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Après le succès des Hommes ont peur de la lumière, Douglas Kennedy poursuit son étude d'une Amérique plus divisée que jamais. Un roman glaçant de réalisme, le tableau effrayant de ce qui pourrait bien devenir les Etats-Désunis d'Amérique...
2045. Les États-Unis n'existent plus, une nouvelle guerre de Sécession en a redessiné les frontières.
Sur les côtes Est et Ouest, une république où la liberté de moeurs est totale mais où la surveillance est constante. Dans les États du Centre, une confédération où divorce, avortement et changement de sexe sont interdits et où les valeurs chrétiennes font loi.
Les deux blocs se font face, chacun redoutant une infiltration de l'autre camp.
C'est justement la mission qui attend Samantha Stengel. Agent des services secrets de la République, cette professionnelle reconnue, réputée pour son sang-froid, s'apprête à affronter l'épreuve de sa vie : passer de l'autre côté de la frontière, dans un des États confédérés les plus rigoristes, sur les traces d'une cible aussi dangereuse qu'imprévisible.
Dans ces États désormais Désunis, Samantha devra puiser au plus profond de ses forces pour échapper aux mouchards de son propre camp et se confronter aux attaques de l'ennemi.
Est-ce ainsi que nous vivrons ?
Je vais commencer par le positif: style d'écriture fluide.
Pour le reste je suis extrêmement déçue. J'ai résisté à la tentation d'abandonner la lecture...jusqu'à la page 405 où j'ai finalement cédé. Voici les raisons:
- les personnages sont plats, stéréotypés, sans grand intérêt. L'héroïne est sensée être "professionnelle" dans son comportement, mais finalement elle est tout l'inverse. Quand au deuxième personnage le plus important est tellement stéréotypé que cela frise le ridicule.
- les anachronismes sont partout. L'auteur est sensé parler de la situation aux Etats Unis en 2040 mais il est un grand nostalgique des années 40, 50 et 60. Ses personnages vivent comme dans les années McCarthy. Les éléments technologiques "futuristes" qu'il présente sont soit déjà dépassés, soit inutiles. Plusieurs éléments dystopiques sont empruntés à des auteurs connus (puisqu'on retrouve notamment un fond de milieu d'Atwood avec la servante écarlate) et restitués sans aucune originalité.
- l'intrigue est prévisible. L'auteur nous plonge dans un univers historique du XXe siècle, pour cacher une intrigue prévisible et simple? J'ai espéré jusqu'au bout un sursaut d'intrigue, mais sans succès. Bref, j'avais l'impression de regarder le téléfilm de 15h sur TF1.
États-Unis en 2045. Scission.
Roman politique et futuriste.
Régression des droits acquis, suppression de la liberté, nouvelles technologies, implants de micro-puces qui surveillent et connaissent absolument tout sur vous. Aucune vie privée,
Bienvenue dans ce nouveau monde.
Samantha Stengel ,agent secret de la République doit éliminer une femme qui n'est autre que sa demi-sœur. Pour cela elle doit se rendre dans l'autre partie des États-Unis et surtout ne pas être reconnue.
Roman complètement flippant qui fait froid dans le dos et merveilleusement bien imaginé par l'auteur.
L'avenir peut-être ?
En 2045, Les Etats Unis d’Amérique n’existent plus. Tout s’est impulsé en 2020 avec le Président Trump, les Républicains n’acceptaient plus de perdre les élections, le Président qui a succédé à Joe Biden a mené une politique de plus en plus droitière, ultra conservatrice et évangélique jusqu’au point de rupture. En 2035, les côtes Est et Ouest (l’Amérique Démocrate, pour schématiser) ont décidé de que cela n’était plus possible de vivre dans le même pays que les Etats de « Bible Belt », ils ont fait sécession pour devenir la RIU. En RIU, la démocratie en a quand même pris un sacré coup sur la tête : la surveillance électronique est partout, la vie privée n’est plus qu’un souvenir, la liberté individuelle est une chimère. Mais dans les Etats du centre, les Etats Républicains, c’est pire. La CIU est une théocratie moyenâgeuse qui se rapproche dangereusement du Gilead de la « Servante Ecarlate ». Samantha Spenger travaille pour les service de sécurité de la RIU, et elle reçoit pour mission de se rendre sous couverture en CIU pour exécuter une agente ennemie. Cette agente se nomme Caitleen Stenger, elle porte le même nom et pour cause, cette jeune sudiste est la demi-sœur cachée de Samantha.
Douglas Kennedy frappe très fort avec cette dystopie, un genre qu’il n’avait jusqu’ici jamais expérimenté. Kennedy (que l’on sait profondément démocrate, puissamment anti-Trump et délicieusement francophile) semble très effrayé par le devenir de son pays et la fracturation de plus en plus nette et imparable de la société américaine. Alors, pour alerter ses compatriote (ou peut-être pour conjurer le sort), il pousse le curseur jusqu’à imaginer une guerre civile (tout est raconté au début du roman, et ça fait froid dans le dos) qui a pulvérisé les USA et les a transformé en deux pays ennemis telles la RFA et la RDA de l’après-guerre. Ici, il y a même une zone neutre (la ZN ou quasiment tout le roman se déroule) dans le Minnesota avec une ville coupée en deux, un no man’s land, des espions sous couverture, des informateurs, des tensions diplomatiques. « Et c’est ainsi que nous vivrons » est une dystopie mais aussi et surtout un roman d’espionnage. On y suit l’agente Samantha Stengel en mission d’infiltration sous couverture à Saint Paul, où elle doit exécuter sa demi-sœur. Le fait d’avoir ramené cet affrontement RIU/CIU à un duel entre sœurs fait peut-être beaucoup pour la tension nerveuse du roman et le suspens mais ce n’est pas ce que j’ai préféré, j’ai trouvé que cela parasitait un petit peu le sujet de fond, en le réduisant à un duel. Même si les scènes de tensions sont souvent très efficaces (la mission en CUI notamment, sur quelques heures, est particulièrement réussie et anxiogène), ce n’est pas cette petite histoire de sœur (rivales dans le cœur de papa) que j’ai préféré. Surtout que je l’avoue, le rebondissement final ne m’a pas surprise, je pressentais le coup fourré depuis le début. Non, ce qui est fascinant dans le roman de Douglas Kennedy, c’est la peinture qu’il fait de la double dictature qui s’est emparé des USA. Du coté Républicains c’est plié : on est dans une théocratie qui a interdit tout ce qui n’est pas dans la norme chrétienne, qui exécute les opposants au lance flamme (scène d’ouverture, hallucinante), c’est l’enfer et notamment (ô surprise) pour les femmes. Mais du coté démocrate ce n’est pas non plus le paradis car le milliardaire de la Tech à l’ origine de la sécession, Chadwick, à fait implanter des puces dans chaque citoyen, pour leur « Bien » évidemment. Du coup, même si en apparence la démocratie est sauve, en réalité la police de la pensée est implacable. Le chapitre du début, qui explique comment on en est arrivé là, est proprement terrifiant. D’ailleurs tout le roman est terrifiant et cela ne serait pas le cas s’il était fantaisiste ou totalement improbable. Je ne m’attendais pas à un tel brulot politique de la part d’un auteur qui a plus souvent traité de la finesse des sentiments humains. « Et c’est ainsi que nous vivrons » est un livre que je ne peux que chaudement recommander : intense, pertinent, tendu et franchement flippant, ce roman à mi-chemin entre Margaret Atwood et John le Carré fait mouche. Douglas Kennedy a peur pour son pays, et sa peur est contagieuse.
Alors je n’ai pas cherché à comprendre, Douglas Kennedy sort un livre, je l’achète. Peut-être que si j’en avais su un peu plus sur le livre je ne l’aurais pas acheté d’ailleurs.
Samantha Stengel est agent des services secrets d’une république née après une guerre de Sécession. Parce qu’elle est une professionnelle accomplie, une mission dangereuse et hautement sensible lui est confiée. Pour cela elle doit se rendre dans l’autre état, tout aussi policé mais pas de la même manière. Saura-t-elle se fondre dans la masse afin de réussir sa mission ? Saura-t-elle passer entre les mailles des surveillances mises en place par ces deux états ?
Le début m’a quelque peu laissée septique. J’ai trouvé la mise en place un peu longue. Lorsque l’héroïne prend réellement son poste en terre inconnue, le rythme s’accélère et on s’immerge davantage dans l’histoire.
Roman d’anticipation (l’action se passe en 2045), difficile d’imaginer que ceci puisse exister. Peut-être suis-je trop naïve ? Des gadgets dignes de James Bond pour être connecté, informé, une vie hyper contrôlée. On peine à croire qu’il s’agit bien d’êtres humains.
Douglas Kennedy en profite pour dénoncer des faits, et mettre en avant les divisions d’un pays ou des valeurs extrémistes font foi. L’intégrisme religieux (sur des fondements chrétiens) est abordé également. On a peine à croire que tout ceci puisse exister mais si on s’intéresse à ce qui se passe réellement aux Etats-Unis on se rend compte que l’actualité est inspirante.
Certes ce n’est pas ce livre de Douglas kennedy que j’ai préféré, mais je dois reconnaître qu’il pose question.
Dystopie savoureuse de Douglas Kennedy qui s’attaque de plus en plus aux problèmes sociétaux des USA.
Une projection de la vie aux States en 2045, enfin celle vue par Douglas Kennedy.
L’auteur je l’avais complètement abandonné depuis près de deux décennies. En lisant la quatrième de couv. je m’étais dit que cela pouvait être amusant de voir ce que cet américain si adoré des français, pouvait imaginer pour notre futur. Il situe certes son roman aux Etats-Unis, mais sa proposition peut s’extrapoler à l’échelle planétaire. Il a voulu sortir de ses romans d’observation civilisationnelle qu’il écrivait depuis bien longtemps.
Le plus simple est de situer l’époque, les lieux et les personnages qui nous sont présentés dès le début de roman. Les lecteurs pourront plus vite se faire une idée des thèmes de fonds et savoir si la lecture va les intéresser ou les divertir.
La narratrice, l’agent Samantha Stengel, est flic à New York mais dans un système qui a complètement changé par rapport au fonctionnement actuel de notre police. Effectivement, les States sortent d’une nouvelle guerre de sécession qui a complètement rebattu les cartes des géographiques. Les villes sont parfois cloisonnées en territoires telle Minnéapolis coupée en deux zones : une zone controlée par le CU et l’autre une Zone Neutre (un peu comme Berlin en son temps, dans les années 60).
On vit avec des puces implantées qui ont bien entendu des avantages mais aussi des inconvénients que les utilisateurs contournent autant que faire se peut. Juste un exemple sympa avec cette solution des brouilleurs d’ondes émises à partir de la puce introduite sous la peau des personnes ; ces brouilleurs sont mis au fond des salières de quelques restaurants sympas qui jouent le jeu du contournement afin que Le Bureau qui contrôle tout ne sache pas que tel client a mangé ses points cholestérol, et ainsi de suite. Le Martini existe étonnamment encore … ouf ! Au moins un truc où on se sent encore un peu sur terre ferme :-)
La narratrice, née en 2002, a vingt ans lorsque Trump est à la présidence et que le covid plante ses crocs pendant plus de deux ans. Elle a 43 ans lorsque débute le roman.
La première scène est celle de punition infligée à Maxime, une jeune indic de l’agent Stengel, humoriste transsexuelle, archétype même de la Juive new-yorkaise, qui a osé plaisanter en public au sujet du Christ en osant disant que celui-ci aurait joyeusement renoncé à son pénis. La sentence n’est rien moins que l’exécution pure et dure de cette jeune humoriste.
L’Amérique est culturellement, existentiellement divisée : il y a ce qu’on pourrait nommer les conservateurs, religieux, géographiquement au centre du pays et les progressistes, plus éduqués, se retrouvant plutôt en bordures côtières. Les progressistes surveillent tout et en permanence. Les conservateurs ne vivent qu’au travers de la croix (des crucifix).
La division actuelle du pays, qui obnubile Douglas Kennedy et on le comprend sincèrement, est démultipliée dans ce roman qui se veut plus sombre encore que l’actuelle situation, plus dystopique.
Et voilà l’environnement planté afin que Douglas Kennedy puisse faire évoluer ses personnages dans des aventures que j’aurais plutôt envie d’appeler des péripéties … ou peut-être tout simplement des opinions, une idéologie d’auteur.
L’écriture est fluide, rien à redire.
Bon divertissement mais rien de plus.
Une dystopie sous la plume de Douglas Kennedy j’ai foncé bien sûr. J’ai tout de suite adhéré à ce monde hyper connecté dans lequel les États Unis sont divisés en 2. La narratrice travaille en tant qu’agent secret dans la partie républicaine ultra surveillée. Elle a pour mission d’éliminer un autre agent de la partie ultra chrétienne. Le futur et le contexte sont cohérents et ingénieusement pensés. C’est une dystopie mais elle est malheureusement rès réaliste. Elle s’appuie sur les déviances vers lesquelles pourraient mener le monde actuel. J’ai bien accroché à l'histoire et aux rebondissements qui rythment très bien le récit.
Cela dit j’ai juste un petit bémol qui m’a empêché de vraiment être happée comme d’habitude avec les romans de Douglas Kennedy, je suis restée hermétique au personnage principal. J’ai été plus impressionnée par l’univers et l’idée développée.
Bienvenue aux USA en 2045 avec cette dystopie fascinante ! le livre s’ouvre sur l’exécution moyenâgeuse d’une femme condamnée au bûcher pour mœurs inappropriées tintées d’espionite aigüe et Samantha Stengel qui travaille aux services secrets de la République Unie assiste sur écran à cette exécution en présence de ses chefs. Elle n’a pas pu maîtriser totalement ses émotions ce qui lui vaut une mission sous contrôle dans le camp adverse pour éliminer un agent responsable de l’interrogatoire et la condamnation de celle qu’elle considérait comme une amie.
Pour corser la mission, il s’avère que la cible est la demi-sœur de Sam. Il va donc falloir modifier son apparence physique : on lui refait le nez, on lui colore les iris et les cheveux. Pour la mission, elle devient critique de cinéma pour une maison en zone neutre et se rend au cinéma du coin pour visionner des films anciens et rendre sa copie ensuite…
Voilà, c’est arrivé, la sécession a bien eu lieu aux USA avec d’un côté la Confédération Unie, (GU) théocratie pure et dure où règne la bible dans son interprétation la plus opprimante : exit avortement, adultère, homosexualité, LGBTQ, théorie de l’évolution ; le blasphème a été remis au goût du jour, les femmes à la maison avec les enfants. On brûle les nouvelles sorcières (et sorciers) ; le créationnisme a le vent en poupe (Dieu n’aurait peut-être pas dû se reposer le septième jour quand on voit les humains actuels…
De l’autre, la République Unie (RU) où est censée régner la liberté, mais tout est relatif : le président Chadwick, mixte d’Elon Musk et Jeff Bezos, a mis au point une puce à côté desquelles les nôtres sont largement obsolètes, implantée derrière l’oreille, combinée à l’Intelligence Artificielle avec montre connectée (en fait tout est connecté) qui permet de suivre les gens à la trace (Big Brother s’est incarné)
Ce roman se lit comme un thriller, on n’a qu’une seule envie tourner la page pour continuer à suivre les héros, avec au passage des morts violentes, des trahisons, la gâchette est toujours facile dans ce pays, des rebondissements.
J’ai beaucoup aimé l’intrigue, et surtout la vision apocalyptique de Douglas Kennedy, car son raisonnement est très étayé, il explique le pourquoi du comment de cette évolution des USA, amorcée déjà sous l’ère Reagan mais nettement amplifiée avec G.W, pour atteindre une ampleur phénoménale sous l’ère Trump et ses théories conspirationnistes, l’assaut du Capitole, la victoire qu’il estime qu’on lui a volé en 2020, mais ici, les Républicains qui ont suivi ont continué dans le même schéma. Ce qui m’a beaucoup plu c’est le choix réduit : ou la théocratie ou Big Brother, on en vient à choisir le moins pire (comme dans les élections de nos jours) et je suis aussi pessimiste que lui sur la nature humaine.
Je retiens aussi la description du mur entre la GU et la RU, qui se veut plus « gai » du côté « libre », digne du mur de Berlin, l’auteur n’ayant pas hésité à nommer le point de passage Check-point Charlie, les descriptions sont tellement réalistes qu’on se croirait de retour à la guerre froide.
J’ai retrouvé dans ce livre le brio dans premiers opus de Douglas Kennedy et j’ai vraiment passé un bon moment. Ce livre m’a tentée dès le début, et le passage de l’auteur à La Grande Librairie a fini de me convaincre. Je me suis rendue compte qu’il avait déjà écrit un ouvrage sur le fondamentalisme chrétien « Au pays de Dieu » que j’ai bien envie de lire…
https://leslivresdeve.wordpress.com/2023/08/09/et-cest-ainsi-que-nous-vivrons-de-douglas-kennedy/
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