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S'il y a un peintre français qui, par son seul génie, a bouleversé le monde entier, c'est bien Édouard Manet.
Depuis l'enfance, j'aime ses oeuvres, ses noirs, ses ivoires, ses énigmes, ses amoureuses. La violence extrême qu'il a suscitée est inimaginable aujourd'hui. Je vous propose une balade personnelle et intime dans sa vie.
Ado, j'avais trois idoles : lui, Jacques Monory, le peintre des meurtres bleus, et Led Zeppelin. Vous allez les retrouver ainsi que des conversations sur le bel Édouard avec Koons, Barceló, Longo, Condo, Tabouret, Lavier, Yan Pei-Ming, Traquandi, Mivekannin et ceux qui font l'art vivant.
Je ne suis pas historien, ce qui me permet de convoquer des surprises dans le secret des ateliers : Picasso, Warhol, De Niro père et fils, Hockney, Visconti, César, Niki de Saint Phalle, La Casa de Papel, Laurence des Cars, Bourdieu, la maladie brutale, le journalisme, mes parents, modestes marchands de tableaux et ceux du monde entier...
Notre Hitchcock de la peinture a inventé l'art moderne pour le reste de la planète. Il adorait la vie et il a fini, presque paralysé, par peindre des fleurs déchirantes. Étant passé tout proche du ravin rejoindre mon père, je me suis autorisé ce roman vrai avec des reproductions magnifiques.
Édouard Manet a vécu la mort aux trousses en revenant tout jeune du Brésil, à cause de la syphilis qui l'a tué à 51 ans. Comme Baudelaire à 46 ans. Il lui ferma les yeux.
Il repose au cimetière de Passy, à Paris. Il incarne la preuve que l'art contemporain n'existe pas car le Déjeuner sur l'herbe est vivant pour l'éternité.
Partout.
Guillaume Durand confie son admiration pour Edouart Manet à travers ce beau livre Déjeunons sur l’herbe inspiré du nom du tableau réalisé en 1863 qui est aussi le préféré du journaliste.
Guillaume Durand révèle avoir voulu être « Le Bernard Pivot de l’Art ». Il tente d’expliquer pourquoi l’histoire de l’art mais aussi ses modernités restent connues d’un public restreint, un entre-soi que même l’Éducation nationale, rappelle-t-il, entretient.
Brins de présentation
Alors, Déjeunons sur l’herbe présente en vingt neuf petits chapitres, superbement illustrés, l’œuvre de Manet, mis en perspective avec les œuvres des artistes de la seconde moitié du XXè siècle et du XIXè qui lui ont rendu hommage d’une manière ou d’une autre.
Mais, Guillaume Durand rend aussi hommage à un père aimé, choyé, grand amateur d’art et à sa mère qui a su, depuis tout jeune, lui expliquer l’Art qui est devenu au fil des années son trou noir, son havre de sérénité. Il balaye sa vie de journaliste en racontant ses rencontres, bien évidement diverses, avec les faiseurs d’opinions mais aussi avec les artistes qu’il a tellement aimé et qu’il aime encore.
A chaque fois que nécessaire, Guillaume Durant raconte comment ce territoire que représente l’Art a été un continent de joie et de dépassement qu’il a revisité, jamais déçu.
Le lecteur croise entre autres les œuvres d’un Bertrand Lavier, celles de Claire Tabouret et Nikki de Saint-Phalle. Mais aussi la présentation de Anne Rose Suzanne Louviot devenue l’inspiratrice du Nana de Zola mais aussi transformée en Melle Mery Laurent, le modèle de Berthe Morizot, et la dernière muse d’Edouard.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2022/12/19/guillaume-durand/
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