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La narratrice de ce roman a promis à ses enfants et à son mari de raconter ce qui a déchiré leur vie de longs mois durant. Trois ans après les faits, Amélie Cordonnier tient parole et remonte le temps jusqu'à ce jour où tout a commencé. Il y a d'abord eu un courrier, pris pour une mauvaise plaisanterie. Alertée par un appel pour maltraitance, la protection de l'enfance la convoquait en famille à un rendez-vous visant à s'assurer que son fils et sa fille étaient bien en sécurité dans leur foyer. Un simple coup de fil, de surcroît anonyme, pouvait donc provoquer l'envoi d'une lettre officielle vous mettant en demeure de démontrer que vous êtes de bons parents ? Oui. La machine était lancée, et rien ne semblait devoir l'arrêter. Car comment prouver qu'on aime ses enfants ? Dans En garde, Amélie Cordonnier continue d'explorer ce qui se passe - et se cache - dans l'intimité familiale. Elle met en scène l'étau qui se resserre autour d'une famille sous surveillance, dans une course aussi effrayante qu'haletante.
Très déçue car j’avais beaucoup aimé ses précédents romans. Ici, elle nous raconte une dénonciation aux services sociaux étant arrivée à sa famille durant le confinement. Si la première partie fait froid dans le dos car ce genre de choses peut arriver à tous, la deuxième partie part en cacahuètes ! Amélie Cordonnier n’a pas su choisir entre témoignage et fiction et c’est dommage.
Ce roman, en partie autobiographie, part d’un fait réel vécu par l’autrice. En 2020 elle a reçu un courrier des services sociaux la convoquant. Une personne a appelé la 119, le numéro concernant la maltraitance des enfants, pour la dénoncer. Sa vie bascule. Elle s’interroge alors sur ce que signifie être une bonne mère. Elle raconte comment elle a vécu cet interrogatoire. Puis les peurs qui ont suivies, notamment celle liée à la menace omniprésente qu’on lui retire la garde de ses enfants, Lou et Gabriel.
Ensuite, l’histoire prend un autre tournant, où la surveillance et le manque d’intimité prennent le dessus. Elle fait référence au livre de Georges Orwell, 1984. J’ai trouvé cette partie moins réaliste. J’ai eu plus de mal à m’attacher aux personnages.
Il y a de nombreuses références également à ses précédents livres.
Une lecture en demi-teinte, qui ne m’a pas totalement convaincue, mais que j’ai lu jusqu’au bout car l’écriture est agréable et il y a une certaine tension psychologique.
En garde est né d'un événement réel survenu dans la vie de l'autrice. Au sortir du premier confinement, Amélie Cordonner a été dénoncée par un appel anonyme passé au 119, à la protection de l'enfance, soupçonnée du jour au lendemain de maltraitance sur ses deux enfants. Un choc, une déflagration qu'elle raconte remarquablement dans la première partie de façon à la fois très factuelle et très intime. Elle décrit très précisément la sidération, « horde déchaînée de peurs, difficiles à tenir en laisse et impossibles à faire taire, qui aboient à la mort non-stop. », avec la prose nette et incisive que j'avais déjà appréciée dans ses romans précédents.
Mais malgré son point de départ autobiographique, En garde est pourtant bien un roman. Amélie Cordonnier s'empare du traumatisme vécu pour faire basculer son récit dans une deuxième partie fictionnelle aux airs de thriller domestique dystopique au-dessus duquel plane l'ombre de 1984.
En fait, ce n'est pas raconter sa vie qui intéresse l'autrice mais plutôt interroger sur la question de l'intimité et de la surveillance dans nos sociétés actuelles. En fait, la deuxième partie n'apparait pas si dystopique que cela, si on songe que ce qui est imaginé ressemble fort aux protocoles mis en place par la dictature chinoise pour surveiller, persécuter et faire plier la population ouïghoure.
Amélie Cordonnier cite le philosophe Michaël Foessel : « L'intime est la part de l'existence sur laquelle ni l'Etat, ni la société, ni la médecine ne devrait avoir d'autorité. » Et c'est avec beaucoup d'acuité allié à un humour acéré qu'elle pousse les curseurs dans un délire kafkaïen lui permettant de décortiquer les ressorts d'un individu, d'un couple, d'une famille face à une société paranoïaque devenant de plus en oppressante et injonctive.
« Je pense aux hommes et femmes des tableaux de Hopper, seuls, assis au bord du lit ou du canapé, tête baissée, épaules voutées, et j'envie l'abandon de leur corps qui, une fois la porte fermée, échappe à la société, se dérobe à ses regards autant qu'à ses jugements. C'est de relâchement que nous sommes privés. »
Les sentiments et émotions sont ainsi mis à nu au scalpel jusqu'à l'absurde. Je regrette toutefois une fin un peu fade par rapport au piquant du corps narratif, un peu expédié aussi. Mais si je dois apporter un vrai bémol à cette lecture, il vient de la réception du roman et de sa compréhension. Ce bémol est apparu bien après ma lecture, en lisant des chroniques de lecteurs ( assez nombreux ) qui n'ont pas perçu la dimension fictionnelle de la deuxième partie et ont cru que ce que décrivait Amélie Cordonnier, le flicage délirant de sa famille, avait réellement eu lieu.
Cela m'a dérangée car cela laisse penser qu'en France l'ASE ( qui connait de vrais dysfonctionnements, certes ) peut agir de façon dictatoriale totalement folle. Cela m'a dérangée car cela signifie que l'autrice n'a pas été assez claire pour rendre son écrit lisible et éviter cet imbroglio. Et cela compte la réception d'une oeuvre au-delà de sa qualité littéraire intrinsèque. Bref, reste un certain malaise, pas totalement dissipé, après une lecture que j'ai vraiment appréciée sur le coup. Rare qu'une lecture me laisse aussi perplexe et partagée.
"Je vais narguer la honte, gratter nos plaies, extraire nos plus sales souvenirs des cellules gélatineuses de mon cerveau et les disséquer un par un. Ce ne sera pas de l'autofiction, ce sera de la vivisection. Je veux écrire cette histoire. Parce que c'est une expérience plus fervente et plus tranchante que l'oubli."
Au sortir du premier confinement, une lettre officielle de la protection de l'enfance vient mettre à mal le quotidien de la famille de l'autrice pendant quelques mois et placer leur vie sous surveillance. Comment prouver l'amour qu'on porte à ses enfants ?
Ecrivain de l'intime, Amélie Cordonnier nous embarque cette fois dans un thriller domestique aux allures kafkaïennes en partie autobiographique.
Un début de récit auquel tout parent peut s'identifier, qui n'a pas déjà levé le ton sur ses enfants ? Fait du bruit dans les parties communes de son immeuble ? Il est si facile d'être dénoncé d'un simple coup de fil anonyme par un voisin qu'on croise chaque matin.
La littérature est ici utilisée comme pièce à conviction*, la narratrice ayant écrit "des horreurs" dans son roman précédent, ne serait-elle pas capable de maltraitance sur ses enfants ?
Puis il y a ce coup de sonnette qui fait tout basculer, le roman prend une autre dimension, 1984 n'est pas loin et la claustrophobie est proche...
*motif également utilisé dans Anatomie d'une chute
Un roman autobiographique pour Amélie Cordonnier en cette rentrée littéraire.
Un texte sur un moment de sa vie qu’elle n’est pas prête d’oublier. Un jour, elle est convoquée par le service de la Protection de l’enfance. Ella a été dénoncée, anonymement, pendant le confinement. Or, sa famille est comme toutes les familles parisiennes, avec deux enfants, dont les parents travaillent, une famille fermée dans un lieu restreint pendant le confinement, comme tant d’autres. Les enfants ne sont pas mal traités, les parents forment un couple sans tâche.
Amélie Cordonnier va nous raconter le cauchemar qu’elle a vécu, à devoir prouver l’amour qu’elle porte à ses enfants, comme si c’était une notion tangible, à justifier chacun de ses geste et actes du quotidien. Elle va dénoncer l’acharnement de certains assistants sociaux, leurs procédures éloignées du monde réel et leur manque de communication envers les familles incriminées.
A travers cette enquête familiale, je ne peux pas m’empêcher de penser aux parents des générations précédentes qui donnaient des fessées à leurs enfants, qui utilisaient des martinets pour les punir et je me dis que d’heureux progrès ont été faits pour la protection de l’enfance, et c’est tant mieux, mais qu’il faut aussi rester vigilant pour ne pas tomber dans l’excès inverse.
Cette histoire est effrayante, angoissante et il est nécessaire de la lire pour savoir et comprendre ce qui peut se passer derrière les portes fermées.
Un appel anonyme au 119 , service de la protection de l’enfance . Un courrier, comme une mauvaise plaisanterie . Une convocation, visant à s’assurer que les enfants vont bien . Et c’est Comme une descente aux enfers. Une famille en souffrance comme condamnée . Comme une course effrayante, un naufrage .
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Coeur affolé, broyé . Souffle manquant . Courtoisie écoeurante, terrifiante . Haut le coeur . Ça va aller, ça va aller ... Silence cinglant .
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[ la même question brille dans nos yeux, palpite sur nos lèvres, et finalement, c’est Lou qui la pose . Mais qui nous a dénoncés ?…]
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Coeur en vrac . Air manquant . Nuits criblées d’angoisse . En alerte, sur ses gardes . Le pouvoir du silence . Les mots qui heurtent de plein fouet . Comme une folle frayeur .
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[ … on se démène pour s’occuper de nos gosses, pour qu’ils ne manquent de rien et on se fait dénoncer. On nous soupçonne de les maltraiter, il dit. Mais quel droit ils ont de nous emmerder à ce point là… ]
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[ Comment prouver qu’on aime ses enfants ?…. ]
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J’ai adoré #trancher en 2018 , j’ai adoré #pascesoir en 2022 , il me reste à lire #unloupquelquepart .
J’ai adoré E⃞ N⃞ G⃞ A⃞ R⃞ D⃞ E⃞ , un roman bouleversant, percutant. A bout de souffle, exaspérant . Étouffant et oppressant . Complètement dingue cette histoire !. #détresse #suspicion #intrusion #souffrance #enquête #isolement #intimité #étau #maltraitance …
Un roman terrifiant qui raconte le cauchemar d’une famille dénoncée, à tort et de façon anonyme par un voisin, à la protection de l’enfance pour maltraitance durant le confinement.
Au premier courrier, l’auteure et son mari pensent immédiatement à une erreur, un canular, mais rapidement ils reçoivent un second courrier de convocation au centre d’action social pour fixer un rdv avec leurs enfants. Commencent alors 6 mois d’observation, de justification, de peur, de surveillance, de doute……
Le récit est glaçant et terrifiant, j’ai eu l’impression d’assister à leurs désarrois et leurs impuissants face à des accusations anonymes non fondées.
Les mots d’Amelie Cordonnier sont bouleversants et authentiques, elle nous livre le cauchemar que sa famille a vécu.
Je n’en dis pas plus, une fois ouvert, je n’ai pas réussi à le refermer ! À lire !
https://revezlivres.wordpress.com/2023/10/03/en-garde-amelie-cordonnier/
Un témoignage glaçant et haletant que je n’ai pu lâcher, j’ai été prise dans cette histoire du début à la fin, passant par toute une panoplie d’émotions. Cela dit certains passages sont malaisants tant ils paraissent impossibles, il y a des moments où j’ai douté de la véracité des faits et propos de certaines parties du livre. L’auteur nous narre une partie de sa vie, elle avait promis à sa famille qu’elle raconterait un jour ce qui s’est passé pendant de longs mois. Un véritable cauchemar que l’on ne souhaite même pas à son pire ennemi. Alors qu’elle vit sa vie tranquille avec son mari et ses deux enfants, elle la voit mise en suspens pendant de longs mois de calvaire, de vexation, d’humiliation. Suite à un appel anonyme, la protection de l’enfance est alertée pour maltraitance. Elle reçoit un premier courrier qu’elle ne prend pas au sérieux, elle croit à un canular, sauf qu’elle reçoit par la suite une convocation et là elle comprend que ça n’en est pas un. Passé la stupeur, elle décide de se battre mais elle va de charybde en scylla. Il lui est demandé de prouver qu’ils sont de bons parents, qu’ils aiment leurs enfants, qu’ils ne sont pas maltraités. Un inspecteur est dépêché pour vivre avec eux en permanence et vérifier que les enfants sont bien traités, il va outrepasser sa fonction en s’insinuant dans tous les aspects de la vie familiale et privée de cette famille. J’ai été très choquée par son comportement et me suis demandée si c’était même possible de faire ça !!! La famille plonge dans le chaos, rien n’est plus pareil, ils ne savent plus comment se comporter, la mère ne dort plus, ils sont tous sur les nerfs, ils ne savent même plus comment s’exprimer chez eux car l’interprétation de l’inspecteur peut empirer les choses.
On prend conscience que sur un appel, un signalement la vie d’une famille bien paisible peut basculer. L’auteur arrive à nous faire ressentir sa peur, sa colère, ses doutes, son stress, ses hauts et bas et sa détermination à faire cesser cela.
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