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Coeur d'acier est le premier livre d'une trilogie dans laquelle les Terriens sont aux prises avec un empire alien dont le seul but est d'exterminer l'espèce humaine.
Bateau, non ? Pas tant que ça. L'auteur a en effet tenté une approche rationnelle de la SF militaire, tout comme Jack Campbell et David Weber. Ses aliens, les Krags, souhaitent la disparition des hommes pour des raisons essentiellement religieuses, mêlées sans doute à l'extrême humiliation de devoir savoir qu'ils sont les lointains descendants de petits rongeurs terriens...
Mais tout ce background ne sera connu du lecteur que petit à petit, au travers d'artifices suffisamment bien pensés pour qu'on ne soit pas gêné par la terrible hydre du déferlement d'informations indigestes.
Nous suivons le parcours d'un capitaine de vaisseau très casse-cou, Max Robichaux, élevé depuis l'enfance dans la marine de l'espace américaine, la Space Navy. En effet, l'auteur a explicitement pris modèle sur la marine à voile anglaise et a réussi à construire un univers où cela fait sens. Dans cette navy du XXIVe siècle, on trouve :
- des mousses auxquels inculquer dès leur plus jeune âge le fonctionnement, l'agencement et les moyens de réparer un vaisseau spatial ;
- pas de femmes, en raison de l'arme biologique libérée par les Krags, qui les tue spécifiquement et les rend trop précieuses pour leur faire prendre le risque du combat, où il y a en effet beaucoup de pertes ;
- des marines à l'intérieur des vaisseaux spatiaux, équipés seulement d'armes blanches, car il est parfois inconscient de tirer n'importe où dans un vaisseau propulsé par la fusion nucléaire.
Le premier tome de la série est d'autant plus intense, que l'équipage du nouveau vaisseau du héros, Max Robichaux (de lointaine ascendance cajun) a été longtemps commandé par un maniaque du règlement : le Cumberland est à la fois le vaisseau le plus propre de la flotte mais aussi celui dont les scores de combat sont les moins flatteurs - à tel point que son équipage a acquis la certitude d'être incapable de survivre au moindre engagement.
Maxime Robichaux hérite donc d'un équipage perpétuellement stressé, agressif et souvent sous l'emprise de la drogue....
Une histoire pleine d'action, de diplomatie et d'ingéniosité : les astuces de Max Robichaux au combat sont du niveau de celles du « Black Jack » dans La flotte perdue de Campbell !
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