et qui est leur vraie nature est touchante mais ne les empêche pas de ressasser le passé. Pour Ruben surtout, ce passé très traumatisant le hante et il ne parvient pas à oublier. Cette guerre d'Espagne pour lui et cette révolution cubaine pour elle sont les deux pivots du roman et l'union de ces deux êtres pourrait peut-être bien les aider à surpasser ces peurs et les apaiser.
En entremêlant ces événements historiques au récit de la vie de ses personnages, Catherine Gucher nous livre un roman passionnant nous permettant de revenir et de réfléchir à ces luttes passées qui ont malmené des peuples et laissé des cicatrices et de vivre une magnifique histoire d'amour, d'amitié, de liberté où la nature est un personnage à part entière.
J'ai été emportée dès le début du roman par ces personnages qui ont gardé toutes leurs convictions et leurs retrouvailles leur montreront que tout reste à vivre.
Et qu'importe la révolution ? est un roman original, émouvant, politique, poétique, rythmé et aussi un beau roman d'amour que j'ai eu le très grand plaisir de lire grâce aux éditions Le mot et le reste et à Babelio lors d'une masse critique privilégiée. Je les remercie sincèrement.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Touchant, saisissant, « Et qu’importe la Révolution ? » est un roman à apprendre par cœur. Sa qualité première soulève un vent d’humilité et de fraternité. Sa beauté est vertu. On peut rester courber des heures devant l’harmonie de la trame. La puissance verbale, signifiante, affirme, sa dignité. L’envolée du sens, de la forme, du donnant, enclenche une histoire sentimentale, engagée, existentialiste. Catherine Gucher est douée. Elle sait, peint une œuvre généreuse, vivifiante dans une intimité hors norme. Ses personnages sont nos alliés, salvateurs combattants de cette intériorité dont il ne faut pas craindre l’ombre. « Jeanne sait que ce qui la sépare de son fils, une vision du monde, les voix des exilés, les dénonciations des militants des droits de l’homme. Elle comprend le refus du vieux monde, d’un ordre trop établi qui, ne laisse aucune place à ces trentenaires désabusé… » « Leurs regards ne se portent pas au même endroit. » Ce récit est la mappemonde des idéaux écartelés. Un chant grave et pur, l’ode, des amours vrais enracinés dans les différences et la constance du nostalgique. Ruben, l’ubiquité entre l’Espagne et les oppressions sous l’ère de Franco, l’Algérie l’accueillante et ses orangers altruistes, le sud de la France et ses douceurs chaleureuses. Jeanne qu’il aime en résilience d’un passé qui aurait pu joindre les mains de ces Héloïse et Abélard. L’éternel retour à flanc de montagne. « C’est dans la clarté qu’il retrouvera Jeanne, elle le reconnaîtra à l’odeur d’argousier qu’il porte sur sa peau lorsque l’ombre est absente. » Cette histoire est l’enivrant de l’existence. Ce qui se passe dans ce diapason où les regrets sont un solfège de lumière. Faut-t-il dire ici ce qui va advenir de ces êtres qui se retrouvent, gerbes de blé en regain dont ils ne veulent pas bouger un seul grain ? Ruben le cosmopolite, Jeanne la Cubaine. Taire le furtif, le délicat, le doigt glissant subrepticement sur un bras nu. Taire l’embrasement des retrouvailles. « Hasta la victoria sienne » « El pueblo unido jamàs serà vencido » « Ces mots sont ceux de Jeanne à jamais. » Jeanne, solennelle, libre va célébrer la liturgie du crépuscule de ses jours. Ouvrir les rideaux et quêter la splendeur du retour en soi. Ce récit publié par Les Editions « Le mot et le reste » trouve sa voie dans la ligne éditoriale si intuitive. Le mot : dire, le reste : assembler. « L’homme est toujours plus qu’il ne sait de lui-même et que les autres ne savent de lui. » A méditer. En lice pour le Prix Hors Concours 2019 Gaëlle Bohé , c’est une grande fierté, enrobée de chance.
Ce petit roman devrait beaucoup plaire :
Pour Jeanne, l’héroïne qui aime Fidel Castro, la Révolution et, comme le prétendait l’inénarrable Georges Marchais, le bilan globalement positif du communisme.
Pour Ruben, l’orphelin rescapé de la guerre civile d’Espagne, amoureux transi de Jeanne qu’il se décide enfin à recontacter, pour un dernier paso doble amoureux.
Pour l’écriture soignée et suggestive. Par exemple la superbe description de Toussaint où éclatent les couleurs et résonnent les propos convenus sur les disparus. En deux pages, à peine plus loin, c’est le monde rural qui défile, les vieux qui surveillent, les garçons qui enfourchent leurs mobylettes bleu pâle, les parents, inquiets de la pérennité de la ferme, soupesant le galant, l’éloignant s’il ne convient pas, lui laissant le champ libre si on peut s’en accommoder; l’ennui, les rêves d’évasion, les premiers émois dans le foin, la remise des prix de fin d’année et le départ pour Guéret, pour la ville, pour l’aventure. « Le lycée Léon Blum et l’école d’éducateurs, l’adhésion aux jeunesses communistes : le monde s’ouvre. »
Pour l’émotion suscitée par des personnages monolithiques, accablés d’avanies subies lors de tragiques pages d’histoires et pétris de bons sentiments. La guerre d’Espagne, la fuite d’un enfant à travers les Pyrénées, le camp de réfugiés d’Argelès, l’exil en Algérie, les enfants de républicains enlevés à leurs parents avant leur exécution, les militants du FLN mitraillés par l’OAS à Oran, les indignés de la Puerta del Sol, tous devraient tirer des larmes assez facilement même si, pour qui a lu Orwell, Dos Passos, Cercas ou Munoz Molina, l’histoire de la guerre d’Espagne, où aucun des camps n’avait le monopole des exactions, se révèle un peu plus complexe. Certains historiens iraient même jusqu’à murmurer que l’OAS n’avait pas non plus celui des attentats et des massacres.
Dois-je avouer que je n’ai vraiment pas aimé cette lecture et son ton général, que ce personnage de soixante-huitarde de soixante-huit ans m’a prodigieusement agacé, que ses bons sentiments et ses lunettes roses « progressistes » m’ont considérablement irrité ?
J’avais déjà sursauté avec « l’adhésion aux jeunesses communistes : le monde s’ouvre », enthousiasme de jeunesse, mais quand, cinquante ans plus tard, « perseverare diabolicum », elle porte le deuil de Fidel Castro « je me suis toujours sentie fière et heureuse d’avoir partagé son idéal. Crois-tu que j’étais folle ? », j’ai vraiment eu envie de lui répondre « oui ». Un personnage de cette nature est tout à fait envisageable, il a sa cohérence, il y en a en vrai, parait-il, là n’est pas le sujet. Il aurait pu être intéressant de le confronter à d’autres opinions ou à des situations l’amenant à se poser des questions. On croit que cela va venir lors de la visite de son fils, mais non, chacun campe sur ses positions, il s’en va, c’est bouclé en trois pages, basta ! Ce roman, encore une fois bien écrit, est malheureusement dépourvu de tout personnage présentant une vision différente, une opinion divergente, on reste dans l’entre-soi et c’est dérangeant, surtout quand on n’est pas de ce sérail.
Je le quitte donc avec le sentiment pénible d’avoir lu quelque chose en rapport avec ce que Philip Roth fait dire à un des personnages de « J’ai épousé un communiste » :
« Comment peut-on être artiste et renoncer à la nuance ? Mais comment peut-on être politicien et admettre la nuance ? Rendre la nuance, telle est la tâche de l'artiste. Sa tâche est de ne pas simplifier. Même quand on choisit d'écrire avec un maximum de simplicité, à la Hemingway, la tâche demeure de faire passer la nuance, d'élucider la complication, et d'impliquer la contradiction. Autrement, on produit de la propagande, sinon pour un parti politique, un mouvement politique, du moins une propagande imbécile en faveur de la vie elle-même – la vie telle qu'elle aimerait se voir mise en publicité. »
Et pour en finir avec le romantisme de la Révolution, qui lui-aussi m’agace, citons Orwell : « Le pouvoir n’est pas un moyen, il est une fin. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir. »
Relisons Soljenitsyne.
Les Explorateurs de la rentrée littéraire
L'annonce de la mort de Fidèle Castro replonge Jeanne dans son passé de militante communiste.
Quelques jours plus tard, elle reçoit une lettre de son amour de jeunesse, Ruben, qui lui demande de le rejoindre à Cassis. Jeanne passe par les émotions les plus variées. Ruben est une victime du Franquisme qui a fui l'Espagne avec sa grand-mère pour aboutir en France dans un premier temps, puis en Algérie. Quand Jeanne lui a demandé de l’accompagner à Cuba pour y vivre la révolution aux premières loges, Ruben a refusé, abandonnant par la même occasion son amour de jeunesse.
J’ai beaucoup aimé le style, net et précis de Catherine Gucher. Loin de la littérature insipide dont on tente de nous abreuver de nos jours, ce roman est un bijou délicat et d’une grande élégance.
En plus d’être beau et bien écrit, au travers de l’histoire (d’amour) de Jeanne et Ruben, ce roman pousse à la réflexion sur de nombreux sujets : les regrets (ou pas) du passé, le temps qui passe, les occasions manquées, l’exil, la survie, la perte d’identité, etc. Impossible de les citer tous, mais toujours par petites touches et tout en subtilité. Pourtant, ce foisonnement est si bien distillé, à l’image des peintures impressionnistes, que je n’ai à aucun moment eu le sentiment de lire un conte philosophique ou moral, que du contraire. Qu’importe la révolution est sans conteste un des beaux romans de la rentrée.
Je relèverai toutefois plus spécifiquement qu’à l’heure où des êtres humains sont abandonnés et traités comme des déchets par des États en pleine crise de repli identitaire, ce roman soulève aussi la question du sort des réfugiés, le déchirement sans nom et les dangers que représente l’exil. À méditer aussi.
Il y aurait encore tant à dire sur cette pépite littéraire, mais je me contenterai de vous conseiller vivement de le lire.
Explorateurs de la rentrée littéraire 2019 :
Second roman de Catherine GUCHER, première fois pour moi. C’est vierge de toute idée préconçue et autres appréhensions que je me suis plongée dans ce roman.
Nous sommes en 2016, c’est à travers les médias que Jeanne apprend la mort de Fidel CASTRO. Cet évènement la replonge dans ses années de militantisme, à tel point qu’elle envisage de repartir à CUBA, destination de jeunesse qui l’a profondément marquée et qui a scellé son destin. Concomitamment, son premier et fol amour resurgit. Ruben qui à l’époque avait refusé de suivre Jeanne par conviction, se manifeste par le biais d’une lettre et d’une déclaration sans équivoque. A Cassis, où Jeanne n’a pas hésité longtemps à rejoindre Ruben, elle redécouvre les émois de ses 20 ans. Malgré les mises en garde, elle décide de repartir en pèlerinage sur l’île communiste des Caraïbes, cette fois accompagnée de son ancien amant retrouvé.
Avec ET QU’IMPORTE LA REVOLUTION ?, je découvre la plume de Catherine GUCHER et j'apprécie son style tout en nuances et en poésie. Elle laisse ses personnages se révéler peu à peu, et le contexte s’installer progressivement, avec une certaine langueur, ce qui suscite l’intérêt et m’a beaucoup plu.
L'engagement de son héroïne m’a touché, son militantisme de jeunesse également, mais je n’ai pas réussi à comprendre qu'elle ait tout sacrifié pour une icône, un rêve de société qui a démontré ses excès et ses échecs. Je n’ai pas adhéré aux choix de Jeanne et sa façon d’appréhender la vie, si bien que lorsque son fils réapparaît ou que ses amis la mettent en garde, je suis de tout cœur avec eux et j’aimerais lui faire entendre raison, essayer de la convaincre qu’elle a fait et fait encore fausse route, obnubilée par le dirigeant cubain charismatique. En fait, tout au long de ma lecture j’ai oscillé entre mon admiration pour sa persévérance, sa fidélité envers ses convictions, sa passion pour Ruben, et mon agacement à ressentir son manque de discernement et de réalisme vis-à-vis de la situation du peuple cubain. Les passages relatifs à Ruben ont quant à eux su m’émouvoir, j’ai ressenti beaucoup d’empathie pour cet homme marqué aux fers rouges de la révolution, qui a beaucoup sacrifié et a vu toute sa vie marquée de manière tenace par la dictature franquiste. Ruben m’est apparu comme un homme sage et altruiste, chez qui la bienveillance transpire et bouleverse.
Cette découverte livresque a donc été pour moi une lecture mitigée car j’ai vraiment apprécié la plume de Catherine GUCHER et je m’en suis délectée lors des descriptions des paysages, de l’amour de Jeanne pour Ruben, amoureux digne et touchant. En revanche, je n’ai pas réussi à m’attacher à Jeanne, comme je l’envisageais trop attachée à penser à l’aspect politique de son engagement, son militantisme exacerbé et égoïste plutôt qu’à la permanence de ses idéaux et sa force de conviction.
http://cousineslectures.canalblog.com/
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