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Soffici séjourne à Paris une première fois entre 1900 et 1907, puis en 1910, 1911, 1912 et, enfin, en 1914. Dès 1903 commence sa relation avec Hélène d'oettingen. Soffici l'avait rencontrée une première fois à Florence, puis retrouvée par hasard à Paris. Il s'en sépare définitivement autour de 1908. En dehors et au-delà de cette parenthèse sentimentale évoquée dans les lettres avec élégance et discrétion, l'histoire de l'amitié entre Hélène d'oettingen, Serge Férat et Ardengo Soffici se superpose avec l'histoire d'un demi-siècle de passions artistiques et littéraires. Soffici synthétisera, à la fin de sa vie, dans une lettre à Haba Roussot, la trajectoire de cette amitié :
« Hélène et S.[erge] vivaient alors la vie des étrangers aisés à Paris. Loin du monde artistique d'avant-garde et bohème. Serge se mit peu après à l'école du peintre académique Julian. Hélène peignait en dilettante et écrivait des petits poèmes en prose que je traduisais (plus tard) en italien et faisais publier dans le journal La Voce de Florence.
Moi, qui vivais dans le monde artistique surtout, je mis S.[erge] et H.[élène] directement ou indirectement en contact avec le monde qui était le mien. Cela après bien de discussions à propos de la valeur de ce monde et des oeuvres de ses membres.
Dès 1907 je défendais la peinture de Rousseau, dont tout le monde se moquait. Apollinaire, Jacob, Picasso, que je connaissais depuis 1905, étaient de mon monde et d'une certaine façon dans l'atmosphère
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