La liste des polars qu'on a aimés, nos incontournables de l'été
Tout commence par un mensonge. De ceux qu'on fait tous pour impressionner une vieille connaissance. L'histoire de votre vie, légèrement embellie, face à cet avocat brillant, époux et père comblé, que vous avez croisé par hasard.
Puis, sans savoir comment, vous vous retrouvez à dîner chez lui, à accepter une invitation en vacances, propulsé dans une vie de rêves celle à laquelle vous avez toujours aspiré. Jusqu'à ce que cette vie ne semble plus si idyllique...
Mais vous êtes déjà pris au piège, transpirant sous l'impitoyable soleil de Grèce, brûlant d'échapper à la tension ambiante. Alors vous comprenez que, si douloureuse la vérité soit-elle, ce sont vos mensonges qui ont causé le plus de tort... Et, à ce moment-là, il est déjà trop tard.
L'auteur de Ce que tu veux revient avec un nouveau thriller remarquable, un huis clos où le héros court sans le savoir vers son destin... et son inéluctable chute.
Dis-moi que tu mens ménage avec maestria une tension constante. L'auteur signe aussi là une satire incisive : elle cerne ce monde bourgeois dysfonctionnel avec une finesse désopilante. The Guardian UN SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE FÉMININ QUI NOUS AGRIPPE. L'EXPRESS ÉPOUSTOUFLANT. Télématin
La liste des polars qu'on a aimés, nos incontournables de l'été
A Londres, Paul Morris, écrivain célèbre après avoir publié un premier roman est tombé dans l’oubli, il est incapable d’écrire à nouveau. Sans emploi, sans inspiration, il vit dans des appartements qu’on lui prête. Un jour il croise la route d’Andrew, un ancien copain de fac, et de Tina, une jolie jeune femme qu’il va lui présenter. De hasard en rencontres, il s’installe chez Tina. Il saute sur l’occasion lorsqu’elle lui propose de partager leurs vacances en Grèce. Là, elle loue pour le dernier été une maison dans le village où, des années auparavant, la sœur d’Andrew et ancienne amie de Paul, avait disparu.
Mais ce qu’il pensait être des vacances de tout repos va vite se transformer en une aventure pas du tout banale, où l’amie disparue va occuper toute sa place, où celui qui pensait manipulé n’est pas forcément celui qu’on croit. Malgré quelques longueurs, voilà un roman tout à fait étonnant. Construit avec un suspense qui va crescendo, il entraine le lecteur vers des sommets inattendus. Une écriture adroite, qui vous pousse à la fin de chaque chapitre à lire juste un paragraphe du suivant, puis encore le suivant, et un menteur magnifique qui va vous embrouiller jusqu’au bout !
Dis-moi que tu mens est un thriller très… Stressant !
Nous rencontrons Paul, un peu paumé, très misogyne et très très menteur. Un jour alors qu’il croise une connaissance de la fac, il ment en affirmant être un écrivain qui a encore beaucoup de succès et il se retrouve à diner chez ce dernier. Il rencontre alors Alice avec qui il commence une relation puis se voit être invité dans la maison de vacances de cette femme en Grèce. De fil en aiguille, la vie de Paul commence à lui échapper pour son plus grand malheur…
J’avais lu l’année dernière Ce que tu veux de Sabine Durrant et j’avais adoré ce thriller en raison de ce pan psychologique qu’elle confère à l’intrigue. Avec Dis-moi que tu mens, ce côté est de retour et je suis ravie d’avoir retrouvé la plume de l’auteure !
Je n’ai pas trouvé qu’il était aussi fascinant que le premier à cause de quelques petites longueurs mais il n’en reste pas moins formidable. J’ai adoré le fait que la narration soit à la première personne et nous place dans l’esprit tordu de Paul, le protagoniste.
En effet, l’originalité du récit tient dans le fait que le lecteur est dans la tête d’un antihéros complet, ce qui est rare dans un thriller. Nous sommes habitués à suivre une héroïne ou un héros victime, qui a très bon fond mais à qui il arrive un drame. Or ici, le personnage que l’on suit est tout bonnement insupportable. Imbu de lui-même, mythomane, horrible avec les femmes, bref, il est impossible de ressentir la moindre empathie à son égard au départ. Et c’est cependant cette répulsion qui provoque immanquablement chez nous une attraction envers lui et nous pousse à vouloir absolument savoir ce qui lui arrivera ou ce qu’il fera. C’est là toute la magie de la plume de Sabine Durrant.
L’ambiance et le contexte jouent également un véritable rôle dans cette tension psychologique du début à la fin. Paul est en vacances avec des connaissances (enfin, Paul s’est incrusté en vacances tel le parasite qu’il revendique être). Ces dernières, Alice, Andrew, Tina, Louis etc… nous semblent être les victimes de Paul, égoïste à souhait. Pourtant, au fil de l’eau, on se rend compte qu’on ne sait jamais si l’on doit vraiment craindre Paul ou les autres. Tous paraissent aussi bien suspects que coupables sans que l’on ne sache véritablement de quoi, et cette confusion ambiante est superbement dépeinte !
Ce qui fait que Paul nous apparait comme coupable dès le départ, c’est d’abord son caractère insupportable mais c’est surtout ses trous de mémoire récurrents. Il ne se souvient de rien, il a oublié des pans de sa vie qui semblent très importants et qui nous plongent dans une sorte de méfiance. Ces moments oubliés sont-ils en faveur ou en défaveur de Paul ?
Pour finir, je dirais que j’ai adoré le final de Dis-moi que tu mens !. D’une part, le suspens présent depuis le début explose à la fin dans un dénouement inattendu. Et d’une autre, l’auteure dépasse ce dénouement pour créer une sorte de fin ouverte, que j’ai vraiment aimée. Parfois, on a la sensation lorsqu’une fin est ouverte que l’auteur n’avait pas l’envie de résoudre tous les mystères par fainéantise, alors que là, cette fin permet à tout le monde d’avoir sa propre idée même si rien n’est totalement certain sur le papier.
En définitive, Dis-moi que tu mens est un très bon thriller que je suis ravie d’avoir lu ! J’ai maintenant hâte de lire le prochain de Sabine Durrant qui manie l’art de la psychologie à merveille !
Ce roman est assez particulier. L’auteure nous fait partager le quotidien d’un homme qui ment à tout le monde et qui n’arrive pas à avouer ses faiblesses… Evidemment il se met dans des situations assez amusantes et on aime imaginer comment il va réparer les choses. Jusqu’à ce que…
Si Sabine Durrant nous offre un roman psychologique, le thriller et l’horreur ne sont jamais bien loin. L’auteure tisse tout doucement et tranquillement sa toile jusqu’à la fin où le piège se referme !
Les personnages sont attachants, humains, et on prend plaisir à les apprécier… ou à les détester.
Personnellement je ne me suis pas imaginée une minute le retournement de situation à la fin du livre. L’auteure arrive donc à bien manipuler son lecteur !
Ce que j’ai beaucoup apprécié c’est que l’on découvre les personnages grâce à des situations de la vie quotidienne. Certains d’entre eux pourraient être nos amis, des membres de notre famille, ou des connaissances.
Les idées sont intéressantes mais ne sont pas irréalistes ce qui est une bonne chose, on peut donc vraiment se mettre à la place des protagonistes.
En ce qui concerne les descriptions, si les situations sont assez bien approfondies j’aurais apprécié avoir plus de détails concernant les personnages et les lieux. En effet une grande partie du roman se déroule en Grèce et malheureusement il n’y a que très peu de descriptions des paysages, c’est un peu dommage. J’aurais bien aimé voyager dans ce pays que je ne connais pas.
Pour ce qui est des personnages, si je me suis bien rappelé leurs noms et leurs rôles, j’ai eu des difficultés à m’imaginer leurs physiques. Je pense que quelques détails en plus auraient été nécessaires.
La fin m’a laissée perplexe, je ne m’y attendais pas du tout. L’épilogue est rempli de suspense et j’aurais peut-être apprécié en savoir davantage et découvrir ce que le personnage principal allait devenir. On reste un peu trop dans le non dit et le suspense.
En résumé, un roman qui m’a vraiment surprise, tant par l’histoire que par le dénouement.
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Tout commence par un mensonge. De ceux que l’on fait tous, pour embellir la vérité, enjoliver les apparences, teindre la réalité de mille couleurs plus chaudes, impressionner nos proches comme cette vieille connaissance croisée au hasard de la vie.
Tout commence par un mensonge, un faux-semblant, rien qu’un bobard, une salade, un non-dit.
Tout commence par un mensonge, puis deux. Puis, l’on enfume sa vie, la romance par un simulacre de vérités qui ne sont que chimère et utopie.
L’on ment, l’on fanfaronne, postiche d’une vie à laquelle nous aspirions tant. L’on ment, se ment à soi-même avant que de mentir aux autres, pour se cacher de ces autres, parfois autant que de soi-même.
Puis, malgré le vague à l’âme qui nous submerge, par vanité ou par complaisance, l’on se perd aux portes de nos mensonges.
Mais quand le mensonge devenu pluriel, quand il devient une plaie, quand il nous propulse vers une vie aux abords idylliques, alors il est déjà trop tard. Alors déjà les tords qu’on a causé deviennent étaux, déjà ils se resserrent, telle une étreinte diabolique.
Alors que tout a commencé par un mensonge, rien qu’un bobard, une salade ..
C’est l’histoire de Paul Morris, menteur invétéré, celle d’Alice, ardente défenseur des opprimés, celle de Jasmine, disparue d’hier et fardeau d’aujourd’hui, celle d’Andrew, ce vieil ami, celle d’Yvonne, aussi, femme et mère éplorée.
C’est l’histoire d’une vie de mensonges, ceux qui rejaillissent et ceux que l’on invente au pied levé.
C’est l’histoire de ces hommes et de ces femmes, transpirant sous le soleil de Pyros, bourgade Grecque hier lieu de vacations privilégié de la bourgeoisie londonienne ici dépeinte avec dextérité, qui ne sera plus demain que terne Club Med. C’est l’histoire de ces camarades et compagnons de route, suintant la nonchalance et la mièvrerie, qui, en nageant au hasard des eaux translucides de Grèce, se voient finalement entraînés dans un trou d’eau infernal.
C’est leur thriller à huis clos, parfaitement illustrée en cette couverture mêlant avec brio farniente et poussières d’hier et d’aujourd’hui.
C’est leur thriller, leur histoire, leurs mensonges. C’est leurs voix que j’entends en toile de fond, lorsque, de Londres à Pyros, ils hurlent « dis-moi que tu mens ».
« Les mots étaient si propres et innocents, à l’époque. Ils tombaient sur une terre fraîchement labourée, prenaient racine, germes d’espoir et de nouvelles pousses »
« […] tandis que je nous préparais du thé (en sachet) dans la cuisine »
« Tout à coup, une explosion s’est produite mon cerveau, tel un feu d’artifice, l’espoir en éruption »
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